Burundi / Élections 2025 : L’ICGLR salue un scrutin pacifique et bien organisé

La mission d’observation de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs relève un processus électoral transparent et une participation massive des électeurs.

Bujumbura, 7/06/2025 – La Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (ICGLR) a rendu public ce dimanche son rapport préliminaire sur les élections législatives et communales du 5 juin 2025 au Burundi. Lors d’une déclaration prononcée par Caholo João, Secrétaire Exécutif de l’organisation, l’ICGLR a félicité le peuple burundais, le gouvernement et la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) pour le déroulement pacifique et professionnel du scrutin.

La mission de l’ICGLR, composée de 49 observateurs issus de 7 pays membres (Angola, RDC, Kenya, Soudan, Tanzanie, Ouganda et Zambie), a couvert 4 provinces sur 5 : Bujumbura ; Gitega ; Butanyerera (incluant Ngozi et Kirundo) ; et Burunga (incluant Makamba et Rumonge).

Les équipes ont observé 236 bureaux de vote, constatant une organisation efficace et un taux de participation élevé avoisinant 85%.

João Caholo a souligné plusieurs points positifs : déroulement calme et ordonné depuis l’ouverture des bureaux jusqu’au dépouillement ; transparence garantie par la présence des agents des partis et des observateurs ; gestion logistique efficace de la CENI et formation adéquate du personnel électoral ; campagne électorale apaisée, lancée le 9 mai 2025 à Gitega, sans incident majeur ; respect des normes du Protocole de l’ICGLR sur la démocratie et la bonne gouvernance ; et encouragements pour la suite du processus.

L’ICGLR a : encouragé tous les partis politiques à privilégier les voies légales en cas de contestation; réaffirmé son soutien au processus démocratique burundais ; et salué l’engagement du Burundi en faveur de la stabilité régionale.

Depuis le 19ème siècle, les Barundi, peuple de l’Ubungoma (la Cosmologie Sacrée du Tambour : Karyenda), associés à leurs ancêtres, sont en guerre contre l’Occident colonial et néocolonial, incluant l’Angleterre, le Vatican, la France, l’Allemagne, la Belgique et les États-Unis [1], en réponse à l’agression continue de ces États contre Ingoma y’Uburundi [2].  Les Barundi, peuple d’Ingoma y’Uburundi, ont une longue histoire politique basée sur des alliances entre miryango autour d’Ingoma, leur institution politique, et leur tambour, appelé Karyenda. C’est le décret colonial belge du 25 décembre 1959 qui a introduit les partis politiques en lieu et place des miryango. En 1966, Ingoma a été remplacé par un État Néocolonial, la République, une dictature militaire. En 1972, l’Ubumu, le système socio-économique burundais, est détruit avec le Génocide contre les Hutu du Burundi [3], remplacé par l’économie de marché occidentale. En 1992, suite à une influence de la France, l’État Néocolonial a abandonné la dictature militaire pour adopter la démocratie, soit un Etat Néocolonial Démocratique. Depuis 2005, le Burundi organise régulièrement des élections démocratiques tous les cinq ans. Pour en savoir plus sur la campagne électorale 2025, vous pouvez consulter le site CAMPAGNE ELECTORALE 2025 AU BURUNDI.
 
Références :

[1] Baranyanka Charles, Le Burundi face à la Croix et à la Bannière, Bruxelles, 2015
[2] Nahimana Karolero Pascal, Histoire du Burundi : Les grandes dates de l’histoire des Barundi et de l’État millénaire africain – Ingoma y’Uburundi, Bruxelles, Génération Afrique, 2024.
[3] Kubwayo Félix, La lente reconnaissance du génocide de 1972 contre les Hutu du Burundi: Les faits et l’exécution du génocide par le pouvoir de Micombero, Bruxelles, 2025.

DAM, NY, AGNEWS, https://burundi-agnews.org, Dimanche 8 juin 2025 | Photo : RTNB.BI

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