Le mois dernier, les Barundi ont organisé le levée de deuil définitive à Gitega de la dernière Reine du Burundi, épouse de Feu Roi Mwambutsa Bangiricenge. La Reine mère Baramparaye était née aux environs des années 1920. Elle était la maman du prince Charles Ndizeye. Les cérémonies ont eu lieu au palais de Gitega où elle a été ensevelie. Il s’agit d’une page de l’Histoire du Burundi qui se tourne. Elle était sans doute une des dernières personnes qui auraient pu “dire ou raconter” au mieux, à la jeunesse Rundi, -la fin tragique de la monarchie millénaire des Barundi en 1966-. Car elle a vécu cette période douloureuse, ajoutée à celle de 1972 qui a emporté son fils…
Comme aime le dire ses proches, ce n’est que depuis le retour des -démocrates Barundi- au pouvoir qu’elle respirait réellement à nouveau. En 2003, l’ex-dictateur Buyoya, sentant la fin de son régime (celui des Bahima), et pensant s’attirer les faveurs de dernières minutes des Barundi à travers – les Baganwa -, accorde une pension mensuelle à la reine. Pour comprendre ce geste, il aura fallu attendre depuis 1966 soit près de 37 ans…
Celui qui l’a aidé au mieux à porter sa fin de vie (au delà de la famille), c’est sans aucun doute, S.E. Pierre Nkurunziza, actuel président du Burundi , ce “fils de la monarchie burundaise”. L’espoir … La victoire de la guerre civile burundaise par le CNDD/FDD a été le tournant de son dernier bonheur. Désormais, elle attendait impatiemment comme, de nombreux Barundi, que -justice soit faite- contre l’assassin de son fils (tué en 1972 par le Dictateur Micombero -parenté du dictateur Buyoya-). Aussi, elle aurait souhaité que le corps de son défunt mari -Feu SAR Mwambutsa- (actuellement en Suisse) puisse enfin reposer en paix au Burundi. Mais cette question demeure en réflexion parce que dans la tradition Rundi, la mort d’un roi du nom de “Mwambutsa” semble correspondre à celle qu’aurait subi Feu SAR Mwambutsa Bangiricenge.
L’Histoire retiendra que les Barundi, en novembre 2010, ont fait un dernier signe d’adieu à leur reine de cœur Baramparaye. Et que cette fois-ci, il était beau et -digne- de celle que l’on réserve à une reine mère. DAM,NY,AGNEWS, le 6 décembre 2010