par Bilal Luqman
AGNews, 1-08-2002
Vers la fin des années 80 et début des années 90, WASHINGTON et LONDRES ont lancé leur projet de conquête de l’ Afrique des Grands-Lacs. Il faut qu’il en assume les conséquences. Le soutien d’un régime comme celui du RWANDA était un choix délibéré de leurs parts. Aujourd’hui, près de 4 millions et demi de victimes africaines (3 Millions au Congo, 1 millions au Rwanda et 300 Mille au Burundi ) sont à déplorer dans la région. Le Courage serait que WASHINGTON et LONDRES réfléchissent sur tout cela. Il ne faudrait pas qu’ils oublient que l’ AFRIQUE est aussi le continent des “Elephants”
LONDRES, WASHINGTHON sont pour l’instauration d’un “Etat HIMA-TUTSI” régional. Il s’appellera “Empire HIMA”, “République du KILIMANDJARO” ou encore récemment “la République des Volcans” etc. Le nom importe peu. Mais cet “état HIMA-Tutsi” devrait contenir l’UGANDA, le RWANDA, le BURUNDI et bien entendu l’EST du CONGO. (Il sera intéressant de suivre de près la suite qui sera donner aux signatures du Pacte Congolais et Rwandais signé le 29 Juillet 2002 à Prétoria).
Prenons le cas où Bujumbura tomberait au main du CNDD-FDD. A ce moment, la réalisation du projet dont on vient évoquer s’estomperait. BUJUMBURA est actuellement la base arrière permettant au RWANDA de Paul KAGAME de mener la vie dure aux habitants de l’Est et du Sud Est du Congo.
La Rebellion burundaise est en majorité composée de l’Ethnie majoritaire du pays. Elle a un projet de société concernant tous les citoyens du pays. Selon les anthropologues, cette population est très pacifiste malgrè les apparences. Il se pourrait que l’on puisse bénéficier d’une paix à long termes, si un Etat de cette nature pouvait voir le jour au Burundi. C’est ce que pronostique certains grands spécialistes de la région. Ce serait fini les grands massacres répétitifs. Surtout que les “Baganwa”, qui majoritairement soutiennent la Rebellion Burundaise, “avec leur expérience d’administrateurs du passée “, pourrait aider le pays à retrouver rapidement une certaine stabilité au sein de nouvelles structures institutionelles basées sur des principes démocratiques.
Cela serait intéressant pour des pays comme la TANZANIE,le KENYA, le CONGO (unitaire) et la Zambie qui retrouveraient la paix à leurs frontières respectives. Ils ne viveraient plus avec “la phobie d’être un jour attaqué “.
L’ Union Européenne qui s’ est construite sur des bases démocratiques et de respects des droits de l’Homme se trouveraient face à de vrais partenaires en Afrique des Grands Lacs, afin d’élaborer ensemble des projets à long termes. Actuellement une grande part des subventions européennes servent à financer ce que les Anglosaxons appellent la “Grande Guerre de l’ Afrique”.
Enfin ,le projet de l’Union Africaine pourrait plus justement se réaliser.
La solution dans l’immédiat serait, pour WASHINGTON et LONDRES, d’écouter ce que les peuples des Grands-Lacs ont à leur dire. Par exemples, au travers d’une grande conférence qu’ils organiseraient. Ce n’est pas en jouant à cache-cache ou en faisant organiser des conférences par l’ AFRIQUE DU SUD , la TANZANIE ou autres que l’on trouvera une solution pacifique régionale. WASHINGTON et LONDRES devraient réellement s’impliquer. Ils doivent dire tout haut qu’ils soutiennent la “Démocratie en Afrique des Grands-Lacs” et “le respect des droits de l’Homme”. Pour cela, il faut le justifier , en arrêtant l’ emprise “négatif” de M. KAGAME Paul et de M. MUSEVENI sur toute la Région.
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