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Le communiqué du Conseil National de la Communication (CNC) a rappelé, jeudi dernier, que” l’instance de régulation des médias a suivi de près ces derniers jours la diffusion d’informations faisant état de personnes qui sont victimes d’une justice populaire dans certaines communes du pays où les auteurs de ce genre de délits allaient jusqu’à s’en vanter et demander des rétributions”… Selon un fonctionnaire de l’Etat, rencontré par AGnews : “Les nouveaux dirigeants démocrates Barundi ont un soucis. Ils ne contrôlent nullement l’information et la communication”.
Mais que se passe t’il au Burundi où une guerre silencieuse mais destructrice, s’y déroule ? Seul indice, le modus operandi est le media. La révolution arabe a été avant tout et pour tout une guerre du média. La presse est le 4ème pouvoir. Comme disait Alexandre Soljenitsyne (1): « La presse dépasse en puissance les pouvoirs exécutif, législatif … ». Certains média burundais font ils passer à l’actes certains citoyens Rundi comme l’explique le CNC ? Y a t’il réellement des pyromanes des médias au Burundi ? AGnews a voulu en savoir un peu plus sur ce climat un peu morose que propage divers média burundais.
Voici ce que raconte un enseignant burundais, M. Mujiji Antoine, originaire de la province de Gitega, qui suit de très près -la chose Rundi – … Il raconte: “Tout commence au printemps 2010, avant le déroulement des 3ème élections démocratiques des Barundi, HRW (Human Right Watch) lance les hostilités envers le régime démocratique Nkurunziza (issu du parti CNDD/FDD). L’ONG américaine, qui a déjà choisi son camp, prédit un bain de sang au cas où le CNDD/FDD perdrait les élections. D’où elle préconise que la communauté internationale envoie une force de paix en prévision des résultats attendus. A cette époque, les médias burundais (2), majoritairement connus pour leur allégeance à l’ancien régime de la Dictature, et en totale opposition avec le nouveau régime démocratique Rundi, passent à l’offensive… Il faut préciser qu’à cette période, la plupart des radios privés viennent d’acquérir grâce à des subventions extérieures du Burundi, l’argent nécessaire pour pouvoir couvrir l’intérieur du pays. Certains bailleurs de fond appuient cette idée car ils sont persuadés que les Barundi de l’intérieur du pays sont ceux qu’il faudra convaincre pour gagner les élections burundaises et non ceux des grandes villes, dite -l’élite – “.
Notre enseignant poursuit : ” Au mois de mai 2010, le premier scrutin électorale démocratique Rundi arrive … Le CNDD/FDD, parti présidentielle, gagne haut la main ! Stupeur ! C’est le début d’une très forte désillusion pour certains candidats de partis politiques … Le CNDD/FDD sort victorieux. Les campagnes burundaises (l’intérieur du pays) ont voté massivement :- en faveur de l’organisation politique dont est issue S.E. Nkurunziza Pierre, très aimé – pour ce qu’il fait – par la population rurale Rundi; mais aussi, pour le parti qui a sorti les Barundi du joug de la dictature des Bahima burundais (Micombero, Bagaza, et Buyoya) qui a fait 2.5 millions de victimes en 40 ans dont près de 900 000 morts, majoritairement parmi les Bahutu Barundi (3)”.
L’enseignant termine : “Né alors l’ADC Ikibiri, organisation regroupant les perdants des élections, avec tact, elle se donne comme -emblème- le challenger déçu de Pierre Nkurunziza, c’est à dire Agathon Rwasa, un ex-rebelle finalement pas si aimer que çà, selon les résultats des élections communales, par la population Rundi …
Pour punir la population des campagnes burundaises qui a voté pour sa formation politique favorite, et non pour le candidat des -média-, une certaine horde de média privés commencent à s’emporter contre les populations rurales. Désormais, ils n’auront droit qu’à la désolation. Les premières actions de l’ADC Ikibiri seront de lancer des grenades sans distinction et surtout ciblé vers les paisibles paysans Barundi qui ont voté massivement pour le CNDD/FDD. Le comble est que l’ADC Ikibiri ne revendique pas son action. Elle terrorise. Nous, dans la rue, nous savons qui est derrière … Ainsi, appuyé sur certains média privés, subventionnés fortement par des bailleurs de fond -clairement identifiés-, elle va tenter de mener une campagne consistant à créer dans l’opinion – une psychose d’ une insécurité retrouvée – (4). Le leadership de cette entreprise macabre est clairement identifié par ce modus operandi utilisant les média. L’ADC Ikibiri souhaite changer le cour des élections … Mais c’est trop tard ! Les nombreuses délégations étrangères présentes au Burundi pendant cette période du scrutin électoral témoignent que tout s’est déroulé de manière totalement positive et transparente.
Toutefois, fin juillet 2010, Amnesty International (ONG anglaise – UK ) accuse le régime en place de recourir à la torture et de pratiquer des -exécutions sommaires- envers les opposants de l’ADC Ikibiri. En Août 2010, S.E. Nkurunziza Pierre entame son deuxième mandat…”.
Voici ce que révèle un professeur de l’Université du Burundi, spécialiste en communication, interrogé par AGnews : ” Curieusement, le Burundi va bien. Globalement la population se porte bien, et est contente des élections démocratiques qui se sont déroulés en 2010. Mais certains – média – (radio surtout)- ont commencé leurs campagnes en vue de produire un climat d’insécurité. Ils sont entrés en guerre contre le régime en soutien à l’ADC Ikibiri et ce, avec des financements forts venus de l’extérieur. Désormais chaque fait-divers, se produisant au Burundi, doit paraître comme -le début d’une rébellion qui renaît au Burundi-. Pour encourager cette stratégie, l’ancien rebelle Rwasa Agathon disparaît dans la nature. De plus, un attentat visant le chef des renseignements burundais se déroule … Dans certaines provinces frontalières, entre le Burundi et la RDC, ce même groupe essaye d’instaurer la terreur,avec toujours les mêmes média radio comme outils”. Le professeur, psychologue de formation, poursuit : “Ces radio répandent quotidiennement la peur au sein de la population. Entre-temps, le gouvernement Rundi pour tranquilliser la population, elle essaye de déployer la police nationale. Malheureusement, la police burundaise ne trouve pas grande chose car elle est formée à traquer comme par le passée … Elle tente de faire des perquisitions, et arrêter certaines personnes soupçonnées, en vue de faire baisser la tension. Mais rien n’y fait. Car le nouveau bandit n’est pas celui conforme au standard du bandit habituel mais il est -virtuel-. Il est entrain d’être créé par ces radios privés, au sein de l’opinion. Ce bandit est en devenir … Par ailleurs, il ne s’est même pas encore identifié”. L’enseignant termine en disant : “Si le Président Petero Nkurunziza veut réussir son pari de rétablir la paix à Bujumbura Rural, il ne lui faudra pas négliger cet aspect… “
“On pense que le Burundi est en guerre, alors qu’il n’en est rien”, dit un passant rencontré par AGnews en province de Cibitoke.
“Lorsque l’on écoute la Radio RPA, et dans une moindre mesure la radio Isanganiro et Bonesha (partenaire de la BBC World) (5), ont comprend de manière “clair”, ce que veut signifier le CNC Rundi à travers son communiqué”, raconte M. Germain Ndikumana, un homme proche du pouvoir Rundi, approché par AGnews. M. Ndikumana reprend: “Depuis l’arrivée au Ministère de la Communication, d’un ministre UPRONA, certains journalistes de la radio nationale RTNB rentrent peu à peu dans cette machination médiatique, consistant à créer la terreur d’ – une rébellion en cours de formation – au Burundi.”. Selon cette personne (un peu frustré par la situation) : ” le mal est que, surtout maintenant, à quelques jours du début de la période des vacances pour la Diaspora, les correspondants de Xinhua et de l’AFP tentent de dissuader- la destination vers le Burundi – au grand dame de l’économie de notre pays qui se porte assez bien avec ses 4,2% de croissance”. D’après ce monsieur, ces deux mediums (AFP,XINHUA, et dans une moindre mesure Reuter ) sont les outils utilisés pour propager la terreur burundaise au travers de la communauté internationale… Avec pour conséquences attendues, selon la personne, le désengagement des bailleurs de fonds sensibles au projet d’accompagnement à la politique de développement initiée par S.E. le Président Nkurunziza et sa formation politique, le CNDD/FDD.
Avec persévérance, ces média privés burundais ont réussi à créer une opinion qui a désormais peur … Le communiqué du CNC, de la semaine dernière, termine en disant (évoquant les conséquences du travail de sape mené par ces médias) : « des gens mal intentionnés peuvent y puiser des arguments, des justifications pour continuer à se rendre justice et des innocents peuvent être lynchés, surtout que notre pays vient de sortir fraîchement d’une longue crise dont les plaies ne sont pas encore cicatrisées ». Le CNC rappelle que le rôle des médias est sans égal pour barrer la route à quiconque voudrait propager de tels messages. En réalité les professionnels de la communication au sein du CNC veulent dire aux responsables politiques et aux Barundi en général : en jargon médiatique, ces médias montrent qu’elles ont enclenché – la seconde phase – consistant à faire passer les Barundi terrorisés à l’action … Ainsi ce n’est donc pas pour rien que, à ADDIS ABEBA, Mme Hilary Clinton a prévenu les Africains que la révolution “Arabe” pourrait devenir une “Africaine”(6).
DAM,NY, AGNEWS, le 23 juin 2011.
Notes:
(1) Écrivain russe (1918-2008), emblème de la résistance au système soviétique, lauréat du Prix Nobel de littérature en 1970.
(2) Radio Public Africaine (RPA) , Isanganiro , et Bonesha. Les correspondants de l’AFP, Reuters, BBC, Voice of America (VOA) (Aujourd’hui, il faut ajouter celui de XINHUA).
(3) Sociologique au Burundi, dans le groupe des Bahutu on retrouve les Baganwa et les Batutsi. Les Bahima ne sont pas des Batutsi. Les Bahima sont devenus des Batutsi avec les colons (la colonisation). D’où dans le Burundi contemporain, les Bahima sont confondus aux Batutsi. Sous la dictature des Bahima burundais, les victimes ont été majoritairement les Bahutu Barundi. C’est à dire les Bahutu, les Batutsi, et les Baganwa du Burundi.
(4) Propagande médiatique souhaitant signifiée :”On est retourné à la guerre civile, sous la Dictature.”
(5) Bonesha crée l’opinion anglaise du Burundi.
(6) La révolution arabe a commencé en Afrique: en Tunisie, et en Egypte.