SECURITE PUBLIQUE / SANTE / ECONOMIE – Adoption du projet de loi portant ratification par le Burundi du protocole portant sur les mesures sanitaires et phytosanitaires dans l’East African Community EAC, permettant ainsi la circulation des OGMs dans l’EAC dont au Burundi.
A Bujumbura, Kigobe, au Parlement du Burundi, ce jeudi 22 juin 2017, M. RUREMA Déo Guide, Ministre burundais de l’Agriculture et de l’élevage, a réussi à faire voter, à l’unanimité, le projet de loi portant ratification par le Burundi du protocole portant sur les mesures sanitaires et phytosanitaires dans l’East African Community EAC.
Concrètement cette loi permettra une meilleure circulation des végétaux, des produits phytosanitaires, des aliments et des animaux au sein de l’EAC.
Toutefois des députés Barundi, inquiets pour la santé des citoyens Barundi, ont demandé si les Organismes Génétiquement Modifié (OGM) et les hybrides, qui, grâce à cette loi, pourront, à l’avenir, imposés par des multinationales étrangères de l’EAC, circuler plus librement et inonder les marchés burundais, n’allaient pas apporter de nouvelles maladies types cancers de toutes sortes, comme on l’a observé ces derniers années en occident, où ce type de produit circulent depuis de longues années.
Le Ministre RUREMA Déo Guide a répondu que les OGM nuisibles à la santé ne sont pas permis au Burundi tandis les hybrides ont des avantages comme l’augmentation de la production.
Pour rappel, les semences hybrides sont obtenues en croisant 2 plantes différentes pour en créer une troisième, appelée hybride. On la pratique depuis longtemps.
Tandis qu’un OGM est un organisme vivant dont le patrimoine génétique a été modifié par l’ intervention humaine [1]. Les OGMs étaient quasi inexistantes avant 1993. En 2011, les surfaces cultivées OGM représentaient selon l’ONG – ISAAA – ( International Service for the Acquisition of Agri-biotech Applications – Service international pour l’acquisition d’applications agricoles biotechnologiques ), une association non-gouvernementale de promotion des biotechnologies, 160 millions d’hectares, dont près de 50 % dans les pays en développement. Cela représentait 3 % des terres agricoles à l’échelle mondiale. Ce sont des enjeux économiques colossaux. Par exemple, le marché du produit final des cultures commerciales de maïs, de soja et de coton était évalué à plus de 160 Milliards USD en 2011, et à 13,2 Milliards USD pour celui des semences.
La santé humaine est souvent releguée au second rang à cause de ces enjeux économiques importants. Ainsi certains organismes de contrôle de la santé se rangent soit – POUR – les OGMs ( par exemple Le Conseil international pour la science qui dit que les OGM commercialisés ne sont pas dangereux pour la santé humaine, et que les risques de dissémination sont correctement contrôlés) ou soit -CONTRE – ( par exemple le Comité de recherche et d’information indépendantes sur le génie génétique CRIIGEN, en France, ou l’Independant Science Panel, au United Kingdom UK, estiment que les études auxquelles les organismes d’accréditation font référence sont insuffisantes, et que dans le domaine des cultures en plein champ les précautions prises ne permettent pas d’éviter la pollution génétique de l’environnement. C’est l’idée que partage les partisans du mouvement anti-OGM.
Au Burundi, le Ministre RUREMA Déo Guide devrait préciser l’organisme burundaise de contrôle vis à vis des OGMS ( montrer la chaîne de contrôle). Il faut impérativement que cette institution soit influencé en premier lieu par la Santé des Barundi … Voici la page gouvernementale d’information sur les OGMs au CANADA : http://www.ogm.gouv.qc.ca/ et http://www.ogm.gouv.qc.ca/sante_et_environnement/sante/risques_potentiels/sante_risques.html
[1] https://fr.wikipedia.org/wiki/Organisme_génétiquement_modifié
DAM, NY, AGNEWS, https://burundi-agnews.org, le lundi 26 juin 2017