M. Emmanuel Miburo, Président du FNL  (Parti leader de l'opposition burundaise)
M. Emmanuel Miburo, Président du FNL (Parti leader de l’opposition burundaise)

Les divisions s’amplifient au sein du FNL. Le mouvement politique Forces Nationales de Libération (FNL) , dont les origines sont celles du parti  Palipehutu créé en avril 1980 par Feu Rémy Gahutu qui revendiquait autrefois  la libération du Peuple Hutu du Burundi sous les 40 ans de la Dictature des Bahima Burundais, vient d’expulser M. Rwasa Agathon  ( qui a été le dernier leader du FNL pendant la guerre civile du Burundi 1993-2003 )

Fin des années 1970 et début 1980, le Palipehutu (Parti pour le Libération du Peuple Hutu) est pensé par des personnalités comme  Feu Joseph Murengerantwari, Feu Tharcisse Ntemere, Joseph Misigaro, Léonard Ndikumana, etc.  Ces derniers étaient des réfugiés Barundi exilés en Belgique dont la plupart d’entre eux étaient membres du  Comité d’Aide aux Réfugiés Hutu du Burundi(CARHB) créé en août 1972 à l’initiative de l’ Abbé Raphaël Ntigahera,alors professeur au Grand Séminaire de Murhesa (RDC).
Ce courant politique PALIPEHUTU était né des cendres du TABARA  créé un an plutôt par Feu Gérard RUSHISHIKARA  en 1979. L’actuel parti politique  FNL  est ainsi une branche historique de ce courant historique politique du Burundi: PALIPEHUTU.

A Bujumbura, mercredi,  l’actuel Président du FNL, M. Emmanuel Miburo, vient de chasser M. Agathon Rwasa, des rangs du parti.
M. Emmanuel Miburo est en même temps le chef de l’opposition burundaise. Il est à la tête du FNL depuis le 19 février 2012.
Cette décision est tombée au lendemain du retour de M. Agathon Rwasa, après 3 ans de clandestinité liée au climat postélectoral tendu de 2010. Accompagné du secrétaire général des FNL, Jacques Bigirimana,  M.Miburo a expliqué le pourquoi officiel de ce choix politique.
M. Emmanuel Miburo  a demandé à la communauté internationale de ne plus soutenir M. Agathon Rwasa pour sa « mauvaise politique » faite de « divisions » et de « radicalisme politique ».

Le colonel Makenga et ses hommes du M23, le 8 juillet 2012. REUTERS/James Akena
Le colonel Makenga et ses hommes du M23, le 8 juillet 2012. REUTERS/James Akena

En coulisse,  les actuelles autorités du FNL dénoncent les relations qu’entretiendraient M. Agathon Rwassa avec des intérêts étrangers qui, dans des calculs géopolitiques, souhaitent la déstabilisation du Burundi et le retour d’un pouvoir organisé par des militaires  Bahima burundais.
En juillet 2010, M. Agathon Rwasa avait disparu du Burundi, selon la rumeur, aidé par deux anciens présidents M. Domitien NDAYIZEYE (FRODEBU) et le fameux dictateur Pierre BUYOYA (UPRONA).
En mars 2011,  M. Agathon Rwasa a séjourné au BENELUX et en France.
En septembre 2011, son mouvement politique FNL, a été accusé d’être à l’origine d’un massacre de civils Barundi à GATUMBA.
Ces dernières années, son organisation entretenait des liens politiques, selon de nombreux rapports de l’ONU, avec des rebellions -négatives- à l’EST du CONGO RDC au KIVU.
Le cas AGATHON RWASA interpelle la sécurité burundaise pour des liens qu’il entretient avec des personnalités comme le leader du M23 – le General Makenga Sultani –  par l’intermède de l’Alliance des Démocrates pour le Changement (ADC ADC Ikibiri)  ( Organisation politique burundaise nait en mai 2010. Elle regroupe les organisations politiques mauvaises perdantes des dernières élections démocratiques au Burundi. On y retrouve notamment le sulfureux MSD de M. Alexis SINDUHIJE  )
Selon le très sérieux journal web d’investigation burundais -Nyabusorongo-, le Belge  M. Stéphane De Locker,  ambassadeur délégué de l’Union Européenne au Burundi et  M. Jean LAMY, ambassadeur de France,  seraient  en partance

Les membres barundi du FNL  se sont désolidarisée de l’ancien président M. Agathon Rwasa depuis les élections de 2010. Alors que le Parti FNL, pour sa première participation à des élections démocratiques,  avait engrangé une victoire historique en décrochant 14% des votes aux Communales, ce qui propulsé le Parti comme 2ème force politique burundaise en expulsant l’UPRONA ( ex parti Unique majoritairement BAHIMA ) à la 3ème Place, M. Agathon Rwasa, en mauvais perdant, avait pris une décision étrange qui était celle de repartir en rébellion.   Du coup, l’UPRONA s’était retrouvé 2ème force politique au niveau des institutions burundaises et depuis les militants du FNL, appauvris, ont du mal à joindre les deux bouts.
En dehors des militants du FNL,  les Bahutu Barundi, de manière général, ont pris leur distance avec M. Agathon Rwasa, car il lui reproche d’être – “iki juju” ( en Kirundi signifie un idiot) en politique –  parce qu’aux élections de 2010 les Bahutu Barundi, associant les votes du CNDD-FDD (64%), du FNL (14%), des FRODEBU (7%) etc., ensemble, avaient recueilli plus de 85% des voix. Cela aurait permis à plus de Bahutu Barundi d’avoir du travail et, surtout, de pouvoir, de manière collective et légitime (chiffres à l’appui), de remettre en cause la Constitution Burundaise issue des Accords d’Arusha qui donne de manière injuste 40% du pouvoir politique institutionnel aux BATUTSI “Bahima” Burundais (soit 7% de la population du pays ) contre 60% aux BAHUTU Barundi.

DAM, NY, AGNEWS, le 16 août 2013

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