
Nyandwi et Ngoragoze insistent : chaque vote compte, visant un contrôle absolu des administrations locales de Bujumbura
Bujumbura, 22/05/2025 – À l’approche des élections de juin 2025, le CNDD-FDD a lancé une campagne musclée. Trois de ses hauts cadres – Nyandwi Emery Landry (Secrétaire national en charge de l’idéologie), Munezero Doriane (Secrétaire nationale à la communication) et Ngoragoze Alexandre (Secrétaire provincial de Bujumbura) – se sont rendus dans la commune Bukinanyana, plus précisément dans les zones Ndora et Ndava.
Accueillis par les responsables locaux du parti, ils ont tenu des meetings pour galvaniser leurs troupes. Nyandwi a insisté sur l’importance du porte-à-porte, notamment pour aider les personnes âgées à voter. “Chaque voix compte, chaque foyer doit être sensibilisé”, a-t-il martelé.
De son côté, Ngoragoze a été clair : l’objectif est que tous les postes clés – les 23 administrateurs de la province et les 275 conseillers communaux – soient occupés par des membres du CNDD-FDD. Un message sans équivoque, alors que la bataille électorale s’intensifie.
Cette campagne, baptisée “Tsinda 2025“, vise à consolider le CNDD-FDD sur l’échiquier politique burundais. Avec des rassemblements aussi massifs, le CNDD-FDD semble en bonne voie pour atteindre ses objectifs.
Depuis le 19ème siècle, les Barundi, peuple de l’Ubungoma (la Cosmologie Sacrée du Tambour : Karyenda), associés à leurs ancêtres, sont en guerre contre l’Occident colonial et néocolonial, incluant l’Angleterre, le Vatican, la France, l’Allemagne, la Belgique et les États-Unis [1], en réponse à l’agression continue de ces États contre Ingoma y’Uburundi [2]. Les Barundi, peuple d’Ingoma y’Uburundi, ont une longue histoire politique basée sur des alliances entre miryango autour d’Ingoma, leur institution politique, et leur tambour, appelé Karyenda. C’est le décret colonial belge du 25 décembre 1959 qui a introduit les partis politiques en lieu et place des miryango. En 1966, Ingoma a été remplacé par un État Néocolonial, la République, une dictature militaire. En 1972, l’Ubumu, le système socio-économique burundais, est détruit avec le Génocide contre les Hutu du Burundi [3], remplacé par l’économie de marché occidentale. En 1992, suite à une influence de la France, l’État Néocolonial a abandonné la dictature militaire pour adopter la démocratie, soit un Etat Néocolonial Démocratique. Depuis 2005, le Burundi organise régulièrement des élections démocratiques tous les cinq ans. Pour en savoir plus sur la campagne électorale 2025, vous pouvez consulter le site CAMPAGNE ELECTORALE 2025 AU BURUNDI.
[1] Baranyanka Charles, Le Burundi face à la Croix et à la Bannière, Bruxelles, 2015
[2] Nahimana Karolero Pascal, Histoire du Burundi : Les grandes dates de l’histoire des Barundi et de l’État millénaire africain – Ingoma y’Uburundi, Bruxelles, Génération Afrique, 2024.
[3] Kubwayo Félix, La lente reconnaissance du génocide de 1972 contre les Hutu du Burundi: Les faits et l’exécution du génocide par le pouvoir de Micombero, Bruxelles, 2025.
DAM, NY, AGNEWS, https://burundi-agnews.org, Vendredi 23 mai 2025 | Photo : ABP, AGASUMO NEWS