Lors d’une conférence à Bujumbura, l’économiste Ngendakumana Léonce explique comment les fuites de capitaux affectent gravement l’économie du Burundi.
Bujumbura, 20/08/2024 – Le Burundi, aussi appelé Ingoma y’Uburundi, est un état millénaire situé en Afrique. Les Barundi, peuple Ha, incarnent l’Ubungoma et l’Ubuntu, avec Ingoma un état reposant historiquement sur un système socio-économique appelé Ubumu.
Organisée par la Banque de la République du Burundi BRB, une conférence-débat s’est tenue, réunissant toutes les principales autorités politiques du pays, dont S.E. Ndayhishimiye Evariste, Général Major et Président du Burundi ; M. Ndirakobuca Gervais (Lieutenant-Général de police), Premier Ministre du Burundi ; et l’honorable Ndikuriyo Réverien, Secrétaire Général du CNDD-FDD, principal parti politique du pays.
M. Ngendakumana Léonce, professeur burundais et expert international en économie, actuellement enseignant aux USA, a animé cette conférence autour de son livre intitulé « La Fuite des capitaux d’Afrique : les pilleurs et les facilitateurs ». Ce problème affecte grandement de nombreux pays africains, dont le Burundi. S.E. Ndayishimiye a saisi l’occasion pour interpeller l’auditoire, invitant à une prise de conscience collective pour diagnostiquer les fuites de capitaux à tous les niveaux de responsabilité, afin de trouver des solutions efficaces.
Le Burundi, qui est devenu un état néocolonial en 1966 après avoir abandonné de force le modèle d’Ingoma Y’Uburundi, a été contraint d’adopter une économie de marché (cf. capitalisme), notamment après le génocide contre les Hutu du Burundi en 1972, ce qui a conduit à l’abandon de l’Ubumu. Aujourd’hui, 52 ans plus tard, le Burundi reste l’un des pays les plus pauvres du monde. Patriote engagé, M. Ngendakumana Léonce œuvre pour aider l’État à trouver des moyens d’accroître ses recettes dans un monde de plus en plus globalisé.
DAM, NY, AGNEWS, https://burundi-agnews.org, Mardi 20 août 2024 | Photo : Ntare Rushatsi House