Attrapé en flagrance par les forces de l’ordre, l’auteur de caricatures ou de gribouillis Anti-Nkurunziza destinés aux cartables des écoliers et des lycéens de Kirundo passe devant la justice burundaise …
A Ngozi ( au nord du Burundi ), ce mercredi 6 juillet 2016, la Cour d’Appel de Ngozi a entendu les parties dans l’affaire qui oppose le ministère public à M. Ildefonse NDIKUMWAMI, magistrat du Tribunal de Grande Instance TGI de Kirundo.
– Pris en flagrant délit, la motivation du magistrat M. Ildefonse NDIKUMWAMI était telle politique ( apparemment militant politique proche de l’Uprona, pro Nditije ou du MSD de l’anarchiste Alexis Sinduhije ) ou simplement pécuniaire ? Il répandait , au centre urbain de Kirundo, dans la nuit de samedi 2 juillet 2016 au dimanche 3 juillet 2016 des tracts, contenant une photo du chef de l’Etat ( le très populaire président africain du Burundi, S.E. Nkurunziza Pierre – https://burundi-agnews.org/tdc/ ) avec des injures en sa personne. Cette photo était défigurée et teintée de sang avec des cornes sur son visage.
Selon des sources proches du Ministère Public, ce monsieur a été arrêté sur un parcours menant vers des établissements scolaires. L’idée était que le matin les enfants se rendant à l’école ou au lycée les ramassent et les portent dans leurs cartables…
Par la suite, des journalistes informés assisteraient alors à la scène dans leurs écoles et informeront l’opinion internationale sur les expulsions et les condamnations qui arrivent et qui continuent contre les malheureux jeunes au Burundi… Évidemment, ce serait un tollé du côté des organisations de défense des droits de l’homme ou de la défense du droit des enfants. Ce magistrat de fonction, M. Ildefonse NDIKUMWAMI, est un des coordinateurs d’une campagne politique destinée à assombrir l’image de la Justice du Burundi mais aussi de l’ETAT, entreprise depuis l’étranger ( en Amérique, en Europe et au Rwanda ) par quelques organisations politiques burundaises de l’opposition, commencé il y a quelques semaines … Ces organisations politiques mettent en 1ère ligne les enfants dans leur campagne contre l’Etat, afin d émouvoir l’opinion public nationale et internationale. M. Ildefonse NDIKUMWAMI était un des militants de terrain qui préparait les tracts à faire parvenir aux mains des enfants qui se rendaient à l’école chaque matin dans cette localité. Désormais la police judiciaire burundaise connaît le modus operandi de cette campagne nauséabonde utilisant des enfants ou de jeunes adolescents.
– Malgré la flagrance, la défense du magistrat M. Ildefonse NDIKUMWAMI rejette en bloc toutes les accusations. Elle parle de complot savamment orchestré par M. Fidèle MANARIYO, M. Gérard MANIRAKIZA ( dit-il tous 2 du Service National de Renseignement à Kirundo ) et du l’officier de police Léonard NIYUKURI. Bref, tous ceux qui l’ont vu et attrapé en flagrance.
Le Ministère public ( M. Salomon NIBIGIRA, procureur général près la Cour d’Appel de Ngozi ) demande, sous les accusations d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat et d’incitation à la rébellion, une condamnation de 5 ans de prison et 100.000 BIF ( environ 60 USD ) d’amende pour le magistrat Ildefonse NDIKUMWAMI
La défense de M. NDIKUMWAMI demande elle à la Cour d’Appel de Ngozi de procéder à sa mise en liberté arguant que le magistrat NDIKUMWAMI ayant prêté serment devant le chef de l’Etat pourquoi voudrait il l’injurier. Selon la défense, M. NDIKUMWAMI, étant un homme de lois, il n’a aucun intérêt à transgresser la loi qu’il est sensé protégé au quotidien.
Au Burundi, cette affaire a été mise en délibéré et le jugement sera rendu d’ici le vendredi 15 juillet 2016. Depuis quelques mois, à l’extérieur du pays, les acteurs de la Révolution de Couleur au Burundi ratée en 2015 [ https://burundi-agnews.org/bilan/burundi-2015-securite-la-guerre-mediatique-et-son-burundi-virtuel-en-crise/ ] s’organisent afin de préparer une 2ème tentative de déstabilisation du Burundi, en prenant comme prétexte les futures élections en RDC Congo qui s’annoncent un peu agité… La campagne entreprise pour dénigrer le Burundi comme pays qui condamne ou emprisonne “des enfants pour caricature”, pour commerce d’esclavage de jeunes filles avec les pays Arabes, ou qui tue des albinos etc. , sont à prendre dans ce contexte où les ennemis du Burundi préparent les opinions internationales afin qu’elles prennent position en leur faveur pour accepter l’idée de changer le régime au Burundi … Il s’agit de la guerre psychologique des media qui se poursuit contre le Burundi.
DAM, NY,AGNEWS, le jeudi 7 juillet 2016