A Bruxelles, ce lundi 14 mars 2016, le Conseil de l’Union Européenne UE, rassemblant les ministres des affaires étrangères des 28 pays de l’UE, a décidé de suspendre la coopération bilatérale avec le Burundi, après un rapport négatif concocté par le duo – Belgique et France – et présenté par Mme Federica Mogherini, haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.
Voici ce que Mme Mogherini a déclaré : “La situation au Burundi reste très préoccupante pour l’UE, bien que nous ayons récemment entrevu quelques lueurs d’espoir. La décision prise aujourd’hui indique clairement que, pour que nos relations reprennent totalement, nous attendons qu’un certain nombre de mesures concrètes soient mises en œuvre. L’effort que nous demandons est réalisable, avec de la volonté et de la détermination: il repose sur des mesures et des processus déjà mis en place par l’Union africaine, la Communauté est-africaine et l’Organisation des Nations unies, et salués par les cinq chefs d’État africains mandatés par l’Union africaine. Nous pensons notamment qu’il peut contribuer au dialogue inter-burundais mené sous la médiation de la Communauté est-africaine, qui joue un rôle essentiel dans la recherche d’une solution politique durable à la crise.”
Certes, il s’agit d’une défaite de l’Etat du Burundi qui n’a pas réussi à démontrer et à communiquer – le fait que c’est le Burundi qui a été agressé et que c’est l’Union Européenne, par le biais de sa représentation à Bujumbura par le Belge M. Patrick SPIRLET, a transgressé à mainte reprise ( avec l’immiscion du député européen Belge M. Louis Michel, père du 1er Ministre de la Belgique ) – l’article 96 de l’accord de partenariat UE-ACP (accord de Cotonou).
Le Burundi peut encore agir à travers les ACP pour protester ou encore aller en justice pour suspension abusive des Accords de Cotonou en son article 96, en demandant une compensation financière pour abus.
Le Burundi peut aussi réagir par le biais de l’Union Africaine en demandant elle aussi des sanctions contre l’agression qu’il a subi à partir d’avril 2015 …
En 2015, le Burundi a subi une Révolution de Couleur ou une Tentative de Renversement du pouvoir démocratique en place depuis 2005 réalisée par les USA, la France, la Belgique, le Rwanda, et l’ancien dictateur Hima burundais Pierre Buyoya. Avec cette décision de l’Union Européenne de suspendre sa coopération bilatérale avec Bujumbura, les Barundi voient une récompense donnée par l’Union Européenne aux 2 pays agresseurs du Burundi, membre en son sein que sont la France et la Belgique.
DAM, NY, AGNEWS, le lundi 14 mars 2016