Avec la mise en place politique et accélérée de nouveaux grands ensembles tel l’EAC (East African Community), la CEPGL (Communauté économique des Pays des Grands Lacs), et bientôt la zone de libre échange – ZLE – (COMESA / EAC / SADC), les forces de sécurités Barundi dont la police sont de plus en plus confrontées à un banditisme d’un nouveau genre … Le constat est que les frontières sont de plus en plus difficiles à garder.
Voici une image de la réalité actuelle que vit la police burundaise en ce moment … Il y a une semaine on le rappelle la police burundaise avait réussi à mettre le doigt sur un réseau de trafic humain de type mafieux d’origine asiatique de partance du Kenya vers l’Afrique du Sud, profitant de documents octroyés dans l’EAC.
Depuis l’accession à l’EAC, la police burundaise doit faire face à un banditisme d’un nouveau type. L’ouverture des frontières est une bonne chose pour l’économie mais au niveau de la sécurité la tâche semble devenir plus ardue. La police Rundi doit s’adapter à cette nouvelle situation.
Par exemple en province de Muyinga,à quelques 220 km à l’est de Bujumbura, des bandits qui souhaitent régner dans cette province frontalière à la Tanzanie (un point stratégique) ont lancé une grenade sur des policiers au chef-lieu de la province. Son explosion a tué un policier, raconte le gouverneur de la province, Pétronie Sindahagaba. “Il s’agit d’un banditisme plus violent que d’habitude.” , dit un officier de police burundais.
Du côté ouest, à la frontière congolaise, grâce à la CEPGL, les habitants congolais et burundais peuvent passer la frontière plus aisément. On remarque qu’à cause des élections générales et surtout présidentielles qui s’annoncent en RDC Congo, beaucoup de gesticulations. Les services de sécurités Burundo-Congolaise observent une présence forte de FDLR (rebelles rwandais) dans la région Sud-Kivu. Ainsi cela provoque une insécurité dans les provinces Bujumbura rurales, Bubanza, et Cibitoke du Burundi qui s’ouvrent à la province du Kivu de la RDC. La police des frontières burundaises est mobilisée aux côtes des forces armées FDN venues les soutenir.
“Avec les échéances électorales congolaises et le problème rwandais avec les FDLR qui n’est toujours pas résolu, la sécurité burundaise demeure mobilisée tout au long de l’année sur ces provinces frontalières du Kivu. Avec ce conflit permanent en RDC Congo, malheureusement les armes continuent à circuler dans la région, ce qui met à mal tout le processus de désarmement entrepris par le gouvernement Nkurunziza. La nature que pose ce type de problème est plus – de type géopolitique-“, rapporte un officier de police de garde frontalier burundais.
“En plus, il y a un phénomène interne au Burundi. Des politiciens en mal d’existence surfent avec ce phénomène d’insécurité pour faire peur à la population burundaise qui sort il y a peu (en 2003) d’une violente guerre civile qui a fait plus de 300 000 morts “, termine l’officier de police burundais sise à la frontière de Gatumba.
La question que pose ce nouveau type de banditisme plus organisé et criminel demande à ce que la police burundaise accentue sa formation … Des échanges avec les forces de polices de l’EAC (BRIGEAC), les polices européennes tel Suédoises, Belges, et Hollandaises qui sont encours pourraient permettre de comprendre au mieux ce type de phénomène de banditisme. Mais de plus en plus, au niveau de la sécurité burundaise, une demande d’approche vers les expériences américaines, italiennes et espagnoles, en vue de mieux comprendre la gestion de frontières de pays habitués aux conséquences de changements géopolitiques, se fait sentir …
DAM, NY,AGNEWS, le 18 juin 2011