PRESIDENCE, GLOBALISATION, ONU – GITEGA ( NEW-YORK / ONU ), Jeudi 24 septembre 2020 – S.E. NDAYISHIMIYE Evariste, Président du BURUNDI, a prononcé, par vidéo conférence ( visioconférence ), le discours du BURUNDI à l’occasion du débat générale de la 75ème session de l’Assemblée Générale des Nations Unis (ONU). Diffusé en DIRECT via webtv.un.org
S.E. NDAYISHIMIYE Evariste ( Général Major ), Président du BURUNDI, a commencé, en préambule de son discours. En informant la communauté internationale que le Burundi ambitionnait de bâtir des relations d’amitiés et de coopération fondées sur le principe du respect mutuel et de l’égalité souveraine des Etats.
Faisant savoir que le BURUNDI est très avancé dans son processus de consolidation de la paix et de la démocratie. Le BURUNDI a organisé des élections justes, libres, démocratiques, transparentes, sans aide extérieure ( 4ème élections démocratiques consécutives depuis 2005. Sans interruption ! Signe d’une très grande stabilité institutionnelle et politique, dans la région des Grands Lacs Africains ).
Concernant l’état sécuritaire, en disant : “il me plaît de vous informer que la situation au BURUNDI est stable, calme et entièrement maîtrisée sur toute l’étendue du territoire”.
Ajoutant que du 1er août 2017 au 31 août 2020, plus de 92.000 réfugiés ont été rapatriés volontairement au BURUNDI en provenance de la TANZANIE, mais aussi du KENYA, du RWANDA, de la RDC et de l’OUGANDA.
Et , pour finir, rejetant la diplomatie des muscles et réaffirmant son engagement à participer dans la construction d’un monde pacifique, équitable et prospère, respectueux des principes de la Charte des Nations Unies.
Concernant les agressions de nature géopolitique que vit le BURUNDI …
S.E. NDAYISHIMIYE Evariste, Président du BURUNDI, a expliqué que le BURUNDI se trouve arbitrairement sur l’agenda du CONSEIL DE SECURITE. Soit pour des raisons politiques et égoïstes, ce qui constitue “un facteur de déstabilisation de notre pays au lieu de favoriser la paix et la tranquillité.”
Rappelant “les conquêtes pour asservir l’Afrique et les fortes résistances des Peuples d’Afrique pour se défendre contre l’invasion ou pour se libérer du joug colonial ont fauché des millions de vies humaines, en Afrique, et laissé des blessures et des plaies qui peinent à se cicatriser.”
Le Président burundais a condamné la tendance de certains Etats qui utilisent des moyens subtils et illégaux pour réguler la géopolitique dans les pays du Sud et oppressent d’autres pays en imposant des mesures coercitives unilatérales.
Rejetant fermement “l’agression politico diplomatique injustifiée contre le BURUNDI et son Peuple par des Gouvernements étrangers dont certains se sont illustrés dans la tentative de changement de régime en 2015 par des voies anticonstitutionnelles.“
S.E. NDAYISHIMIYE a réitéré son appel légitime au retrait immédiat du BURUNDI de l’agenda du CONSEIL DE SECURITE, et d’utiliser ce temps précieux pour traiter du développement socio-économique et pour accompagner les efforts nationaux dans la mise en œuvre du PND et des ODD.
Il a terminé en saisissant cette occasion pour présenter, au nom du Peuple Burundais, ses condoléances les plus attristées et sa solidarité aux Nations qui ont perdu leurs citoyens suite à la pandémie de la COVID-19.
Voici le discours du BURUNDI :
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1. Excellence Président de l’Assemblée Générale de l’ONU ( S.E. Volkan Bozkir ), Excellences Mesdames Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernements, Gloire soit rendue à Dieu qui nous a permis de nous retrouver virtuellement, malgré la grave crise sanitaire que traverse le monde, afin de débattre des sujets qui nous tiennent à cœur.
2. Je félicite chaleureusement S.E.M Volcan Bozkir pour son élection à la Présidence de cette 75ème session de l’AG dont le thème central remporte l’entière adhésion de notre pays. Vous pouvez compter sur la coopération du Burundi dans l’accomplissement de votre mission.
3. Je voudrais également rendre un hommage mérité à votre prédécesseur, Amb. Tijjani Muhammad-Bande pour le professionnalisme avec lequel il a présidé la 74ème session que nous venons de clôturer avec succès dans ce contexte particulièrement difficile.
4. Par la même occasion, qu’il me soit permis de présenter, au nom du Peuple Burundais, mes condoléances les plus attristées et ma solidarité aux Nations et aux familles qui ont perdu les leurs suite à la pandémie de la covid-19.
5. Cette pandémie qui frappe le monde entier a mis en exergue l’importance du multilatéralisme, de la solidarité et de la coopération internationales dans la gestion des crises et des paradoxes mondiaux.
6. Je voudrais saluer le Secrétaire général, M. Antonio Guterres pour son action courageuse en cours visant à réformer notre organisation commune afin d’accroître son efficacité et sa crédibilité. Le Burundi lui renouvelle son plein soutien et son entière coopération à cet égard
7. Monsieur le Président, sur le plan de la politique intérieure, le Burundi est très avancé dans son processus de consolidation de la paix et de la démocratie malgré les défis auxquels mon pays est confronté.
8. En effet, le Burundi a organisé avec succès des élections générales entre mai et août 2020. Toutes ces élections ont été justes, libres, démocratiques, transparentes, apaisées et entièrement financées par des moyens propres du contribuable Burundais.
9. Le financement complet du processus électoral par des ressources nationales témoigne de la volonté du peuple Burundais de s’approprier définitivement du système de gouvernance politique, administrative et économique de notre pays sans interférence extérieure.
10. Maintenant que toutes les bases d’une démocratie renforcée sont là, il ne reste qu’à s’atteler aux travaux de développement, cheville ouvrière de la lutte contre la pauvreté. Nous sommes conscients que ce combat est hautement exigeant. Ensemble, nous y parviendrons.
11. En ce qui concerne l’état sécuritaire, il me plaît de vous informer que la situation au Burundi est stable, calme et entièrement sous contrôle sur toute l’étendue du territoire.
12. Pour ce qui est de la situation humanitaire, nous nous réjouissons du retour massif et volontaire des réfugiés Burundais, ce qui témoigne d’un retour de la paix, la tranquillité, la confiance et la stabilité dans le pays.
13. Au niveau diplomatique, nous ambitionnons de bâtir des relations d’amitiés et de coopération fondées sur le principe du respect mutuel et de l’égalité souveraine des Etats.
14. La tendance de certains Etats, qui utilisent des moyens subtils et illégaux pour réguler la géopolitique dans les pays du Sud et se substituer à la communauté internationale pour oppresser d’autres pays en leur imposant des mesures coercitives unilatérales, doit cesser.
15. Le Burundi est partisan d’un multilatéralisme où tous les pays, quelque soit leur taille et niveau de développement, ont un rôle à jouer pour faire face aux multiples défis communs à l’humanité.
16. C’est à ce titre que le Burundi reste ouvert aux pays et aux organisations internationales qui souhaitent davantage tisser des relations de coopération mutuellement avantageuses et respectueuses.
17. Ainsi donc, nous rejetons fermement l’agression politico diplomatique injustifiée contre le Burundi et son Peuple par des Gouvernements Etrangers, dont certains se sont illustrés dans la tentative de changement de régime en 2015 par des voies anticonstitutionnelles.
18. La diplomatie des muscles doit céder la place à la coopération mutuellement bénéfique et respectueuse.
19. Le Burundi se trouve arbitrairement sur l’agenda du Conseil de Sécurité pour des raisons politiques/des intérêts égoïstes de certaines puissances, qui méprisent le bien-être du peuple Burundais, qui ne constitue aucunement une menace à la paix et la sécurité internationales.
20. Cela constitue, au contraire, un facteur de déstabilisation de notre pays au lieu de favoriser la paix et la tranquillité. Nous réitérons donc notre appel légitime au retrait immédiat du Burundi de l’agenda du Conseil de Sécurité.
21. Ce temps précieux devrait servir à traiter du développement socio-économique du Burundi et de l’accompagnement des efforts nationaux dans la mise en œuvre du plan national de développement 2018-2027 et des objectifs de développement durable de l’agenda 2030.
22. Dans le domaine de la bonne gouvernance, le Gouvernement applique la politique de tolérance zéro contre la corruption, l’injustice sociale, le détournement et la dilapidation des biens de l’Etat, ainsi que la gestion optimale du personnel au service de l’Etat.
23. Le Burundi, à l’instar d’autres pays, a pris toutes les dispositions de produire régulièrement un rapport de suivi de la mise en œuvre des ODD et du PND. Il nous faut impérativement plus d’engagement, plus d’ambition, plus d’action et par-dessus tout plus de moyens.
24. Monsieur le Président, s’agissant des enjeux globaux, la présente session constitue une excellente occasion pour les Etats membres de nourrir la réflexion sur la manière dont notre Organisation commune doit faire face à des défis majeurs: terrorisme, changement climatique, ..
25. La crise climatique menace des décennies de progrès, compromet les projets entrepris pour un développement inclusif et durable. Avec le projet de reforestation Ewe Burundi Urambaye, le Burundi participe à la régénération de la nature et la préservation de l’environnement.
26. Sur la lutte contre le terrorisme, tout en condamnant énergiquement le terrorisme sous toutes ses formes, Mon pays le Burundi estime que le terrorisme ne saurait ni ne devrait être associé à une religion, une nationalité, une civilisation ou une origine ethnique donnée.
27. Conscient de l’ampleur du terrorisme aujourd’hui, mon pays le Burundi poursuivra sa contribution substantielle à la lutte contre le terrorisme en Somalie où mon pays a déployé plus de cinq mille hommes & aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies comme en RCA, ..
28. Au sujet du processus de l’intégration régionale, nous saluons l’initiative de la création de la zone de libre échange continentale africaine (ZLECAF), une initiative louable qui permettra une libre circulation des biens et des personnes sur le Continent.
29. Au sujet de la réforme du Conseil de Sécurité, Mon pays le Burundi reste très attaché à la position africaine qui vise à corriger l’injustice notoire contre l’Afrique, seul continent qui n’est pas représenté au Conseil de sécurité dans la catégorie des membres permanents.
30. La pandémie a fait apparaître les fragilités du monde actuel et mis en lumière ces déficits béants. Le Burundi réaffirme son engagement à prendre toute sa part dans la construction d’un ordre mondial basé sur la règle de droit, respectueux des principes de la Charte de l’ONU.
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Cette année 2020, une 1ère fois pour les Nations unies, suite à la pandémie de la Covid-19, l’Assemblée générale des Nations unies s’est déroulé par vidéoconférence. Soit , sans le déplacement des chefs d’État et de gouvernement des États membres. Ce jeudi 24 septembre 2020, il s’agissait du 3ème jour du Débat Général. Les chefs d’Etat francophones qui devaient prendre la parole ce jour là à l’Assemblée générale de l’ONU en dehors du BURUNDI étaient : Niger, Côte d’Ivoire ; Monaco ; Burkina Faso, République du Congo, Guinée , Gabon, Haïti, Comores, République centrafricaine (RCA), et Djibouti .
[ https://youtu.be/Ka5GQhdWkmA ]
[ https://youtu.be/mWpuaJG_-sQ ]
[ https://youtu.be/nZ80OtZ0jmU ]
[ https://youtu.be/LmXsywGr7s8 ]
[ https://youtu.be/iOSFuQ3ZfbA ]
[ https://youtu.be/U4X86D_L1C8 ]
DAM, NY, AGNEWS, https://burundi-agnews.org, Vendredi 25 septembre 2020 | Photo : NTARE RUTSHATSI HOUSE , Amb. NYAMITWE Willy ( Conseiller Senior du Président du BURUNDI, S.E. NDAYISHIMIYE Evariste ) , ONU