{jcomments on}Dam, NY, AGNEWS, 28 Mars , 2007 – Depuis quelques semaines, un débat s’impose peu à peu au Burundi. Il s’agit de celui ” de la Commission Réconciliation et de la Vérité et de l’instrument judiciaire l’accompagnant” … En effet, l’histoire contemporaine du Burundi cache dans ces méandres quelques secrets tragiques dont les fameux 4 mois de Janvier, Avril, Août et Octobre évoquant des moments noirs chez le commun des mortels burundais depuis l’indépendance …
Janvier est le début des épurations ethniques des villes (1994)(*) mais aussi des “camps de concentration burundaises (*)” issus de la politique de regroupement des citoyens burundais d’origine ethnique HUTU lancée par le Président de la République BUYOYA Pierre (1996). BUYOYA Pierre est actuellement paisiblement sénateur, et est surtout un familier de MICOMBERO, un être dément dans l’Histoire du Burundi (v. plus bas). Cette politique a touché plus de 900 000 Burundais soit près d’ 1/6 de la population de ce pays. Les enquêtes sur les morts dans les camps ou suite à ces derniers ont été interdites. Mais nous savons que, officiellement, près de 300 000 burundais sont morts pendant la guerre civile burundaise.
Avril est le mois qui représente symboliquement et par les faits, le summum du génocide des burundais d’origine ethnique hutu visant ses intellectuelles et les Baganwa. Les chiffres des morts s’évaluent à plus de 10% de la population d’alors (environ 3 Millions). Près de 15% de la population burundaise a dû s’exiler dont plusieurs Burundais d’origine ethnique Hutu dont de nombreux Baganwa. Les conflits des terres sous le feu de l’actualité proviennent de cette situation générée par cet évènement. L’assassinat sauvage de NTARE V et du meurtre d’Etat de près de 300 000 Burundais d’origine ethnique hutu par le Régime MICOMBERO a empêché à une génération de jeunes burundais à vivre aux côtes de leur parents en profitant de leur éducation. Ces jeunes orphelins ont été condamnés à vivre dans un régime ségrégationniste de terreur, ou à choisir l’exil forcé ! Pour ce mois d’Avril qui arrive, beaucoup de Burundais attendent des cérémonies symboliques de deuils officielles afin de réconcilier leurs ancêtres défunts de l’horreur des horreurs …
Août , cet homme BUYOYA Pierre (v. in Supra) était déjà derrière les horreurs de NTEGA-MARANGARA (1988)…
Octobre, mais à y voir plus loin ce sont les assassinats de RWAGASORE et de tous ses familiers en 1965 sonnant la fin de la monarchie burundaise. La période d’ octobre à décembre est toujours très sombre parmi les familles burundaises dont les enfants des victimes de 1969 (*). Octobre est l’assassinat ignoble de NDADAYE et le déclenchement de la guerre civile burundaise… Lors de cette guerre, qui a emporté 5% de la population (ou plus car les chiffres n’ont pas encore été déterminé), il faut souligner l’implication remarquée, au côté des forces démocratiques ou de libérations nationales, des enfants orphelins (issus d’une génération sacrifiée) dont les parents avaient été victimes de la shoah burundaise de 1972 . Beaucoup de ces enfants orphelins, devenus parents, sont tombés sur le champ d’honneur ! La récente victoire contre la tyrannie ségrégationniste d’une famille, d’un clan avide du pouvoir (MICOMBERO-BAGAZZA-BUYOYA) est en partie la leur. Ils ont laissé derrière eux une autre génération d’orphelins plus fier que ce qu’ils auront vécu.
Le Burundi tente de sortir de 40 ans de dictature militaro-politique, à l’origine d’une criminalisation socio-économique responsable de plus de 2 Millions et demi de victimes.