Dr. HAKIZIMANA Paul, de l'Université du Burundi ( Docteur en Sciences de l'Université Libre de Bruxelles), fait le constat suite à ses travaux sur deux forêts burundaises que sont Kigwena et Rumonge : "En 1952, ces deux forêts avaient une superficie de 2000 ha (1 hectare = 10 000 m2). Aujourd'hui en 2012, elle ne représente plus que 500 ha … "
Voilà les urgences burundaises que souhaiteraient mettre en avant S.E. Gervais Rufyikiri, Vice Président du Burundi, Docteur ingénieur agronome de formation, en lançant le processus national des préparatifs en vue de Rio+20.
Il y a quelques jours, le gouvernement Nkurunziza (Nom du très populaire président du Burundi) a lancé le processus national en vue de préparer la Conférence des Nations Unies sur le développement durable " Rio +20 ". C'était lors d'une réunion des différents partenaires au développement du Burundi que dirigeait le Vice-Président, S.E. Gervais Rufyikiri. Cette rencontre avait comme double objectif d'informer les participants sur les enjeux de la Conférence à venir mais aussi de solliciter les contributions en vue de l'élaboration du rapport national que le gouvernement présentera au secrétariat de la Conférence de Rio +20 …
L'une des causes principales de cette urgence écologique burundaise, au delà du dérèglement climatique observé sur la terre entière, est sans aucun doute la criminalisation socio-économique du pouvoir opérée sous la Dictature (Buyoya, Bagaza, et Micombero), marquée par une gestion du territoire insoucieuse des problèmes de société pendant plus de 40 ans. Cette période a été désastreuse concernant les conflits dans les rapports écologiques et démographiques. Les rapports écologiques et démographiques sont déterminés en comparant la pression de population aux ressources. On observe ainsi les effets socio-économiques et environnementaux du rapport entre l’effectif de la population et la superficie (brute, utilisable ou réellement utilisée). Ce rapport (nombre d’habitants par ha ou par km2) ou son inverse (nombre d’ha ou de km2 par habitant) permet d’apprécier et de comparer, dans le temps et dans l’espace, la rareté ou l’abondance de la base des ressources par rapport aux besoins.
Au Burundi, la pression de population est cruciale et croissante sur la gestion du territoire. Alors en l’absence de réels progrès techniques, cela entraîne à l'extrême la dégradation de l’environnement ( défrichements au détriment des forêts ou des réserves naturelles ; puis localement usé le sol en écourtant de plus en plus la jachère sans apports compensatoires suffisants de fertilisants).
D'où – cette urgence à agir – que lance le Vice Président du Burundi, S.E. Rufyikiri Gervais … Ce dernier est au commande d'une véritable modernisation du système socio-économique du Burundi. Ainsi la modernisation de la gestion du territoire du pays est en cours … Cela ravit certainement le scientifique burundais, Dr. HAKIZIMANA Paul, qui pense que : l'avenir des fôrets burundaises dépendra de la conscience rapide d'actions qu'auront les politiciens burundais face à cette situation alarmiste de déforestation. Un vieux burundais, rencontré par AGnews à Bujumbura, rappelle qu'il n'y a pas si longtemps le Burundi avait des lions et des élephants. Toute cette faune malheureusement a déjà disparu !
DAM, NY, Agnews, le 31 mars 2012.