23 -BURUNDI-LA GUERRE CIVILE:[1998] Ma jeunesse à la guerre-23ème partie- Déclenchement de la 2ème guerre d’agression en RDC Congo/BAMVUGINYUMVIRA (Frodebu) trahît la cause/Qui de Léonard Nyangoma ou de Jean Bosco Ndayikengurukiye se pose Feu Mze Nyerere.
 


Juin 1998 :

11 juin 1998 : Nomination de Monsieur BAMVUGINYUMVIRA, Premier Vice-Président de la République du Burundi … Pour la plupart des démocrates barundi qui ont pris les armes pour défendre le peuple Rundi face au Génocide des Bahutu causé par le régime militaire dictatorial des Bahima, Monsieur BAMVUGINYUMVIRA (Front pour la démocratie du Burundi (FRODEBU)) en étant nommé Premier Vice-Président de la République du Burundi au côté du Dictateur Buyoya, il s’agit d’une trahison. De plus, avant sa nomination, Monsieur BAMVUGINYUMVIRA a effectué plusieurs missions à l’Etranger où il a tenté de dédiaboliser le régime du dictateur Buyoya. Alors que la Résistance,  autour du  CNDD-FDD et du FNL-PALIPEHUTU, combat ce régime qui a assassiné Feu NDADAYE (Front pour la démocratie du Burundi (FRODEBU)) et instauré des Camps de Concentration…

De juin à août 1998, la population de la commune de Mutambu a été regroupée dans – des camps de concentration – par l’administrateur communal et les autorités militaires FAB  locales. Ces derniers disent sans consentement populaire que c’est en raison de la présence de combattants de la Résistance dans la région. Cette réinstallation forcée viole un certain nombre de traités internationaux relatifs aux droits humains, ratifiés par le Burundi, et notamment le PIDCP. L’article 4 du Pacte admet le déplacement forcé de populations uniquement dans le cas où un danger public exceptionnel menace l’existence de la nation. Il faut qu’une menace exceptionnelle existe et que l’état d’urgence ait été déclaré. Or, le gouvernement putschiste du dictateur Buyoya n’a pas décrété l’état d’urgence.

Les principes fondamentaux relatifs aux droits humains devaient être respectés, même si la nation était en danger. Les homicides perpétrés pendant les opérations de regroupement, ainsi que les cas de mauvais traitements et de viol, constituent des atteintes aux articles 6 et 7 du PIDCP. Des femmes et de vieilles personnes en subissent les conséquences. Les pouvoirs publics est tenus de faire respecter les droits qui figurent dans la Charte africaine, ratifiée en août 1989 par le Burundi, et notamment le droit à la vie, la prohibition de la torture et autres traitements cruels, inhumains ou dégradants, et le droit à la liberté de déplacement et de résidence, à l’intérieur des frontières d’un État. Le déplacement forcé d’une population civile, dans le but de renforcer le contrôle exercé sur un groupe ethnique, est interdit par l’article 17 du Protocole II additionnel aux Conventions de Genève. Le Génocide des Bahutu par le Régime de Buyoya est limpide.

Juillet 1998:

– 3 juillet 1998: Des combats font rages entre les FAB et le FNL dans les communes de Mutambu et Mubone à Bujumbura rural. Les administrateurs locaux de ces deux communes décèdent lors des affrontements. Les FAB tuent les citoyens considérés comme des ennemies. Une femme de soixante-seize ans du nom de Biratevye, ainsi que deux autres femmes et deux enfants, dans la commune de Mutambu, en font les frais. Un autre habitant de la commune du nom de Gaspard Bandyambona sera tué trois jours plus tard…

– 20 juillet 1998 : L ‘Union Européenne (UE) va reprendre progressivement ses relations avec le Burundi en raison “des signes de progrès dans les entretiens de paix …”, disait le Commissaire Pinheiro. ICG (International Crisis Group) sort un document qui reprend les points phares des pourparlers d’ Arusha. Il pose la question suivante : “Négociations à Arusha” : Quelles chances pour la paix? Bien que embarqué dans des négotiations, les combattants barundi eux poursuivent leur lutte de liberté et de démocratie face à un régime d’apartheid organisé par les Bahima Barundi. Un deuxième tour des pourparlers d’Arusha a lieu. Il n’y aura pas de progrès spectaculaire. On y évoque déjà un débat sur la nature du conflit burundais… Léonard Nyangoma, bien que chassé du leaderschip du CNDD-FDD, tente de s’imposer dans les négociations à Arusha. Feu Mze Nyerere, pas dupe du tout, voit que le seul réel chef est bien Jean Bosco Ndayikengurukiye. Pour preuve, le Président Tanzanien remarque que le cessez le feu signer par Nyangoma au printemps dernier n’a pas eu d’effet sur le terrain.

– 27 juillet 1998 : 13 civils sont exécutés par des FAB, à Buheka, Karonge et Gikumba, dans la commune de Nyanza-Lac (province de Makamba), après que des combats ardues les aient opposé dans la aux combattants de la liberté les FDD. Parmi ces derniers on retrouve : M. Jean Ngendabanyikwa, trente-huit ans ; Mme Jumaine Seterine, une femme de vingt-huit ans ; Ntahomvukiye, un garçon de quatorze ans; et Faines Nimpaye, une fillette de neuf ans. Ils sont tous tués à coups de baïonnette en signe de vengeance par les FAB (Forces Armées Burundaises). . Ces homicides auraient été , à la suite des pertes humaines subies par l’armée. Ils auraient été perpétrés par des soldats des

-28 juillet 1998: Toujours à Gikumba, cinq autres personnes sont tués en représailles … Dont notamment Mme Jacqueline Bukura, et sa fillette, Neema. Les FAB des postes militaires de Buheka, Kabobo, Mpinga et Mbizi (commune de Nyanza-Lac) sont les responsables de ces massacres civiles. Pourtant, dira un combattant de la liberté FDD, un cordon sanitaire, en vue de protéger les civils, avait été mise en place par son chef au cas où ces armées des Bahima s’en prendraient à la population. Mais à ce moment, des renforts impressionnants venues en aide aux FAB sont arrivés. Les résistants FDD chargés de ces cordons ont été massacrés malgré leur vaillante résistance. Cela n’a pas suffit …

Août 1998:

– Des rumeurs à Kampala font état de la mise sur pied d’une milice qui opérerait au Burundi pour le compte de Bagaza. Elle serait encadrée par le commandant Hilaire Ntakiyica et le lieutenant Jean-Paul Kamana – deux officiers impliqués dans le coup d’Etat d’octobre 1993- et bénéficierait du soutien du président Museveni.

En même temps, pour tenter de prendre des parts à la guerre sur le NET où la Résistance Démocratique CNDD/FDD gagne du terrain, le Centre Burundais d’Internet (Cbinet en sigle) voit le jour en vue de renforcer l’arsenal médiatique du gouvernement putschiste du dictateur Buyoya.

Il arrive chaque jour à Kigoma une centaine de réfugiés en provenance de la province de Makamba. Nombre d’entre eux sont en mauvaise santé et souffrent de malnutrition grave. Ils disent avoir été chassés de leurs villages par des soldats FAB et s’être enfuis de peur d’être tués. Ils ont déclaré avoir eu beaucoup de mal à traverser la frontière en raison des nombreuses mines posées dans la zone. Ils se sont cachés dans la brousse. Un travailleur humanitaire tanzanien a dit avoir l’impression que les gens avaient pris la fuite par villages entiers. Parmi les nouveaux arrivants, beaucoup, y compris un certain nombre de femmes et d’enfants, ont été blessés par des mines ou par des balles.

Des centaines de Burundais en RDC sont rentrés au Burundi, chassés par le conflit armé qui fait rage dans l’est de la RDC. Alors que des centaines d’autres ont été rapatriés de force …

La plupart des réfugiés barundi venant du Congo Zaïre sont, semble-t-il, arrivés depuis le début de 1998, en provenance des provinces frontalières burundaises de Bubanza, Cibitoke et Bujumbura (zone rurale).

– 2 août 1998: C’est le déclenchement de la guerre d’agression menée par les armées du Rwanda, du Burundi (le Dictateur Buyoya) et de l’Ouganda en RDC Congo (ex-Zaïre). Une nouvelle rébellion, le RCD (Rassemblement Congolais pour la Démocratie) voit le jour. Le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi se positionnent aux côtés du RCD; et l’Angola, le Zimbabwe et la Namibie aux côtés de Mze Kabila père.

– 5 août 1998 : Des FAB exécute deux personnes. Ils ont en outre détruit 22 maisons de la colline de Kirekura, dans la commune de Mutimbuzi. Les deux personnes tuées sont, semble-t-il, des civils non armés. Ces homicides font suite à une opération militaire menée la veille, qui a donné lieu à une fouille de Kirekura par l’armée gouvernemental putschiste FAB, qui recherchait des membres de la résistance démocratique FDD dans les alentours. Des coups de feu ont été échangés entre militaires et combattants de la liberté FDD.

– Dans la nuit du 12 au 13 août 1998 : Des déplacés armées du camp de Nabubu en province de Bubanza, épaulé par les FAB, se sont attaqués à la Résistance Démocratique. Le bilan est de cinq déplacé tués.

-13 août 1998: En prenant le contrôle du barrage hydroélectrique d’Inga dans le Bas-Congo,” la coalition burundaise”, terme consacré à Kinshasa pour désigner l’attelage composé des soldats provenant de trois pays qui encadrent la branche armée du Mouvement congolais pour la démocratie (RCD), a interrompu l’approvisionnement du courant électrique sur la ville la plus peuplée de l’Afrique centrale. Près de 10 millions de Kinois sont plongés dans le noir.

-24 août 1998: En RDC, plus de 856 personnes ont été massacrées à Kasika. Les cadavres découverts montrent que les femmes ont été assassinées par les agresseurs en les dépeçant à l’aide des poignards du vagin jusqu’au ventre. De même, dans son dernier rapport, l’organisation Human Rights Watch révèle que, à Mwenga, des militaires burundais FAB du putschiste Buyoya et rwandais, après avoir violé les femmes, ont rempli les vagins de leurs victimes de poivre avant de les enterrer vivantes.

– 31 août 1998 : Appolinaire Nsengiyuma, Salvatore Nsavyimana et Serge Bizimana sont arrêtés à leurs domiciles respectifs de Kinama et de Kamenge, deux quartiers de Bujumbura, par les militaires FAB accompagnés de civils. Ils sont accusés de collaboration avec la Résistance Démocratique. Serge Bizimana a été accusé d’avoir distribué des tracts du CNDD/FDD à Bujumbura. Ils ont tous les trois été gravement maltraités à la caserne du 3e bataillon d’intervention de Kamenge…

Des soldats FAB mènent d’autres opérations dans la région de Kirekura. Six personnes sont tuées et 21 autres maisons sont détruites. Les victimes sont des citoyens ordinaires non-combattants. Parmi elles figure un vieil homme du nom de Tumbo, trop âgé ou trop vulnérable pour fuir. Le conseiller communal de la commune de Mutimbuzi, Pascal Birari, est arrêté juste avant le début des opérations militaires par les FAB des zones de Muramvya et de Rubiziri (commune de Mutimbuzi), qui l’ont accusé d’avoir procuré des vivres ou une autre forme de soutien à la Résistance Démocratique.

Sur le front Congolais l’armée du putschiste Buyoya FAB étant son contrôle sur le Sud-Ouest du Tanganika en coordination avec la rébellion contre Kabila.

Septembre 1998 :

Le cardinal français Jean-Marie Lustiger arrive au Burundi. Le journal La Croix, (quotidien de Paris) s’intéresse de suite à ce qui s’est passé à Buta encadré par le recteur du séminaire de Buta, l’Abbé Zacharie Bukuru. Ce dernier reprend mots pour mots la version gouvernementale. Il en écrira même un ouvrage …

Au même moment, des actes de barbarie ont lieu dans les camps de concentrations autour de Bubanza. Les militaires FAB (Force Armée Burundaise) dispersent de force les internés. Le dictateur Buyoya doit pouvoir faire bonne figure. On dit aux internés qu’ils peuvent désormais rentrer à la maison. Et en moins de 6 heures de temps, ils doivent déguerpir. Là où les internés pris par la peur ne rentrent pas, les FAB leur tirent dessus, brûlent et pillent … Le commandant militaire justifie ces forfaits en disant que ce ne sont pas les militaires qui les ont fait venir …

Entre-temps, le putschiste Buyoya se rend à Kigali et à Kampala.

Octobre 1998 :

– 9 octobre 1998 : La Cour suprême met en délibéré le dossier des accusés ayant pris part à l’assassinat de Feu Ndadaye et à la tentative de Coup d’Etat. On lit dans Le Renouveau du Burundi du 9/10 octobre 1998 le commentaire suivant : “A travers leurs plaidoiries, les avocats de la défense ont rivalisé de critique pour mettre en exergue ce qu’ils ont appelé “une instruction biaisée et orientée” en pointant du doigt le ministère public…”. Quelque jour auparavant, le procureur général de la République, Salvator SEROMBA, qui avait le dossier en main, a disparu de façon inopinée.

Me Fabien SEGATWA, avocat des victimes, n’a pas caché sa déception lors du verdict du procès. Désarmé, il se disait ne plus compter que sur la justice internationale…

– du 13 au 22 octobre 1998 : Un troisième tour des pourparlers d’Arusha réunit les participants. On se met d’accord sur la composition et la présidence de la plupart des commissions : chaque commission comporte 18 membres, soit un représentant par délégation admise aux négociations. Les présidents sont l’abbé Matteo Zuppi de la Communauté de San Egidio, le professeur sud-africain Nicholas Haysom, le politicien mozambicain Armando Emilio Guebeza et Georg Lenkin, directeur au ministère autrichien du développement (la présidence de la commission sur les garanties pour la mise en oeuvre de l’accord découlant des négociations reste provisoirement vacante).

-21 octobre 1998: L’armée putschiste FAB du Major Buyoya disperse brutalement les internés du camps de concentration de Mugongo en commune de Bubanza. Il faut faire bonne figure à tout prix. Le dictateur Buyoya fait sa tourné aux Nations-Unis à New York et à Washington.

-Fin octobre 1998 : D’après les données de l’OCHA environ 540.000 personnes sont déplacées ou regroupées au Burundi.

Novembre 1998:

Début novembre 1998 : Le corps d’un certain Pascal, également connu sous le nom de Bidiga, a été découvert, près du poste militaire de Kirere, dans la commune de Rutegama (province de Muramvya). Il avait été arrêté quelques heures plus tôt par des FAB et emmené au poste militaire.

Le gouvernement putschiste publie un solide document de politique générale qui aborde les grandes questions d’avenir (paix et sécurité, économie, problèmes sociaux).

De plus, quelque 260 000 barundi bahutu vient de trouver refuge en Tanzanie, dans des camps situés près de la frontière avec le Burundi. D’autres réfugiés continuent d’affluer depuis le début de l’année 1998. La plupart ont fui les provinces méridionales de Makamba et de Bururi, pour gagner la région de Kigoma, en Tanzanie. De nouveaux réfugiés barundi bahutu arrivent aussi désormais des provinces de Kirundo et de Ngozi, dans le nord.

– 3 novembre 1998 : Des militaires FAB ont tué au moins 165 personnes, dans les collines de Rutovo et de Busenge (commune de Mutambu), à une trentaine de kilomètres de la capitale. Selon certaines sources, le bilan est beaucoup plus lourd. Dans un premier temps, les sources gouvernementales et militaires ont affirmé ne pas être au courant du massacre pour se retracter ensuite …

-10 novembre 1998: Le ministère de la Défense du gouvernement puschiste du Major Buyoya publie un communiqué, dans lequel il reconnaît qu’une trentaine de personnes ont été tuées par des membres des forces armées FAB , lors d’une opération militaire contre les forces des FNL et des FDD. L’administrateur de la commune de Mutambu a reconnu que plus de 70 personnes ont été tuées à Rutuvo. On a dénombré et identifié jusqu’à 100 cadavres à proximité du poste militaire FAB de Busenge. Selon des survivants, on peut apercevoir de nombreux autres cadavres dans les plantations voisines…

– 19 novembre 1998: AMNESTY INTERNATIONAL, Burundi sort un document poignant sur les “Atteintes aux droits humains sur fond d’insurrection et de contre insurrection” …

Decembre 1998 :

A partir de décembre 1998, la France, qui s’est donné comme objectif de soutenir le dictateur Buyoya, ouvre un bureau à Bujumbura d’Avocat Sans Frontière (ASF) soi disant pour former des avocats locaux et promouvoir l’état de droit. Il s’agit de renforcer le régime décrier internationalement pour ses camps de concentration où près un sixième de la population croupi. L’objectif d’Avocat Sans Frontière (ASF) est tout à la fois d’assurer l’indépendance du système judiciaire et d’améliorer l’accès à la justice des plus vulnérables.

Au même moment, le CNDD/FDD de Jean Bosco Ndayikengurukiye refuse de se considérer tenue par le cessez-le-feu signé lors des pourparlers d’Arusha par Léonard Nyangoma qui a été évincé du mouvement. Pour rappel, le CNDD/FDD n’a pas été convié aux négociations de paix…

Le rapport du département d’Etat US (U.S. DEPARTMENT OF STATE, Country Reports on Human Rights Practices for 1998, Burundi.) estime que l’armée burundaise et l’appareil judiciaire burundais demeurent des instruments « destinés à la protection des intérêts de la minorité tutsi ». En outre, « des éléments des forces de l’ordre continuent de commettre de nombreuses sérieuses violations des droits de l’homme en toute impunité (…) … le gouvernement est incapable ou manque de volonté de les éviter, et les responsables ne sont généralement pas punis ».

5 décembre 1998 : Les “journées de réflexion, sur le renforcement du processus de paix” dans le cadre du débat national entamé au début de l’année par le gouvernement putschiste du dictateur Buyoya, prennent fin.

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