DAM, NY, AGNEWS, le 19 novembre 2009
Dès février 1994, Cyprien Ntaryamira devient le nouveau président du Burundi. Contraint ! Il nomme Anatole Kanyenkiko (un uproniste). La Résistance décide de surprendre au sud du pays [au sud ouest de Bururi] dans le fief du régime des Bahima [Buyoya, Bagaza, …].
Les combats sont d’une extrême violence. 1300 citoyens barundi, majoritairement des membres des familles liés aux dirigeants de la dictature, s’éloignent des zones d’affrontements. Comme à l’habitude, l’armée et les gendarmes brûlent 42 maisons, car appartenant à des familles de résistants.
L’ambassadeur du Burundi en Belgique,Jean Ngendanganya,appelle à l’aide financière pour reconstruire le pays, et surtout aider les centaines de milliers de réfugiés et de déplacés à retourner chez eux.
A Bujumbura, près d’un check point, face à la police et à la gendarmerie, 10 jeunes résistants pour le retour de la Démocratie succombent.
Début Mars 1994, Jean Marie Ngendahayo, ministre des Affaires Etrangères, appelle à l’arrêt des massacres à caractères ethniques entrepris par l’armée et les milices pro-putsch.
A KAMENGE, l’armée et la gendarmerie ne font pas de distinctions. Tous les quartiers sont nettoyés. De nombreux enfants meurent. Les Résistants tentent de protéger les citoyens qu’ils peuvent mais en vain. L’idée des militaires, aidés par les milices pro-putschistes, est de rentre la zone ethniquement homogène.
Le Ministre de l’Intérieur, Leonard Nyangoma, s’insurge contre ces assassinats des forces de l’ordre.
A Ngozi, les résistants démocrates font face à des milices pro-putsch. 100 miliciens pro-putsch succombe.
Joseph Ntakirutimana, gouverneur de Ngozi, assure que les jeunes résistants répondaient à une attaque qui avaient fait de nombreuses victimes parmi les citoyens à Mwamba.
Mi mars 1994, 25000 réfugiés barundi au Rwanda décident de rentrer au Burundi car la situation s’aggrave pour le régime de KIGALI. Les éléments du FPR avancent ! Ann Meeussen, de la Croix Rouge Belge, affirme que dans le camp où elle travaillait 900 réfugiés sont retournés en un seul jour. La sécurité dans les camps n’est plus garantie.
A Nyakabiga, une veuve et ses deux filles sont brûlés par les militaires, aidés par la milice pro-putsch. Les
résistants arrivent trop tard pour s’interposer.
Les diplomates étrangers constatent que les forces de l’ordre sont entrain de rendre la ville de Bujumbura, ethniquement homogène. Chaque nuit on entend des grenades et des tirs.
Pour Sylvestre Ntibantunganya, président de l’Assemblée Nationale, comme le confirme les diplomates étrangers à Bujumbura, les forces de l’ordre du Burundi ont besoin d’être réformée urgemment. La confiance entre ceux-ci et les citoyens n’existent plus !
Des milliers de citoyens fuient Kamenge, Cibitoke et Kinama. Les combats, entre les militaires et les jeunes résistants démocrates venues aider les habitants de ces quartiers en proie à un nettoyage ethnique, font rages. Ces batailles restent tout de même disproportionnés. Les résistants démocrates ramassent çà et là des mitrailleurs de militaires morts
…
Le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Leonard Nyangoma, a honte ! Il est totalement démuni.
Il informe l’opinion internationale que près de 1000 citoyens barundi sont morts depuis deux jours. Les combats opposent l’armée putschiste aux jeunes résistants démocrates. Le Président Cyprien Ntaryamira plaide pour le retour à la raison de l’armée et la fin des violences. Mais en vain ! L’ambassade Jean Ngendanganya, depuis la Belgique, exhorte lors d’une conférence de presse à la venue d’une force étrangère au Burundi. Car l’armée putschiste se déchaine sur les citoyens !
15000 habitants des quartiers de Bujumbura fuient vers le Zaïre (RDC Congo actuellement). Le HCR d’Uvira en accueille 3000.
Le Ministre de l’Intérieur, Léonard Nyangoma, arrive à sortir du pays pour se rendre en Belgique. Là, il exhorte avec force au déploiement le plus vite possible d’une force étrangère neutre. Les institutions publics et les citoyens sont mis en danger face aux forces de l’ordre du Burundi -issue de l’armée putschiste- . Le Ministre de la Communication, et porte parole du gouvernement, feu Cyriaque Simbizi, renchérit ! L’urgence est là ! La force étrangère est désormais plus que nécessaire.
Pendant ce temps, les deux officiers burundais responsables de l’assassinat de feu Ndadaye passent sous l’émaille du filet de la sécurité ougandaise et entrent au Zaïre. Apparemment comme s’ils étaient toujours en mission !
A lire :
[1] BURUNDI – ANNIVERSAIRE : L’Accord Global de Cessez le feu à 6 ans.
[2] BURUNDI – ACCORD : D’où venait cet Accord Global de Cessez-le-feu ?
[3] BURUNDI – LA GUERRE CIVILE (1993-2003) : Ma jeunesse à la guerre – 1 ère Partie / La mort de NDADAYE.
[4] BURUNDI – LA GUERRE CIVILE (1993-2003) : Ma jeunesse à la guerre – 2 ème Partie / La force étrangère viendra, ou viendra pas !
[5] BURUNDI- LA GUERRE CIVILE : Ma jeunesse à la guerre – 3 ème partie – / “Non à NTIBATUNGANYA, petit -oui- à Cyprien NTARYAMIRA ! “