Face aux tensions au Kivu, la FDNB dément toute présence et condamne l’acte meurtrier du 27 février.

Bujumbura , 27 /02/2025 – Les autorités burundaises ont fermement démenti les rumeurs circulant sur les réseaux sociaux, selon lesquelles leurs troupes déployées en République Démocratique du Congo (RDC) seraient liées à l’attentat meurtrier survenu à Bukavu le 27 février 2025. Cet attaque, qui a visé un meeting des forces rwandaises (RDF) et du mouvement AFC-M23, a été attribuée par Kinshasa à ces mêmes groupes. Le général de brigade Baratuza Gaspard porte-parole de la Force de Défense Nationale du Burundi (FDNB), a déclaré : « Aucun militaire burundais n’est déployé à Bukavu. Nous condamnons avec force cet acte ignoble. »

En RDC, la situation dans la région du Kivu reste explosive. Ces derniers jours, des habitants locaux accusent le Rwanda d’annexer progressivement leur territoire, alimentant une montée en puissance de groupes de résistance comme les Wazalendo, décidés à contrer les forces rwandaises (RDF). La communauté internationale, de son côté, accentue la pression sur Kigali, exigeant un retrait immédiat et imposant de nouvelles sanctions. Depuis plus de trois décennies, les incursions rwandaises en RDC, motivées par l’exploitation des richesses minières, ont coûté la vie à plus de 18 millions de Congolais, selon les estimations.

Ce conflit s’inscrit dans un contexte géopolitique plus large, où l’Afrique tente de se repositionner dans un monde multipolaire. Le Rwanda, souvent perçu comme un État néolibéral instauré en 1994 avec le soutien des États-Unis (sous l’administration Clinton), semble poursuivre une politique régionale controversée, malgré les changements de stratégie observés sous l’administration Trump.

DAM, NY, AGNEWS, https://burundi-agnews.org, Vendredi 28 février 2025 | Photo : FDNB