Mgr Serapion, Président du CNTB au Burundi
Mgr Serapion, Président du CNTB au Burundi

Un rapport de la Commission Nationale Terres et Autres Biens (CNTB) revient sur les horreurs survenus pendant la période sombre de l’Histoire du Burundi, c’est à dire sous les 40 ans de règne de la Dictature féroce des Bahima Burundais (Micombero, Bagaza, et Buyoya) qui a fait plus de 4,5 Millions de victimes parmi les Bahutu Barundi (Baganwa et Batutsi -non- Hima compris).  Au Burundi, il devient de plus en plus fréquent que ce type d’informations parviennent peu à peu aux Barundi ces dernières années de démocratie retrouvée…

Par exemple, ce saisissant rapport de la Commission Nationale Terres et autres Biens (CNTB)  montre qu’une spoliation organisée, juste comme un butin de guerre  que les vainqueurs se partagent, aurait été mis sur place par le régime des Bahima burundais du Dictateur Micombero.

La CNTB prie M. Justin Nyakabeto de rendre sa maison à la famille Ntakatarusha ( Photo Iwacu-burundi.org )
La CNTB prie M. Justin Nyakabeto de rendre sa maison à la famille Ntakatarusha ( Photo Iwacu-burundi.org )

Voici ce que rapporte le confrère M. Jean Ikoraneza ( du site : burundi-info.com ) qui évoque ” Les amers constats de la CNTB” :

Depuis sa mise en place, la Commission Nationale Terres et autres Biens (CNTB) en sigle à ce jour a dressé un tableau particulièrement sombre. Parlant des acquisitions par spoliation, la Commission précise dans son rapport que pour certaines propriétés et maisons, il n y’a pas d’attributions, les gens en jouissent sans aucuns support écrit qui indiquent comment ils ont pu obtenir la maison ou la propriété occupée, mais invoquent simplement leurs propres témoignages. Le même rapport précise que diverses personnes se sont appropriées les biens des sinistrés après la mort ou l’exil de leurs propriétaires, sans document d’attribution. Sans être exhaustif, on peut citer des domestiques, des concubines, des voisins, des administratifs et d’autres personnes n’ayant aucune relation parentale avec les sinistrés et qui jouissent de leurs biens, certains sans s’être même donnés la peine de changer le nom du propriétaire, et fondant leurs prétentions sur la prescription trentenaire. Dans les archives de certains services publics, on trouve des parcelles des sinistrés qui ont des documents d’occupation ou de possession obtenus après la crise de 1972, mais sans aucun autre support d’obtention. Dans les mêmes archives, comme à la Mairie et dans les titres fonciers, beaucoup de dossiers des maisons des sinistrés n’ont pas d’historique, alors que les parcelles étaient occupées bien avant 1972. Pour les véhicules le même rapport, dit qu’il s’agissait d’une spoliation organisée, juste comme un butin de guerre que les vainqueurs se partagent. Certains vehicules ont été affectés dans les services publics, d’autres donnés à l’armée, d’autres encore auraient été vendus. Dans les instructions d’exécution du jugement du conseil de guerre, il était précisé que « la vente des vehicules saisis étant déjà intervenue, point n’est besoin d’y revenir » Toutefois, on n’a pas non plus trouvé la destination des fonds qui auraient été récoltés grâce à cette vente. Seulement on a pu trouver quelques procès verbaux de saisie, pour les vehicules qui ont été donnés à l’armée. Pour les autres on a appris qu’il y’aurait eu des ventes aux enchères, mais jusqu’aujourd’hui, on a trouvé aucun procès verbal y relatif.

La Commission Nationale Terres et autres Biens (CNTB) est combattue ces dernières années d’une manière violente par l’UPRONA (ex-parti unique au Burundi sous la Dictature) et ses partisans notamment -les enfants de la Dictature- des Bahima burundais, nombreux au sein de la société civile -visible- au Burundi.

Le Génocide Régicide du Burundi a bien existé et  montre de jour en jour ses horreurs… Une Commission Nationale Vérité Réconciliation (CnVR) devrait être mise en place incessamment. Selon les spécialistes de la Région, on risque de découvrir encore en peu plus ce qu’aura été l’Enfer du Burundi sous la Dictature militaire des Bahima burundais.

DAM, NY, AGNEWS, le 4 juillet 2013

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