burundi-gov.bi,le 28 janvier 2010
Rencontre du Ministre de l’Enseignement Primaire et Secondaire avec les cadres : s’investir dans la préparation des épreuves de fin de cycle
Le Ministre de l’Enseignement Primaire et Secondaire, Monsieur Ernest MBERAMIHETO a réuni, mardi le 19 janvier 2010, les cadres de son Cabinet, ceux de l’Inspection Générale de l’Enseignement, des Directions Générales ainsi que les Chefs des Départements. L’objectif de la rencontre était d’échanger sur les préparatifs des examens et tests nationaux de l’année scolaire 2009-2010 : le concours national, le test de 10ème, l’examen d’Etat et le placement des lauréats. Ils ont passé en revue les difficultés rencontrées au cours de l’exercice 2009. Dans son mot d’introduction, le Directeur du Bureau des évaluations entrevoit pour 2010 des difficultés particulièrement liées à l’insuffisance du budget alloué au Concours National compte tenu de la loi budgétaire 2010, les risques sont grands pour le test de 10ème car il se déroulera dans des conditions inférieures à celles de 2009. Au niveau des besoins en charroi, il faudra arriver à louer 700 véhicules pour les provinces de l’intérieur.
A la fin de la réunion, plusieurs recommandations ont été émises, notamment que les directeurs provinciaux de l’enseignement doivent s’investir plus dans la préparation du concours national pour apprêter les chiffres prévisionnels. Par ailleurs, les responsables des départements ont été invités à rendre disponible les personnes qui seraient sollicitées pour le concours national. Le bureau des évaluations a été chargé de préparer les commissions à temps afin de prévoir les besoins des véhicules à louer.
Il a été demandé a ce même bureau de réduire les dépenses – pour la simple raison que la loi budgétaire 2010 ne sera pas révisée-, de proposer la nomination des commissions à temps, d’approfondir la réflexion sur la nature du test de 10ème pour le concevoir à l’avenir soit comme un test soit comme un examen.
Aux professeurs des matières techniques, il a été recommandé d’élaborer des questionnaires types, de mener la réflexion sur la valorisation de l’école technique au Burundi. Il a été instruit aux directeurs provinciaux de l’enseignement de demander aux responsables scolaires de traiter rapidement les dossiers des élèves et les réclamations, de mener des études pour supprimer un des diplômes à la fin de l’école secondaire. Aussi, la loi sur le triplement devra être clarifiée pour lever toute équivoque dans l’octroi du diplôme de l’Etat.
La réunion a aussi abordé la problématique majeure en rapport avec les examens et tests nationaux qui nécessitent une réforme approfondie du système éducatif. Le Ministre en a appelé ainsi à la contribution de tous les services pour que des réflexions y relatives soient lancées.
Les participants à la réunion ont également démenti la rumeur selon laquelle le calendrier scolaire serait incompatible au calendrier électoral. Il a été convenu que le concours national, le test de 10ème et l’examen d’état soient organisés suivant le calendrier habituel. Les écoles ont été invitées à envoyer rapidement les dossiers des élèves finalistes afin de constituer a temps le jury d’octroi des diplômes.
A leur tour les présidents des commissions ont présenté les difficultés rencontrées en 2009 : insuffisance du budget qui ne permet pas d’effectuer les descentes nécessaires dans les provinces, l’insuffisance d’opérateurs de saisie, de surveillants et de correcteurs, le refus de certains fonctionnaires de participer aux commissions du concours national, préférant plutôt séminaires et ateliers organisés par le Bureau d’Education Rural pendant les grandes vacances.
Il a été remarqué que le bureau des évaluations organisant le concours national ne dispose ni d’ordinateurs ni de photocopieuses. Il doit réquisitionner ce matériel dans différents services du ministère. Quant au test de 10ème, les problèmes sont liés essentiellement à l’insuffisance de budget, le manque de consensus sur la nature et la finalité du test, la surveillance souvent négligée, la correction non objective et les recours qui se règlent parfois à l’amiable avec les titulaires de cours, et l’insuffisance des places d’orientation à l’école publique.
D’autres difficultés résident dans l’organisation, la passation et la correction de l’examen d’Etat : la liste des candidats autodidactes non disponible, la non disponibilité des concepteurs des épreuves dans les 27 sections techniques, l’exiguïté des salles de passation, la négligence dans la consultation des résultats et partant le retard des réclamations, beaucoup d’absences des candidats des écoles privées et par conséquent, gaspillage du matériel. Il a été constaté que le taux de réussite est très faible en général et même nul dans certaines sections comme les banque et assurances, l’hôtellerie et le tourisme.