[Noël sanglant au Nigéria. Une vague d'attentats a fait au moins 40 morts ce dimanche dont un
kamikaze, selon le dernier bilan de ces attaques revendiquées par la secte islamiste Boko Haram qui
ont visé notamment des églises remplies ]
BURUNDI :
Au Burundi, le réveillon est un chemin de croix
25/12/2011/www.slateafrique.com
On dira ce que l’on voudra. Mais, les Burundais auront tout de même passé un étrange réveillon de Noël. Contraints qu’ils ont été d'être plus sages que des anges, en cette période de fêtes. Le gouvernement, fait savoir RFI, a carrément sommé les populations, la veille de Noël, de passer les fêtes de la Nativité et du Nouvel an sans réveillon. Par le biais d’un communiqué largement diffusé par les médias d’Etat, le gouvernement du Burundi recommande aux familles d’éviter de festoyer. Afin, explique-t-il, de ne pas dilapider un revenu durement gagné. Il n’y a pas de petites économies, comme qui dirait.
RFI ajoute que, pour bien faire comprendre qu’il ne souffrirait d’aucune contradiction, le gouvernement a fixé un certain nombre de mesures, les unes aussi draconiennes que les autres. Tenez par exemple: à partir de 22 heures, la musique, les danses en plein air étaient purement et simplement interdites. Et même chez soi, on n’avait plus le droit à partir de la même heure, de faire bombance ni de se trémousser.
«Il est interdit de jouer de la musique dans les ménages à partir de la même heure», a averti le communiqué du gouvernement.
Petite miséricorde gouvernementale tout de même. Ceux qui ont le diable au corps et qui tiennent absolument à danser, ont le droit en cette période de festivités de fin d’année, d’organiser des noubas dans des lieux publics. Mais, bien entendu, il faut pour cela remplir des formalités qui ressemblent plus que tout, à un véritable chemin de croix. Une pénitence que nombre de Burundais n’ont pas voulu subir. Tant se balader dans les dédales de l’administration et des services de police pour obtenir un document est un enfer sans nom.
Ainsi donc, les habitants de Bujumbura, la capitale, ont fait contre mauvaise fortune bon cœur. Nombre d’entre eux, relève RFI, ont participé comme c’est le cas depuis plusieurs années, à des veillées de prières. Le fils de Dieu vaut bien une messe! Et pour les effrontés qui pensaient avoir plus d’une bouteille sous leur manteau, la police burundaise a testé dans la nuit, ses tout premiers alcootests. Au Burundi, à Noël, le vin se boit à la messe et puis, c’est tout.
Lu sur RFI
Le temps de la guerre révolu au Burundi
Pana /25/12/2011
Afrique centrale – Burundi .Le président burundais déclare « révolu » le temps de la guerre au Burundi « Le temps de la guerre civile est passé et il ne reviendra plus jamais », a déclaré avec force, vendredi, le chef de l’Etat burundais, Pierre Nkurunziza, à l’occasion de la présentation anticipée des vœux de nouvel an 2012 aux corps de défense et de sécurité du pays. Il a indiqué que le pays sort d'un long conflit interne et « nous saisissons cette occasion pour mettre en garde quiconque rêve encore de réintroduire la guerre dans ce pays : il n’aura aucune brèche par par laquelle y pénétrer », a-t-il insisté.
Dressant le bilan sécuritaire de l’année, le président Nkurunziza a rappelé qu’au cours des quatre premiers mois de 2011, la sécurité avait été perturbée dans la province de Bujumbura rural, en rappelant la promesse faite, lors de son discours du 1er mai, de rétablir l'ordre avant le 1er juillet 2011.
'La promesse a été tenue et nous le devons à vous, membres des corps de défense et de sécurité qui avez travaillé main dans la main avec l’administration et la population et réussi à mettre hors d’état de nuire tous ces groupes de voleurs et tueurs qui troublaient la tranquillité de la population en se faisant passer pour un groupe armé poursuivant des visées politiques', a-t-il poursuivi .
Vous le savez tous, a-t-il martelé devant les hauts gradés de la police et de l’armée.
Le chef de l’Etat burundais, qui a souligné que 'ce temps est passé, et il ne reviendra plus jamais', a mis en exergue le travail « important » de désarmement de la population civile car, indiquant que 'c’est la première source de l’insécurité que nous avons observée ici et là à travers certaines provinces du pays'.
Révélant que parmi les auteurs de ces différents actes d’insécurité figurent des membres des corps de défense ou de sécurité, le président Nkurunziza a invité le haut commandement de l’armée et de la police à arrêter « sans état d’âme » tout militaire ou policier reconnu coupable de vol, d'assassinat ou de toute autre violation des droits humains.
RWANDA :
The Netherlands: Court Releases Rwandan Rebel Leader
By MARLISE SIMONS/ www.nytimes.com/Published: December 25, 2011
A Rwandan rebel leader was released Friday by the International Criminal Court in the Hague after almost a year in detention and returned to his home base in Paris, the court said. Callixte Mbarushimana, a former United Nations computer technician, had faced charges of war crimes and crimes against humanity but pre-trial judges threw out his case last week in a 2-1 decision, saying that the evidence against him was not sufficient to warrant a trial. Prosecutors appealed in vain this week to stop his release, saying he was the main political leader of the violent Democratic Forces for the Liberation of Rwanda. The rebel movement, which operates from a base in the Democratic Republic of Congo, has unleashed a terrorist campaign in the region which thousands of civilians have been raped and killed. He was the first person to be released by the international court.
RDC CONGO:
RDC: retard attendu dans la publication des résultats des législatives
Belga /www.rtl.be/ 25 Décembre 2011
La suspension de la compilation des résultats des élections législatives du 28 novembre dernier en République démocratique du Congo (RDC) va entraîner un report de la publication des résultats définitifs, initialement prévue le 13 janvier prochain, a indiqué l'agence congolaise de presse (ACP) dans une dépêche reçue dimanche à Bruxelles.
La Commission électorale nationale indépendante (Céni) a suspendu mercredi la compilation des résultats des élections législatives dans l'attente de l'arrivée de renforts internationaux appelés à la rescousse à la suite de la découverte d'irrégularités. La Céni a rencontré samedi à son siège, situé à Kinshasa, successivement des délégués de la Majorité présidentielle (MP, rassemblée autour du président réélu Joseph Kabila) et ceux d'une bonne dizaine de partis d'opposition pour expliquer cette décision, en attendant l'arrivée des équipes de supervision et d'appui technique international. La décision de la Céni va modifier le calendrier qui prévoyait l'annonce des résultats officiels provisoires pour le 13 janvier 2012. Cette décision aura également des effets rétroactifs sur certains résultats déjà publiés en cas des réclamations, a précisé l'ACP (officielle). Le président de la Céni, le pasteur Daniel Ngoy Mulunda, a indiqué que le recours aux experts internationaux ne s'appliquerait pas aux résultats de l'élection présidentielle – qui s'était aussi tenue le 28 novembre et qui a donné la victoire, contestée par l'opposant Etienne Tshisekedi, de M. Kabila pour un second quinquennat. Les résultats de la présidentielle ont en effet déjà été confirmés par la Cour suprême de Justice (CSJ) qui fait office de Cour constitutionnelle. Le président sortant a officiellement été réélu avec 48,95% des suffrages, contre 32,33% à M. Tshisekedi, arrivé second devant neuf autres candidats. (GGD)
RDC : La prestation de serment de TSHISEKEDI scelle un nouveau départ pour le Congo
25/12/2011 / KongoTimes!
L’acte de prestation de serment par le président élu scelle un nouveau départ pour le grand Congo. Le président Tshisekedi va s’atteler à la construction d’un État de droit, il va d’arrache-pied jeter les fondements d’un État démocratique où le peuple sera au centre de la politique gouvernementale.
La République démocratique du Congo a vécu le vendredi 23 décembre un événement mémorable. La prestation de serment du président élu, son excellence Étienne Tshisekedi wa Mulumba, initialement annoncée au stade des Martyrs, a plutôt eu lieu dans sa résidence à Limeté. Le stade aurait consacré le plébiscite populaire. Mais, l’endroit où la cérémonie s’est finalement déroulée est mythique. Il est le réceptacle de la volonté de tout un peuple de s’affranchir des régimes dictatoriaux. Le peuple congolais, assoiffé de changement, a fait de ce lieu une bâtisse nationale. Un symbole de résistance.
Le président élu a prêté serment de fidélité au pays et au peuple congolais en vertu de la confiance qui lui a été accordée par le peuple souverain lors des élections qui ont eu lieu le 28 novembre dernier.
Celui qui demande au peuple congolais de vaincre la peur et de s’assumer totalement face à son histoire et à son destin, a montré l’exemple en allant jusqu’au bout de sa logique. Il n’a eu ni peur de la police ou des autos blindées – symbole par essence de l’oppression dans un contexte de non guerre – qui quadrillent sa maison depuis pratiquement le début du processus électoral. Fort de sa conviction que dans une joute électorale organisée au suffrage universel, c’est le peuple souverain qui décide du sort des candidats, il a rejeté fermement, en juriste qu’il est, ce qui était évidemment une grande et grave entorse aux lois tendant à usurper par la fraude et la falsification les résultats électoraux dont il est sorti grand vainqueur, loin de tous les autres prétendants.
Aucune loi et aucune instance, fut-ce-t-elle internationale, ne peut autoriser ou avaliser la fraude comme moyen de se maintenir au pouvoir. Ainsi, ayant tous les résultas en main et conforté dans sa logique par le constat unanime des observateurs tant nationaux qu’internationaux sur la non crédibilité des résultats proclamés par la CENI d’abord et entérinés ensuite sans aucun examen préalable par la cour suprême de justice qu’il savait être à la solde du président sortant, Joseph Kabila, il devenait légitimement détenteur du pouvoir. Par ailleurs, son appréhension sur les juges n’a pas été démentie par les faits. Vassalisés qu’ils sont, devant les enjeux qui les dépassent, ils n’ont pas dit le droit, trahissant gravement l’autonomie de la justice et son sens d’équité.
Le peuple qui est resté très vigilant tout au long de ce processus n’a pas voulu lâcher sa victoire. Personne ne pouvait lui dérober le choix effectué dans le secret des urnes. Le peuple est resté fidèle à son nouveau président qu’il venait d’élire démocratiquement. Ceux qui ont organisé des fausses élections dans l’intention manifeste de les gagner en trichant ont été pris dans leur piège. Tous les procès verbaux ayant été affichés lors du dépouillement des résultats, la CENI n’avait plus de marge pour opérer sa forfaiture sinon, se rendre ridicule par des manœuvres en forceps.
Le président élu doit maintenant gouverner le pays. Son pays qu’il aime tant et pour lequel il s’est battu des longues années durant pour en changer le sort malheureux dans lequel il était plongé par ses fossoyeurs. Ces derniers n’ont cependant pas désarmé. Il y a un bras de fer inélégant et monstrueux qui est engagé avec eux qui ne veulent manifestement pas le bonheur du peuple congolais.
La gouvernance d’un pays doit être entendu comme un mandat à remettre à terme et non comme une appropriation au profit d’un seul individu. Étant donné la gravité de la situation actuelle, le peuple est appelé à soutenir son président élu et à défendre les nouvelles institutions qui seront mises en place. Le combat qui est en cours est une lutte d’autodétermination. Le peuple congolais vient d’ouvrir une brèche et non la moindre en s’appropriant son destin. Une page sombre de notre histoire est derrière le dos. Le sang qui coule, les personnes qui disparaissent sous le joug de la dictature qui décoche ses dernières cartouches, ce sang-là, c’est le sang de la victoire du peuple congolais qui a décidé à l’unisson de se mettre débout et de braver tout danger pour conquérir finalement et véritablement l’indépendance politique et économique.
L’acte de prestation de serment par le président élu scelle un nouveau départ pour le grand Congo. Le président Tshisekedi va s’atteler à la construction d’un État de droit, il va d’arrache-pied jeter les fondements d’un État démocratique où le peuple sera au centre de la politique gouvernementale. C’est dans ce sens que l’acte de prestation de serment par le président élu revêt un caractère spécial et historique car il augure un changement de grande envergure à la tête du pays.
Mwamba Tshibangu
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