M. Alain Aimé Nyamitwe, Ministre des Relations Extérieurs et de la Coopération Internationale MRECI du Burundi. ( Photo: Voice of America )
M. Alain Aimé Nyamitwe, Ministre des Relations Extérieurs et de la Coopération Internationale MRECI du Burundi. ( Photo: Voice of America )

A Bujumbura, ce mercredi 22 juillet 2015, M. Alain Aimé Nyamitwe, Ministre des Relations Extérieurs et de la Coopération Internationale  MRECI du Burundi , a sorti un communiqué qui accuse ouvertement les USA d’ingérence dans les affaires intérieurs d’un état souverain,  le Burundi.

La position du gouvernement américain US  sur le Burundi “ne peut pas occulter le fait qu’elle cache mal l’ingérence de cet Etat dans les affaires intérieures d’un Etat souverain“, écrit le MRECI.

M. John Kirby, porte-parole du département d'Etat US ( Photo: AP )
M. John Kirby, porte-parole du département d’Etat US ( Photo: AP )

Voici brièvement les propos de M. John Kirby, porte-parole du département d’Etat US  dans un communiqué sorti le mardi 21 juillet 2015 [  http://iipdigital.usembassy.gov/st/french/texttrans/2015/07/20150722316713.html#axzz3ggiODVsZ ] . Il faut rappeler que le Burundi avait convié les USA d’envoyer des observateurs avant, pendant, et après les élections, mais que les USA ont décidé, de leur propre chef,  de ne pas les envoyer.
Ainsi M. John Kirby, pour les USA,  se prononcent après les élections de mardi 21 juillet 2015, alors que personne ne s’est encore prononcé sur le déroulement de ces scrutins. Il dit : ” Les Etats-Unis préviennent que des élections tenues dans les conditions régnant actuellement au Burundi ne seront pas crédibles et discréditeront davantage le gouvernement … L’insistance du gouvernement à maintenir les élections présidentielles mardi menace sa légitimité au regard de ses citoyens et de la communauté internationale … Plus grand est le risque d’effacer le fragile progrès effectué grâce à la mise en œuvre de l’accord d’Arusha, qui stipule clairement qu’aucun président burundais ne doit servir plus de deux mandats … Outre les dizaines de personnes tuées, quelque 167.000 Burundais se sont réfugiés dans les pays voisins “.

Le problème du Communiqué des USA est que le Burundi n’est pas régit par l’Accord d’Arusha de 2000  mais  bien par la Constitution du Burundi de mars 2005  [ https://burundi-agnews.org/wp-content/uploads/2013/03/constitution-du-burundi-1803051.pdf  ] . L’autre problème de ce communiqué, il parle de  quelque 167.000 Burundais réfugiés sans aucune référence ou source … Il s’agit d’un chiffre propagande.

Le Burundi a réagit par le biais du Ministre des Relations Extérieurs et de la Coopération International MRECI aussi par un communiqué :  [ https://burundi-agnews.org/wp-content/uploads/2015/07/COMMUNIQUE-MRECI.pdf ]

Le Burundi, regrettant l’insulte à son égard de la part des USA, indique que les propos de ce communiqué sont  une violation flagrante de la Charte des Nations Unies, de l’Acte Constitutif de l’Union africaine (UA), rappelant que le département US avait exprimé récemment  “son attachement au respect de la souveraineté et de l’indépendance du Burundi, conformément à la Constitution burundaise, à l’Acte constitutif de l’UA et à la Charte des Nations Unies“.

Un diplomate burundais,  qui souhaite garder son anonymat, nous a révélé la difficulté qu’il a eu à expliquer à des “experts” américains du département US, que – la Constitution du Burundi, qui est la Loi fondamentale de l’Etat ( au dessus de toutes les autres),  permettait à un Président Burundais de prester 3  mandats successifs ou plus. Mais, en même temps,  que cette même Constitution du Burundi ne permettait pas à un Président Burundais de prester 3 mandats successifs élus – au Suffrage Universelle Direct –. Un bon nombre de ces experts disaient être diplômés de Yale ou Harvard. Le diplomate a conclu en disant que la difficulté que le Burundi a , avec les USA, était d’ordre Géopolitique … Pour rappel, les USA, la France, et la Belgique ont organisé une Révolution de Couleur au Burundi à la sauce  Burkinafaso entre  le mois d’avril 2015 et le mois de mai  2015 qui a échoué. Il s’agissait pour ces derniers de changer le Régime politique actuellement au pouvoir au Burundi par celui de l’ancien Dictateur hima Pierre Buyoya. Le Coup d’Etat militaire du mercredi 13 mai 2015 qui a échoué devait être le point final de cette Révolution de Couleur au Burundi. Aujourd’hui, les USA, la France, et la Belgique veulent pousser à une guerre entre le Burundi et le Rwanda, en créant ,  en même temps un Conseil National du type Syrie ou Libye, rassemblant des Burundais du Réseau Buyoya et  de M. Sinduhije Alexis.

DAM, NY, AGNEWS, le jeudi 23 juillet 2015.

News Reporter

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