En 2013, le CNDD-FDD, et sa jeunesse IMBONERAKURE, est le 1er parti du pays. Comparé à 2012, l’ADC IKIBIRI n’existe quasi plus dans le paysage politique du Burundi. L’Uprona, comme en 2012, demeure déloyal à l’égard de la coalition politique au gouvernement, dont il fait parti.
- Des clés pour comprendre le Burundi. juillet 24, 2010
Les partis politiques du Burundi de janvier 2013 à septembre 2013 sont le 3ème acteur de la société burundaise depuis 2011 devancé par la société civile du Burundi.
- Burundi: 2013, 1er acteur social – l’Etat et sa diplomatie active novembre 6, 2013
- Burundi: 2013, l’Etat et son ministre diplomate Laurent Kavakure novembre 7, 2013
- Burundi: 2013, 2ème acteur – Société Civile et Uprona – un cocktail dangereux novembre 8, 2013
En 2012, la scène politique burundaise était celle-ci :
- Burundi: Les politiques comme 3ème acteur social en 2012 mars 16, 2013
- Burundi: L’ ADC IKIBIRI, 1er acteur politique en 2012 mars 17, 2013
- Burundi: Un Uprona en 2012 déloyal au gouvernement mars 19, 2013
En ce qui concerne cette période de janvier 2013 à septembre 2013, lorsque l’on perçoit ( avec les yeux des média burundais ) au travers des graphiques FIG.1 et FIG.2, parmi les partis politiques du Burundi, le CNDD-FDD et les IMBONERAKURE (la jeunesse du CNDD-FDD) occupent près de 60% de l’espace politique burundaise.
L’Uprona et le MSD, ensemble, pèse près d’1/4 dans la vie politique nationale (environ 25%).
Le FRODEBU et le FNL, ont ensemble 1/8 de présence au niveau de la politique burundaise (12%).
L’ADC Ikibiri et le CNDD Nyangoma sont quasi inexistants ensemble (2%).
Le reste de l’espace politique (1%) est partagé par la trentaine de petits partis politiques du pays.
A 2 ans des élections démocratiques de 2015, c’est un peu – un des visages politiques – de l’après élection qui se dessine …
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Le CNDD-FDD est sans aucun doute le premier parti du Burundi. Il est le plus structuré et surtout celui qui touche le plus de Barundi d’un point de vue géographique [1]. Dans l’environnement médiatique du Burundi, le CNDD-FDD possède 2 radio et 2 télévisions qui lui sont favorables ( REMA TV, REMA FM, SALAMA TV et RADIO SALAMA ), un site internet – burundi-info.com – avec un site facebook (assez performant). Comme le CNDD-FDD est au pouvoir, la Radio et la Télévision nationale RTNB sont des outils médiatiques intéressants.
Les IMBONERAKURE (nom des jeunes du CNDD-FDD) suivent comme 2ème force nationale au niveau politique, comme l’indique les FIG.1 et FIG.2. Ces derniers sont les wagons de la locomotive “NKURUNZIZA Pierre” ( nom du très populaire président africain du Burundi ) dans les Travaux de Développement Communautaires – TDC –. De plus, ils sont d’une aide redoutable à la sécurisation des frontières du Burundi. Car ils sont les “Yeux” de la police et de l’armée burundaise. Ces 2 qualités font d’eux des adversaires désignés pour les autres partis politiques burundais. La Société civile – Uprona & les partis Sahwanya-Frodebu – Msd – Upd – CNDD Nyangoma- ADC Ikibiri n’ont pas cessez tout au long de cette période de janvier à septembre 2013 à vilipender ces jeunes – Imbonerakure – car ils sont la force politique montante et le cœur même du CNDD-FDD. Il faut rappeler, que, au Burundi, comme dans de nombreux pays africains, les jeunes oscillent entre les 60 et 70 % de la population. Autrement dit, ce sont eux qui font gagner ou perdre les élections. La société civile – Uprona et certains leaders de partis politiques opposés au CNDD-FDD, ont ainsi réussi ces derniers mois à mobiliser certains de leurs alliés à financer des projets pour dé – politiser les jeunes Barundi (sous entendu les jeunes Imbonerakure ).
– Comme tout grosse structure, un des inconvénients majeurs du CNDD-FDD résident dans sa capacité d’être à l’écoute de ses électeurs et de ses militants. En d’autres termes la capacité de débattre et de donner son point de vue, puis d’être écouté au sein du CNDD-FDD. Par exemples :
- (1) – Les autorités du CNDD-FDD ont accepté depuis 2010 la nomination de 2 personnalités, à la place de la vice présidence du pays, très peu recommandables : car ils ont occupé des postes clés sous la Dictature des Bahima Burundais (Buyoya, Bagaza, et Micombero) qui a fait en près de 40 ans de règne plus de 4,5 Millions de victimes Barundi ( l’actuel 1er vice président est même impliqué directement dans l’assassinat du Président Feu NDADAYE Melchior en 1993 d’après une enquête de l’ONU ) ;
- (2) Les jeunes Barundi, en général, et les jeunes IMBONERAKURE, qui subissent de plein fouet le chômage, à cause des quota ethniques injustes des Accords d’Arusha, ont prévenu qu’il y aura une révolution car les Accords d’Arusha les ont oublié. Et, effectivement, ils n’ont pas tord… La guerre civile burundaise (de 1993 à 2003) opposait le Régime militaire des Bahima aux autres Barundi qui souhaitaient le retour de la Démocratie, donc de la Constitution de 1992. Or le régime militaire dictatorial Hima a réussi à imposer les Accords d’Arusha de 2000 qui enterraient définitivement la Constitution de 1992, et ajoutait des quota ethniques injustes expressément conçus pour les Bahima burundais, comme pour les récompenser d’avoir provoquer la guerre civile burundaise qui a fait plus de 2,5 Millions de victimes Barundi. Les jeunes IMBONERAKURE, qui ont ouvert ce débat sans être entendus, voulaient défendre le principe fondateur de la Constitution de 1992 “1 Homme 1 voix” contre le “1 Homme 1 Quota Ethnique” des Accords d’Arusha farouchement défendu par la Société Civile – Uprona dont FORSC ( « Ne touchez pas au consensus d’ARUSHA ! » )
A ces 2 exemples, les autorités du parti CNDD-FDD semblent ne pas avoir été attentifs. Pourtant il s’agit de très beaux débats politiques ! Il sera intéressant de voir l’impact de ces 2 points lors des prochaines élections démocratiques de 2015.
Le dernier point qui manque au CNDD-FDD est qu’au niveau médiatique, cette formation politique n’ a pas de relais à l’international. Par ex. les correspondants de l’AFP, RFI, Reuter, BBC, Xinhua sont acquis à la cause de l’UPRONA ex Parti Unique. Il s’agit d’un handicap majeur.
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[ http://uprona.org ] L’UPRONA est la 3ème force politique burundaise pour cette période de janvier 2013 à septembre 2013. Il est devenu l’organisation politique des Bahima Burundais, depuis le Coup d’Etat du Dictateur Michel MICOMBERO en 1966, mettant fin à la Monarchie millénaire des Barundi -Ingoma Y’Uburundi– et proclamant la République. Les Bahima Burundais (Micombero, Bagaza, et Buyoya) ont bénéficié de l‘aide de la France pour arriver à leur dessein.
Histoire . Les Bahima burundais sont les adversaires des Barundi depuis le 15ème siècle ( Une adversité similaire à celle des Anglais et des Français ). Le monarque, originaire autrefois du Royaume du KARAGWE, Ruhinda (un muHima) avait essayé de s’installer au centre du Burundi. Grâce à l’intervention du Mwami NTARE Rutshasi (1er monarque de la Dynastie des Baganwa – Un muhanza intronisé par les Bajiji -Mitimigamba & Shaka-), après une décennie de guerre, Ruhinda sera défait. C’était la victoire des Barundi face aux Bahima ( Sorte de bataille de Waterloo – en faveur des Barundi ). Au Rwanda, selon Monseigneur Alexis KAGAME, les Bahinda ( les Bahima) se sont installés sous Ruganzu II Ndoli (16ème siècle). Feu Antoine NYETERA, un disciple de Monseigneur KAGAME, affirmait que la Dynastie royale rwandaise ( de Gihanga) Nyiginya était devenue, celle des Bahinda à cette même période. Comme entre le 15ème et 16ème siècle, où les Bahima ( sous le conduite de Ruhinda ) avaient un plan d’expansion et de conquête régionale, à la fin des Indépendances ( fin de la Colonisation) dans la Région des Grands Lacs, on parle d’un plan d’un Empire Hima (au Congo ex-Zaïre) Au Burundi, Il faudra attendre novembre 1966 pour que les Bahima burundais arrivent au pouvoir. Leur régime va régner pendant près de 40 ans et fera plus de 4,5 Millions de victimes Barundi : le Génocide-Régicide. Au milieu des années 1990, le sous-secrétaire d’Etat américain Herman Cohen annonçait l’émergence de la “République Unie du Kilimandjaro”. Dès octobre 1993, les Barundi partiront en guerre contre les Bahima burundais… Le Burundi mettra fin à sa guerre civile, en novembre 2003, avec l’Accord Global de Cessez ( au niveau des forces de sécurité), associé aux Accords d’Arusha ( pacte politique réalisé sans les belligérants sous la houlette de Mze MANDELA ) signés en 2000, pour que les Barundi soient à nouveau aux commandes de l’Etat du Burundi.
– Le conflit politique qui oppose les Barundi ( appelés grossièrement Bahutu) aux Bahima est devenu pour l’UPRONA : le conflit Hutu – Tutsi. Il s’agit du même conflit opposant les Bami (les monarques) de l’Est de la RDC Congo (ex-Zaïre) à ceux que les congolais appellent aujourd’hui -“les imposteurs”- Banyamulenge (qui se disent Tutsi). Or le “Mulusi” ( dont serait originaire le mot muTutsi) signifie – le notable – dans cet aire géographique de l’Est- RDC Congo. Les Banyamulenge n’ont jamais été des notables parmi ces sociétés congolaises de l’EST RDC. Désormais les Tutsi – Banyamulenge se confondent aux notables locaux Congolais… Alors qu’en ce moment au Rwanda, on réfléchit sur la Rwandité, en RDC Congo, l’Etat compte mettre en place une loi pour rétablir – les chefs coutumiers traditionnelles , pouvant contrer l'”imposture Banyamulenge”. Au Burundi, au départ, l’Uprona est un parti politique de Barundi, qui, à sa tête, comprenait un grand nombre de chefs coutumiers Barundi. La prise du contrôle du – Parti Uprona (que les upronistes appellent – parti de Rwagasore – ) entre 1961 (assassinat de Feu Rwagasore) et 1966 –, avait pour objet de donner la -Tutsité- nécessaire aux Bahima burundais pour s’assimiler socialement aux notables Barundi (les Batutsi Barundi) . Les Bahima burundais se disent Batutsi.
Actuellement au Burundi, l’UPRONA ,avec le MSD (qui comprend de nombreux militants ex-MRC), défendent les intérêts d’à peu près 8% de la population burundaise ( les Bahima burundais – “Tutsi” ), à qui les Accords politiques d’Arusha ont octroyé 40% des postes politiques et 50% des postes militaires au Burundi. L’UPRONA est au gouvernement et occupe la majorité de ces postes. En même temps, l’UPRONA, au Parlement, joue l’opposition ( souvent avec la couverture de l’Uprona de la réhabilitation -Accord Cadre-,). Mais de manière plus subtile, l’UPRONA contrôle la société civile – Uprona, qui, elle joue pleinement le rôle d’opposition à la place de la formation politique. Avec cette couverture société civile, les idées de l’Uprona sont audibles au niveau international, via le multilatéralisme, devenu référence dans notre monde -globale-. Comme le budget du Burundi dépend à moitié de l’extérieur, il s’agit d’une arme de pression politique redoutable…
Comment çà marche cette collaboration UPRONA – Société Civile- Uprona ? Par exemple, un député UPRONA dénonce le travail de la Commission Nationale Terre et autres Biens CNTB. L’ OAG (Observatoire de l’Action Gouvernementale, ONG) va faire une pseudo-étude d’évaluation sur la CNTB pour avaliser cette dénonciation du député Uprona. Une fois le rapport de l’OAG présent, les Radio (Isanganiro, Bonesha, RPA, Radio Maria, Radio et Télé Renaissance ) font une synergie des média sur ce sujet précis. Ensuite, le sujet bien mâché par, FORSC, APRODH, FOCODE, OLUCOME, etc. et quelques auditeurs ( des avocats et des syndicalistes bien choisis, etc. ), en faveur des propos du député Uprona, les journalistes interrogent l’opposition politique ADC Ikibiri sur les questions déjà débattues par les radio, afin qu’ils confirment. Chaque parti politique, membre de l’opposition, confirme au nom de sa formation politique. Les correspondants internationaux (AFP – RFI, Xinhua, Voice of América, BBC Word, etc. ) amplifient dès lors ce débat en cours sur la CNTB (en faveur des propos du député uproniste). Il ne reste plus qu’à la ligue ITEKA, à Cosome et au CENAP de préparer un petit sujet ou articles sur la désormais – Affaire CNTB – . Les think–tank internationaux HRW, Amnesty International, FIDH, ICG, etc prennent cette – affaire CNTB – en main … Des diplomates -étrangers- posent alors des questions sur cette – Affaire CNTB – . Pour clôturer, Iwacu-Burundi.org, avec ses correspondants sur le terrain, sort un article “bien foutu” pour bien montrer l’embarras de l’Etat Burundais ( Si possible en montrant ou invitant un ministre “DD” -signifiant CNDD-FDD- pour s’exprimer ). Un commentateur de l’article, sur le site d’ “Iwacu” ajoutera même “avec le system DD le Burundi est foutu” – … Dès lors, le lendemain, l’Etat burundais sur la défensive sortira un Communiqué pour presque s’excuser en s’expliquant … Car, à ce moment-là, en communiquant, l’Etat pense à son Budget dont la moitié dépend de l’aide extérieur. Sans ce Budget, c’est tout le Burundi qui sera à terre…
- Burundi: 2013, Société Civile et Uprona – un cocktail dangereux novembre 8, 2013
- Burundi: Demande de radiation de Me Isidore Rufyikiri de l’ordre des Avocats novembre 7, 2013
- Burundi : L’UPRONA et sa feuille de route masquée pour 2015 novembre 1, 2013
L’UPRONA est contre la CNTB Commission nationale Terre et autres Biens ( une institution de la justice transitionnelle burundaise ) car, comme vue plus haut, vers les années 1960 et 1970, beaucoup de Bahima burundais se sont installés dans les demeures des Barundi que le régime dictatorial Bahima a assassiné ou fait fuir à l’étranger comme réfugiés.
L’UPRONA a relancé sa Jeunesse Révolutionnaire RWAGASORE ( et l’Union des Femmes Burundaise).– entre janvier 2013 et septembre 2013. Ces 2 organisations ont sous la dictature participé activement au Génocide-Régicide du Burundi. Le dossier est à suivre.
L’ UPRONA est pour les équilibres ethniques ou quota ethnique des Accords d’Arusha
L’UPRONA a un réseau impressionnant de relais médiatiques tant locaux qu’internationaux. (Voir Société Civile – Uprona ). A ce niveau, Il est le plus efficace du pays.
Avec le MSD, via sa société civile-Uprona, l’UPRONA a créé l’ADC IKIBIRI (un regroupement de partis politiques nés en 2010 en pleine élection ). Cette année 2013, l’Uprona (via le Dictateur Buyoya), a permis la relance de ce Réseau de partis politiques sur la scène politique nationale, en passant par le biais du BNUB, alors que l’ADC IKIBIRI était disqualifié pour terrorisme et force négative en RDC Congo. L’ ADC IKIBIRI est conçu comme un JOKER pour l’UPRONA en cas de difficultés politiques et électorales.
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Le MSD :
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Le MSD est un parti politique qui est né de la société civile – Uprona ( rassemblant les enfants de la Dictature des Bahima burundais ). Son leader est l’ancien directeur de la Radio RPA, M. Alexis Sinduhije.
Après les élections communales de mai 2010, les Bahima burundais, déçus de voir les Barundi du CNDD-FDD et du FNL arrivés en première place, mettant en danger les places que l’UPRONA (les Bahima) occupait au sein de l’Etat ( notamment les places de 1er Vice Président -responsable de nombreux portefeuilles régaliens au sein du gouvernement burundais -, et de Ministre de la Défense ), décident de déclencher leur “plan B”. L’UPRONA et le MSD déclenchent – l’ADC Ikibiri – . Ce groupement – ADC Ikibiri – arrive à convaincre le FNL de rejeter la validité du scrutin communale et de se lancer dans l’aventure hasardeuse de recréer une Rébellion au Burundi. Ce réseau aide même le FNL – qui apprend par les fameuses Radio que ses militants lancent des grenades à Bujumbura -… Ce mouvement, dès lors, met en danger tout le processus électorale qui était en cours… Ce sont les Bahima burundais qui contrôlent les média privés qui vont encadrer cette aventure -violente– … Le MSD d’Alexis Sinduhije, contrôlant la Radio RPA, jouera un rôle important dans cette opération de déstabilisation du processus démocratique en cours au Burundi. Et grâce à ce scénario, l’Uprona a pu se maintenir au pouvoir ( comme 2ème force politique) …
En décembre 2011, le leader du MSD (membre de l’ADC Ikibiri) sera accusé dans un rapport de l’ONU d’être à la tête d’une nouvelle rébellion burundaise, opérant essentiellement à partir de l’est de la RDC.
Le MSD vient de se relancer au Burundi depuis Mars de cette année 2013 ( grâce au travail de la 1er Vice Présidence burundaise – UPRONA – et du BNUB ), avec le retour de son leader Alexis Sinduhije au pays. Le MSD est connu par les Barundi pour être une organisation politique aux manières -violentes-, si pas – Terroriste – . Le MSD tente de se préparer aux élections de 2015. Ses militants sont souvent en accrochage avec les militants du CNDD-FDD sur terrain. L’objectif du MSD est de s’implanter dans toutes les collines du Burundi d’ici 2015. Il s’agit d’un programme assez chargé … Toutefois, le président a déjà déclaré être sur toutes les colline du pays. La force de cette organisation politique est le fait qu’elle dispose d’une Radio efficace : La RPA [ http://www.rpa.bi/ ]. Mais, aussi, le leadership de ce mouvement politique appartient à l’ancienne élite de la Dictature burundaise des Bahima burundais. Le MSD bénéficie des services du réseau Société Civile de l’UPRONA. Le MSD est aujourd’hui taxé d’être devenu une organisation mono-ethnique.
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Le FNL :
Le leader du FNL, M. Agathon RWASA, à cause de son incompétence politique aux yeux des Barundi, a été mis de côté au sein du FNL. M. RWASA est sanctionné par les militants du FNL pour les avoir menés dans une aventure hasardeuse – ADC Ikibiri- après les élections de 2010. La place des militants du FNL a été donné à l’UPRONA dans les institutions burundaises. La conséquence est que, pendant ce quinquennat, les militants du FNL se sont retrouvé tous au chômage. Heureusement toutefois, le FNL a pu récupéré le statut de chef de l’opposition au Burundi. Ce qui lui garantit un tout petit revenu …
En décembre 2011, tout comme le MSD, le leader du FNL, M. Agathon RWASA ( membre ADC Ikibiri) sera accusé dans un rapport de l’ONU d’être à la tête d’une nouvelle rébellion burundaise, opérant essentiellement à partir de l’est de la RDC.
M.Rwasa est de retour au Burundi depuis Aout 2013. Le FNL est dirigé par M. Emmanuel Mubiro et M. Jacques Bigirimana. Il y a un sérieux conflit de leadership à gérer. La société civile – Uprona va tout faire via ses média pour tenter de donner le FNL à Rwasa, malgré son expulsion du Parti FNL.
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Le FRODEBU :
Le FRODEBU a ,en 2010 (avec l’appui inconditionnel de M. Domitien Ndayizeye, sénateur et ancien président du Burundi pendant la période de Transition d’Arusha ), participé au projet “ADC Ikibiri” qui a permis aux Bahima de l’Uprona de se maintenir aux postes de l’Etat, en lieu et place, des militants Barundi du FNL. Le leadership de ce parti est contesté par les membres du FRODEBU. D’abord, pour les mêmes raisons que M. Rwasa Agathon, qui s’est montré un piètre politique face aux intrigues des Bahima burundais qui lui ont vendu le projet -ADC Ikibiri- en lui promettant de devenir le prochain Président du Burundi. Le FRODEBU s’est impliqué dans ce projet -ADC Ikibiri- de la tête aux pieds. Ce projet a mis au chômage les militants du FRODEBU pendant quasi tout ce quinquennat. En 2012, lorsque l’ADC Ikibiri est devenu l’allier de la force négative M23 en RDC Congo ( dont le projet ultime est l’Empire Hima ), beaucoup de militants du FRODEBU ont commencé à comprendre leur erreur. De plus, la découverte des “origines ethniques” de M. Léonce Ngendakumana, président du parti Sahwanya Frodebu, a écarté de cette formation politique de très nombreux militants Barundi. Enfin, pour ne pas arranger les choses, M. Léonce NGENDAKUMANA, Président du parti SAHWANYA-FRODEBU est en même temps, Président en exercice de l’ADC IKIBIRI.
Au niveau de sa préparation aux élections de 2015, le SAHWANYA FRODEBU est entrain d’essayer de renforcer ses organes au niveau provincial.
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L’ADC IKIBIRI :
L’ADC IKIBIRI est une coalition de partis politiques nés en mai 2010 après les élections communales qui ont donné la victoire à 2 formations politiques Barundi: Le CNDD-FDD et le FNL. L’ADC IKIBIRI a été créée et organisée par le MSD d’Alexis Sinduhije et l’UPRONA de l’ancien Dictateur Pierre Buyoya. L’idée était de tout faire pour que les Bahima burundais ne perdent pas leurs avantages institutionnels acquises avec les Accords d’Arusha de 2000. L’aventure en RDC Congo a indiqué la vrai nature de l’ADC Ikibiri, qui est celui d’aider à instaurer l’Empire Hima dans la région.
Au niveau national, l’ADC IKIBIRI n’est plus que l’ombre de lui-même. Elle dispose toutefois de la force de frappe de la Société Civile -Uprona qui peut à tout moment la ressuscité.
DAM, NY, AGNEWS, le 12 Novembre 2013