A Bujumbura,ce jeudi 9 juin 2016, M. Georgy V. Todua, ambassadeur de la Russie au Burundi, avait convié tous les Barundi à la célébration de la journée de la Russie.
Voici un extrait du discours de l’ambassadeur Russe M. Georgy V. Todua qui a été très applaudi par les Barundi, contrairement au discours de Mme Dawn Liberi, ambassadeur des USA, qui, quelques jours auparavant, avait insulté les Barundi sur leur propre sol, celui de leurs ancêtres. Découvrons le morceau choisi par les confrères de ikiriho.org ou ikiriho.bi à Bujumbura :
« L’histoire de cette fête est liée avec les événements dramatiques des années 1990 du dernier siècle. La fin de la Guerre froide et de ses confrontations idéologiques aurait permis de réorganiser la structure mondiale autour des principes d’une sécurité équitable et indivisible, et d’une large coopération. Malheureusement, les partenaires occidentaux ont choisi une autre voie. Celle de l’expansion. C’est l’origine des problèmes de la Russie avec les États-Unis et l’Union Européenne … Le monde actuel se distingue par l’interdépendance des États. De nouveaux grands centres de pouvoir se forment, notamment dans la région Asie-Pacifique. L’exemple le plus évident est une forte avancée de la Chine, qui grâce à la croissance économique sans précédent pendant 3 décennies, est venue sur la deuxième position mondiale comme puissance économique … Dans ce contexte, on peut percevoir la pluralité des modèles de développement. C’est évident qu’il y a eu une baisse relative de l’influence de l’Occident dans le monde, habitué pendant des siècles à se percevoir dans le rôle du maître du destin de toute l’humanité. Aujourd’hui, l’une des questions fondamentales dans les affaires internationales, c’est la forme que la concurrence entre les grandes puissances va prendre. Nous voyons comment les alliances occidentales tentent par tous les moyens de maintenir la position de dominant, ou si on utilise le vocabulaire américain, de s’assurer de son – leadership global – … Diverses méthodes de pression, de sanctions économiques et même d’intervention directe se produisent. On provoque des guerres de l’information à grande échelle, on développe des techniques de changement anti-constitutionnelles par des révolutions de couleur, devenues dévastatrices pour les peuples. Notre pays est fermement convaincu qu’il est préférable de mener des changements évolutifs, fait dans des formes et avec une vitesse appropriées aux traditions et au niveau de développement des sociétés … Notre vision est partagée par de nombreux pays dans le monde, comme notre partenaire chinois, y compris d’autres membres des BRICS, composée par Russie, Afrique du Sud, Brésil, Inde.
Je voudrais souligner que la Russie ne se bat pas contre quelqu’un, mais pour résoudre les problèmes sur base légale de respect mutuel. Nous croyons fermement que chaque pays a le droit de choisir sa propre voie de développement, son système d’organisation des pouvoir publics, et que les ingérences extérieures sous n’importe quel slogan sont autant inacceptables que contre-productives … Quant aux relations russo-burundaises, elles ont toujours été caractérisées par l’amitié. Nous soutenons les efforts des autorités légitimes du Burundi pour stabiliser la situation dans le pays et surmonter les conséquences de la tentative de putsch militaire au mois de mai de l’an dernier. Nous apprécions positivement le développement du dialogue inter-burundais. Nous pensons que le droit exclusif de résoudre les problèmes appartient aux Burundais eux-mêmes. Dans ce contexte, nous appelons toutes les forces politiques à agir dans le cadre juridique en stricte conformité avec la Constitution compte tenu des résultats des élections générales de 2015. Nous sommes très contents de l’élargissement des contacts économiques entre nos deux pays.»
En plein milieu de ce discours, les ambassadeurs de l’Union Européenne sauf les Pays-Bas et le représentant des USA sont sortis de la salle avant que le discours ne se termine.
Le Burundi a subi en 2015 une Révolution de Couleur ou une tentative de changement du Régime Démocratique en place depuis 2005( de manière continue ) ,organisée par les USA ( l’administration OBAMA ), la France ( Président Hollande ), la Belgique ( 1er Ministre Charles Michel ), le Rwanda ( Président KAGAME ), aidé par le Réseau politico-civil et militaire de l’ancien dictateur Hima burundais Pierre BUYOYA.
Le mercredi 13 mai 2015, ce réseau a mené un Coup d’Etat militaire au Burundi qui a échoué… La Russie, la Chine, et l’Angola ont été d’un grand secours afin de contenir -diplomatiquement et militairement – ce réseau de prédateurs au sein des Nations Unis ONU.
DAM, NY, AGNEWS, le dimanche 12 juin 2016