A Bujumbura, ce samedi 22 août 2015, alors que tous les yeux sont rivés vers les funérailles d’un Héros nationale – le Lt Général Feu Adolphe Nshimirimana -, AGnews a voulu se pencher sur les évènements d’aout 1988 à Ntega Marangara. C’était il y a 25 ans jour pour jour …
Faisons un retour en arrière sur le Génocide-Régicide que les Barundi ont subit, commis par le régime dictatorial des Bahima burundais …
En août 1988, il y a 28 ans le Burundi connaissait un massacre sans précédent : Ntega Marangara. Près de 150 000 Barundi Bahutu avaient été massacrés subissant en quelques semaines la fougue du Dictateur Hima Pierre Buyoya. Le gouvernement du Dictateur BUYOYA d’alors, dont M. Cyprien Mbonimpa, admettaient la mort de 5000 citoyens ou plus.
Aujourd’hui, en 2015, la Justice burundaise ne s’est toujours pas prononcée, et les victimes attendent toujours. Paradoxalement, ce sont les enfants de cette dictature Hima, qui n’a jamais été jugée pour ses crimes ( donc jamais pardonné ) [ https://burundi-agnews.org/genocide.htm ou https://burundi-agnews.org/ccburundi.htm ou https://burundi-agnews.org/agnews_refugees.htm ], qui, dans les Réseaux Sociaux et dans les articles de la presse Francophone ( AFP, RFI, le Monde, Jeune Afrique ) menacent actuellement l’Etat du Burundi d’un retour à la Guerre. En effet, depuis mai 2015, les Bahima burundais, avec l’aide de la Révolution de Couleur ( tentative de Changement de Régime ) organisée par les USA, la France et la Belgique, ont tenté de reprendre le pouvoir depuis qu’ils en ont été évincés démocratiquement en 2005, après 10 ans d’une Guerre Civile meurtrière [ https://burundi-agnews.org/guerre_civile_burundaise_1993_2003.htm]. Le Dictateur Buyoya, sénateur à vie, a fui au Rwanda suite à la tentative de Coup d’Etat militaire raté par ses hommes ( ses Généraux ) le mercredi 13 mai 2015. Du côté des victimes Barundi du Génocide-Régicide, qui n’ont jamais encore pardonné les Bourreaux de leurs familles, faute de Justice ( car ils se sentent floués par le processus de Justice transitionnelle dans lequel la communauté internationale les a embarqué ), cette perspective que donne d’eux-mêmes les enfants de la Dictature Hima comme solution, leur semble une proposition intéressante …
Revenons un instant avec les journalistes qui couvraient ce génocide commis par le Dictateur Hima Buyoya contre les Barundi en août 1988 dans les provinces de Ngozi et de Kirundo …
- Entre le 20 et le 21 août 1988, la journaliste Belge de la Libre Belgique, Mme Marie-France CROS, révèle au monde l’Horreur que venait de vivre le – « Burundi: du napalm contre des paysans ? C’est ce qu’affirme l’opposition hutu, qui parle de vingt mille morts » [ https://www.burundi-agnews.org/Hutu_genocide_burundi_1998_3.htm ]. Le 23 août 1988, Mme Marie-France CROS, connue pour son amour du Burundi, toute émue, se disait « Burundi jusques à quand ? » [ https://www.burundi-agnews.org/genocide_1998_6.htm ].
- M. Jean-Paul COLLETTE, journaliste du quotidien Belge Le Soir, le 24 août 1988, mettait les faits sur table : – « Les Hutus fuient la folie des Tutsis: des récits et des chiffres hallucinants » [ https://www.burundi-agnews.org/Hutu_genocide_burundi_1998_1.htm ]
- Le 25 août 1988, le journaliste du MONDE José Alain FRALON exposait au monde entier quelques témoignages sur les massacres commises par les soldats du Dictateur Buyoya : « Ils ont incendié ma maison avec mes enfants à l’intérieur… » [ https://www.burundi-agnews.org/agnews_incendiemaison1988.htm ]. Ce meurtre d’enfants par les troupes gouvernementales burundaises était confirmé par une enquête d’Amnesty International [ https://www.burundi-agnews.org/genocide_1998_5.htm ].
- La Libre Belgique, le 29 août 1988, ira rencontrer des victimes et écrira : « L’enfer burundais raconté par les blessés. Grenades à gaz, mitraillades, coups de baïonnette : les armes du massacre » [ https://www.burundi-agnews.org/Hutu_genocide_burundi_1998_2.htm ]
- Au 30 août 1988, le Monde expliquait : « Le Burundi s’emploie à dédouaner son armée. Le pays compte aujourd’hui quelque 130.000 sans abri. Sur le coup d’envoi des massacres, toujours la bouteille à encre» [ https://www.burundi-agnews.org/agnews_Burundidedouanearmee1988.htm ]. Le journal Le Monde en soirée titrait : « BURUNDI: les affrontements ethniques. Le gouvernement refuse toute enquête internationale mais sollicite une aide financière » [ https://www.burundi-agnews.org/Hutu_genocide_burundi_1998_4.htm ]
- Jeune Afrique, le 31 août 1988, se posait la question suivante : « Burundi:pourquoi le massacre? » [ https://www.burundi-agnews.org/agnews_burundimassacre7288.htm ]. En septembre 1988, Mme Marie-Roger Biloa, envoyée spéciale de Jeune Afrique à Bujumbura, dira : « Burundi : L’armée en question. Composées, en majorité, de Tutsi, les troupes gouvernementales sont-elles vraiment allées trop loin dans la répression ? » [ https://www.burundi-agnews.org/genocide_1998_7.htm ].
Au Burundi, depuis 1965 et l’instauration de la République en 1966, jusqu’en 2003 ( fin de la guerre civile), les Barundi ont vécu un des régimes dictatoriaux des plus sanglants que le monde ait connu au 20 ème siècle. La dictature des Bahima Barundi (Micombero, Buyoya, et Bagaza) a fait plus de 4.5 millions de victimes parmi les Bahutu Barundi (dont des Batutsi et des Baganwa).
La rédaction d’AGnews a voulu, en même temps, se souvenir de ces milliers de victimes Barundi pour que l’on ne les oublie pas. Mais cet article est un hommage aussi au travail des journalistes qui, dans cette affaire du Génocide de NTEGA MARANGARA, ont montré la force de leur métier pour aider l’Humanité à ne pas oublier.
Le Burundi est un ancien vieux Royaume millénaire africain [ https://www.burundi-agnews.org/histoire_du_burundi.htm ].
DAM, NY, AGNEWS, le 22 août 2015