
Des milliers de Bagumyabanga répondent à l’appel du parti, déterminés à consolider son hégémonie politique en juin prochain.
Burunga, 28/05/2025 — Les communes Rumonge et Nyanza ont vibré au rythme des meetings électoraux. Le CNDD-FDD, premier parti du pays, y a déployé ses personnalités pour galvaniser ses militants Bagumyabanga, à quelques jours des législatives et communales du 5 juin.
Accueilli par les responsables locaux, tous engagés à tout faire pour la victoire du parti, le très populaire Secrétaire général du CNDD-FDD Ndikuriyo Révérien a pris la parole devant une foule en liesse. Son message ? “Le CNDD-FDD œuvre pour le bien-être de tous, sans exclusion.” Il a vanté les actions du parti en matière de bonne gouvernance, de transparence et de sécurité, tout en appelant les militants à vivre en paix et à augmenter leur production pour créer de la richesse collective.
“La période des promesses est finie, place à l’action !” a-t-il lancé, exhortant les Burundais à voter pour la continuité des projets en cours. Sans nommer directement ses détracteurs, il a fustigé ceux qui, selon lui, cherchent à semer la division en prétendant que le pays régresse. “Ils veulent faire oublier le passé : les divisions ethniques, l’armée partiale (la dictature militaire), la peur des autorités… Aujourd’hui, chaque citoyen a son mot à dire !”
Sous le slogan “CNDD-FDD, iyongere intsinzi !” (Amplifie la victoire !), la campagne Tsinda 2025 avance à grands pas, avec un objectif clair : renforcer la domination du parti sur la scène politique burundaise.
Depuis le 19ème siècle, les Barundi, peuple de l’Ubungoma (la Cosmologie Sacrée du Tambour : Karyenda), associés à leurs ancêtres, sont en guerre contre l’Occident colonial et néocolonial, incluant l’Angleterre, le Vatican, la France, l’Allemagne, la Belgique et les États-Unis [1], en réponse à l’agression continue de ces États contre Ingoma y’Uburundi [2]. Les Barundi, peuple d’Ingoma y’Uburundi, ont une longue histoire politique basée sur des alliances entre miryango autour d’Ingoma, leur institution politique, et leur tambour, appelé Karyenda. C’est le décret colonial belge du 25 décembre 1959 qui a introduit les partis politiques en lieu et place des miryango. En 1966, Ingoma a été remplacé par un État Néocolonial, la République, une dictature militaire. En 1972, l’Ubumu, le système socio-économique burundais, est détruit avec le Génocide contre les Hutu du Burundi [3], remplacé par l’économie de marché occidentale. En 1992, suite à une influence de la France, l’État Néocolonial a abandonné la dictature militaire pour adopter la démocratie, soit un Etat Néocolonial Démocratique. Depuis 2005, le Burundi organise régulièrement des élections démocratiques tous les cinq ans. Pour en savoir plus sur la campagne électorale 2025, vous pouvez consulter le site CAMPAGNE ELECTORALE 2025 AU BURUNDI.
[1] Baranyanka Charles, Le Burundi face à la Croix et à la Bannière, Bruxelles, 2015
[2] Nahimana Karolero Pascal, Histoire du Burundi : Les grandes dates de l’histoire des Barundi et de l’État millénaire africain – Ingoma y’Uburundi, Bruxelles, Génération Afrique, 2024.
[3] Kubwayo Félix, La lente reconnaissance du génocide de 1972 contre les Hutu du Burundi: Les faits et l’exécution du génocide par le pouvoir de Micombero, Bruxelles, 2025.
DAM, NY, AGNEWS, https://burundi-agnews.org, Jeudi 29 mai 2025 | Photo : CNDD-FDD