
Des milliers de Bagumyabanga répondent à l’appel du parti CNDD-FDD, déterminés à gagner en juin prochain.
Burunga, 30/05/2025 – L’effervescence électorale est à son comble. Dans les communes Matana et Bururi, des milliers de militants du CNDD-FDD, les Bagumyabanga, ont répondu présent à l’appel de leur parti. Objectif ? Remporter haut la main les élections législatives et communales du 5 juin.
Le meeting, organisé à Matana, a rassemblé une foule impressionnante. Sur scène, le très populaire Secrétaire général du CNDD-FDD Ndikuriyo Révérien a enflammé l’assistance avec un discours percutant d’union. Les responsables locaux, déterminés, ont juré de tout faire pour la victoire du parti.
Trois jours plus tôt, même scénario en zone Rutovu (Bururi), où un immense rassemblement avait déjà montré la puissance mobilisatrice du CNDD-FDD. Ces meetings successifs confirment une chose : le parti compte bien dominer le scrutin.
Avec une telle mobilisation, la question n’est plus de savoir si le CNDD-FDD va gagner, mais avec quelle marge. La campagne bat son plein, et l’enthousiasme des militants ne faiblit pas.
La campagne Tsinda 2025 continue donc, avec des mots d’ordre tels que “CNDD-FDD, Iyongere intsinzi !” — “CNDD-FDD, amplifie la victoire !” —, bien décidée à consolider son influence sur la scène politique burundaise.
Depuis le 19ème siècle, les Barundi, peuple de l’Ubungoma (la Cosmologie Sacrée du Tambour : Karyenda), associés à leurs ancêtres, sont en guerre contre l’Occident colonial et néocolonial, incluant l’Angleterre, le Vatican, la France, l’Allemagne, la Belgique et les États-Unis [1], en réponse à l’agression continue de ces États contre Ingoma y’Uburundi [2]. Les Barundi, peuple d’Ingoma y’Uburundi, ont une longue histoire politique basée sur des alliances entre miryango autour d’Ingoma, leur institution politique, et leur tambour, appelé Karyenda. C’est le décret colonial belge du 25 décembre 1959 qui a introduit les partis politiques en lieu et place des miryango. En 1966, Ingoma a été remplacé par un État Néocolonial, la République, une dictature militaire. En 1972, l’Ubumu, le système socio-économique burundais, est détruit avec le Génocide contre les Hutu du Burundi [3], remplacé par l’économie de marché occidentale. En 1992, suite à une influence de la France, l’État Néocolonial a abandonné la dictature militaire pour adopter la démocratie, soit un Etat Néocolonial Démocratique. Depuis 2005, le Burundi organise régulièrement des élections démocratiques tous les cinq ans. Pour en savoir plus sur la campagne électorale 2025, vous pouvez consulter le site CAMPAGNE ELECTORALE 2025 AU BURUNDI.
Références :
[1] Baranyanka Charles, Le Burundi face à la Croix et à la Bannière, Bruxelles, 2015
[2] Nahimana Karolero Pascal, Histoire du Burundi : Les grandes dates de l’histoire des Barundi et de l’État millénaire africain – Ingoma y’Uburundi, Bruxelles, Génération Afrique, 2024.
[3] Kubwayo Félix, La lente reconnaissance du génocide de 1972 contre les Hutu du Burundi: Les faits et l’exécution du génocide par le pouvoir de Micombero, Bruxelles, 2025.
DAM, NY, AGNEWS, https://burundi-agnews.org, Samedi 31 mai 2025 | Photo : CNDD-FDD Burunga, Iradukunda Dieudonné