[The leader of the African Union (AU) poll observer mission monitoring Gambia’s presidential election says his team is positively impressed with the organization of the poll and the conduct of voters.]
BURUNDI :
Burundi : campagne de mobilisation pour lutter contre le commerce illicite des médicaments
Xinhua/Vendredi 25 novembre 2011
BUJUMBURA (Xinhua) – Le ministère burundais de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida, en collaboration avec l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS), a réuni jeudi à Bujumbura ses partenaires pour une séance de mobilisation pour la lutte contre le commerce illicite des médicaments, devenu un problème de santé publique au Burundi.
Dr Julien Kamyo, conseiller au ministère burundais de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida, a précisé que ce commerce illicite a des impacts négatifs sur l’état de santé de la population.
En effet, a-t-il explicité, il est alimenté par de faux médicaments qui peuvent nuire ou tuer, mais aussi de vraies médicaments utilisés en automédication à des doses insuffisantes répétées, pouvant entraîner des résistances ou même à des doses trop élevées qui peuvent provoquer des intoxications, allant jusqu’à obliger la victime à recourir finalement aux structures d’ hospitalisation.
Il a fait remarquer que la situation précaire de certaines catégories de la société burundaise, la perméabilité des frontalières, la défaillance du système de soins et du réseau officiel d’approvisionnement, la corruption, sont des paramètres favorisant ce commerce illicite observé dans toutes les provinces du pays.
Aux yeux du Dr Kamyo, la législation burundaise existante n’est pas assez dissuasive dans la mesure où les sanctions prévues pour réprimer, les contrevenants ne sont pas proportionnelles à la gravité de l’infraction (une peine allant de 3 mois à deux ans et une amende allant de 200francs burundais à 10.000 francs burundais) .
Une des alternatives pour éradiquer ce commerce illicite des médicaments est le démarrage prochain du laboratoire national de contrôle de qualité installé à Bujumbura grâce à l’appui de l’OMS au Burundi, a-t-il fait savoir.
Pour sa part, le pharmacien Déogratias Niyonzima, inspecteur principal au ministère burundais ayant en charge la santé publique, a révélé que les médicaments sont vendus illicitement au marché, dans la rue et sont conservés dans des conditions qui détériorent la qualité des médicaments, de façon qu’ils perdent leur capacité de guérir le patient.
Ces médicaments vendus illicitement, sont souvent des produits détournés alors que certains d’entre eux sont constitués des dons, a-t-il noté en ajoutant qu’ils peuvent provenir des importations frauduleuses et de la vente des échantillons des médicaments.
En outre, certains fabricants produisent des médicaments contrefaits en mettant des fausses étiquettes, a-t-il dit, avant de déplorer les insuffisances constatées dans le contrôle du commerce des médicaments.
Il a signalé également que les antibiotiques, les antipaludéens et les vermifuges sont les plus concernés par ce commerce illicite.
Burundi : le déficit du budget 2012 sera déficitaire d’environ 81 millions de dollars
Vendredi 25 novembre 2011/Xinhua
BUJUMBURA (Xinhua) – Le gouvernement du Burundi vient d’adopter le projet de budget général de l’Etat exercice 2012 qui est déficitaire d’environ 81 millions de dollars, a annoncé un officiel burundais.
Selon ce projet, les recettes et dons totalisent un montant de 1096,4 milliards de FBU (environ 843 076 154 dollars) contre les dépenses totales équivalant à 1211,7 milliards de FBU (environ 932 076 923 dollars), soit un déficit de 115, 3 milliards (environ 81 millions de dollars), a indiqué jeudi le porte-parole et secrétaire général du gouvernement Philippe Nzobonariba.
Ce projet de budget connaît une augmentation au niveau des recettes de 18,2% et un accroissement de 18,1% au niveau des dépenses par rapport à l’exercice 2011.
Dans le but d’augmenter les recettes, l’Office Burundais des Recettes va procéder à l’élargissement de l’assiette fiscale et lutter contre la fraude et l’évasion fiscale parce que selon le gouvernement, “la mauvaise conjoncture économique internationale aura des effets négatifs sur les appuis budgétaires pour l’année 2012 comparativement à l’exercice précédent”.
Le gouvernement attend un financement extérieur net du déficit équivalant à 1,5 milliards de FBU seulement (11 538 461dollars).
Dans le cadre de l’exécution de ce budget, le gouvernement entent préparer et mettre en oeuvre un plan d’engagement et un autre de trésorerie trimestriels.
Ce projet de budget sera envoyé aux deux chambres du Parlement avant sa promulgation par le président de la République avant la fin de cette année.
Plaidoyer pour la protection des personnes albinos au Burundi
xinhua/Vendredi 25 novembre 2011
BUJUMBURA (xinhua) – Une session de sensibilisation et de plaidoyer pour la promotion et la protection des personnes albinos au Burundi, a été organisée jeudi à Bujumbura sur initiative par RCN/Justice et Démocratie, une ONG internationale d’origine belge, en partenariat avec “Albinos Sans Frontières”(ASF) et avec le soutien financier de l’Instrument européen pour la démocratie et les droits de l’homme (IEDDH).
Le coordonnateur de Mission de RCN au Burundi, M. Edem K. Comlan, a indiqué lors de l’ouverture des travaux, que ce plaidoyer mené pour “affronter la problématique de stigmatisation et de discrimination” des personnes albinos au Burundi, a été initié dans le cadre d’un projet intitulé “Promotion et protection des personnes albinos au Burundi”.
Ce projet, a dit M. Comlan, fait suite aux meurtres atroces des personnes albinos dans la région des Grands Lacs en général et au Burundi en particulier depuis août 2008 avec comme pôle de concentration la province de Ruyigi (est).
Il a précisé que depuis 2008 à 2010, une vingtaine de personnes albinos, dont des enfants, ont été tuées et mutilées.
Les auteurs de ces actes criminels, a-t-il affirmé, ont perpétré de tels forfaits dans l’objectif de “vendre certaines parties du corps de leurs victimes” pour des rituels de sorcellerie en Tanzanie.
En octobre 2010, a ajouté le coordonnateur de Mission de RCN, alors que les autorités pensaient avoir mis fin à ces crimes rituels, un jeune élève de 16 ans a été assassiné et mutilé en commune Nyamurenza (Province de Ngozi). En commune de Kayogoro ( province de Makamba), un enfant de 9 ans a été enlevé et retrouvé dix jours après, mutilé des jambes, de la tête et de ses organes génitaux. Pour M. Comlan, même si le gouvernement burundais a voulu remédier à cette situation en ordonnant le rassemblement de toutes les personnes albinos au chef-lieu des communes relevant de la province de Ruyigi en vue d’assurer leur sécurité, cette mesure, a-t-il martelé, “ne peut qu’être provisoire” tant son caractère contribue à aggraver leur marginalisation.
Aussi a-t-il plaidé pour une réponse de long terme, qui viserait la réintégration sociale des personnes albinos en leur permettant d’être acceptées et protégées comme des “citoyens à part entière”.
Par ailleurs, le rapport d’un recensement national des personnes albinos au Burundi, réalisé entre 2010 et 2011, révèle que les 17 provinces burundaises, abritent 863 personnes albinos.
Celles-ci, poursuit le rapport, font face à d’énormes difficultés en terme d’accès à l’école, à l’emploi et aux soins de santé à cause de la persistance des comportements de stigmatisation et de discrimination à l’égard de cette catégorie populaire au Burundi. Le directeur général en charge de la Solidarité Nationale au ministère burundais de la Solidarité Nationale, des Droits de la Personne Humaine et du Genre, M. Joseph Ndayisenga, a indiqué pour sa part, que le gouvernement du Burundi regrette que des personnes albinos aient été tuées à travers le pays depuis août 2008, victimes de ce qu’il a qualifié de ” croyances superstitieuses erronées et de la barbarie”.
Le gouvernement, a-t-il promis, ne ménagera aucun effort pour poursuivre les coupables.
Dans ce cadre, il a rappelé que certains auteurs des crimes perpétrés contre des personnes albinos, en l’occurrence dans la province de Ruyigi, ont été poursuivis en justice et condamnés à de lourdes peines.
Burundi : libération provisoire de 216 prisonniers de la prison de Ngozi
Vendredi 25 novembre 2011 /Xinhua
BUJUMBURA (Xinhua) – Un total de 216 pensionnaires de la prison centrale de Ngozi, ville dans le nord du Burundi, vient d’obtenir la liberté provisoire, dans le cadre des efforts des autorités visant à désengorger les maisons de détention.
Cette libération qui tient compte des infractions mineures et de l’état de santé des détenus.
Avec la libération des 216 prisonniers, il reste dans cette prison de Ngozi plus de 1.700 détenus. Leurs dossiers seront transmis au ministre de tutelle pour décider de leurs sorts.
Il y a deux semaines, 67 pensionnaires de la prison centrale de Muyinga, ville du nord-est du Burundi, ont été mis en liberté provisoire dans le cadre du programme gouvernemental burundais de désengorgement des milieux carcéraux pour résoudre l’épineuse question de la surpopulation carcérale.
RWANDA :
Rwanda: Susan Rice Applauds Nation’s Progress
Marie-Brigitte Kabalira/ Rwanda Focus (Kigali) /24 November 2011
Susan Rice, the United States Ambassador to the United Nations, has started a 5-day visit to Rwanda to, in her own words, “have the opportunity to review for the first time in 17 years, the progress made by Rwanda, after the genocide, against all odds.”
On the first day of her visit, Rice visited the Rwanda Development Board one-stop center, the Masaka dairy development center and Masaka community health clinic. She also gave a lecture at the Kigali Institute of Science and Technology (KIST).
Rice applauded the progress already made, stating that “you only have to travel to travel around the region and continent to see the progress of the country,” and expressed the hope that the still existing challenges will soon be taken up and overcome.
Rice served as the Director for International Organizations and Peacekeeping on the National Security Council staff from 1993 until 1995 and was concerned with issues of UN and peace keeping when she had the opportunity to visit Rwanda a few months after the genocide.
“I had the opportunity to witness first-hand the spectacular consequences of the poor decisions taken by those countries, including mine, that were then serving on the UN security council,” Rice said. “The images I saw then remain a searing reminder of what humans can do to each other.” Rice added that those images still remain with her today in the work she does, ensuring that she never forgets how important it is to prevent that kind of tragedy from happening again.
Rice appreciated the fact that even as the war in Congo a few years later raged, another story played itself out when the people and new government of Rwanda envisioned a new Rwanda, one where reconciliation replaced division, where self-sufficiency along with other factors could eventually defeat despair and where addressing the past was the first step to ensure that the better future will come sooner.
“Gradually, deliberately, Rwanda strived to make itself whole,” said Rice. She added that Rwandans are living in the midst of astonishing change, referring to the gender equity that the country achieved in being the first country in the world with a majority of women in parliament, and filling the leadership vacuum that existed after the war.
Economically, Rwanda has improved greatly, with per capita Gross Domestic Product (GDP) tripling since 1994. The country is now ranked by the World Bank at the 45th place in 180 countries when it used to be at the 141st place. According to Rice, the World Economic Forum now ranks Rwanda the 30th most competitive country in the world, giving the country high ratings in 3 areas: the participation of women in the labor force, the ease of starting a business in the country and what she called the ‘cleanliness’ of the government.
“The greatest challenge is raising human capital,” said Rice remarking that Rwanda has risen up to the challenge by investing in the education of its people, which accounts for a fifth of the national budget.
Rice also acknowledged the improvement in healthcare, with the mortality rate for children under 5 being reduced by more than half in 5 years among other achievements. That, coupled with the improvements in agriculture and other areas is contributing to Rwandans being “better educated, better fed and better cared for.”
Model
Rice said that Rwanda’s economic and social development has been accompanied by improved international stature with the country being involved in peacekeeping missions in different countries. “The country has paid a high price for that by the loss of its sons,” she said, adding that Rwanda now chairs the UN peace building commission whose purpose is to help societies in conflict or just coming out of it to reconcile, rebuild and develop.
“It may not seem enough,” said Rice. “Maybe you want more and faster growth and change, more development, more opportunity, more freedom; with the economic development far out chasing or surpassing political.” She exhorted Rwandans not to lose sight of how far they have already come as they strive for a brighter future.
“What has been achieved in such a short period of time may not seem like much to some, but to us and other foreigners, it is impressive and has given a model to countries emerging from conflict and others of what can be accomplished with appropriate policy and commitment of the people and government. They would do well to take a couple of pages from the book you have begun to write for Rwanda.” She added that Rwanda is proof that after tragedy, development is possible.
However Rice said she is aware that there areas for improvement in Rwanda such as in the judicial system as well as other areas. “People are still afraid of protesting peacefully, of speaking out. Some have been harassed, intimidated by late night callers, while others have simply disappeared. Freedom of assembly, freedom of expression and freedom to organize peacefully is a right that should be given to people,” she remarked.
“The deepening and broadening of democracy would be the next big achievement of this great country and its people. It is Rwanda’s next developmental challenge.” She emphasized the fact that all this should not obscure the development and progress that Rwanda has already attained, which ought to be recognized and supported. “They have achieved a lot already and I am confident that they will pass this milestone.”
She expressed her gratitude to witness the accomplishments, “I can affirm that the US will continue to contribute in friendship and partnership as we take Rwanda to the next level of development and democracy.”
For the remainder of her stay in Rwanda, Rice is visiting the Gisozi genocide memorial with her family and will participate in communal works, umuganda, on Saturday. She will also meet several high-level officials.
RDC CONGO :
Congo: Le Comesa va observer des élections
Le Potentiel/24/11/2011
Elections Présidentielle RD Congo – Le chef de mission du COMESA (Common market for East and Southern Africa), l’ambassadeur Bethuel Kiplagat, a procédé, hier mercredi 23 novembre, à l’ouverture de l’atelier de formation de sa mission d’observation des élections en RDC. La session de formation s’est déroulée dans la salle de conférences Bonobo de l’hôtel Venus, situé à Gombe. Dans son mot, Bethuel Kiplagat a exhorté les séminaristes à jouer essentiellement leur rôle pour observer de manière crédible et professionnelle les élections de novembre 2011 que va organiser la RDC, ce pays qui sort des conflits armés.
A ce titre, il les a appelés à la responsabilité pour aider le Congo-Kinshasa à atteindre son développement et adopter une approche sensible au règlement des conflits postélectoraux. Le Kenyan Kiplagat a formulé une série de recommandations aux uns et aux autres pour conduire ce processus électoral à bon port.
Aux apprenants, il a demandé de s’assurer que leurs efforts sur l’observation des élections contribueront à épargner le peuple congolais d’éventuelles violences pendant et postélectorales ; aux candidats présidentiables, députés et sénateurs et leaders politiques, cet expérimenté ayant vécu des violences postélectorales dans son pays, le Kenya, a recommandé de s’assurer qu’aucune perte en vie humaine ne sera enregistrée en RDC.
PREVENIR DES VIOLENCES Reconnaissant tout de même qu’aucune élection n’est parfaite au monde, le chef de mission du Comesa a insisté sur le respect des normes internationales que doit caractériser les élections de novembre. Il a, par anticipation, averti tous les acteurs politiques congolais impliqués dans ce processus électoral a accepté les résultats des urnes. Mais aussi, savoir régler pacifiquement des contentieux électoraux, pour ne plus plonger le pays dans le cycle de violences infernales.
De son côté, Mme Elizabeth Mutunga, a indiqué que cette mission d’observation s’inscrit dans le cadre du programme Démocratie et gouvernance du Comesa, créé suite aux violences qui ont émaillé des élections au Kenya et au Zimbabwe. Objectif : soutenir les pays de la zone Comesa sortant des conflits à consolider la démocratie et à renforcer leur intégration au sein de ce marché commun. La représentante de Sindiso Ngwenya, secrétaire général du Comesa, a aussi indiqué le sens de la mission d’observation qui est de prévenir d’éventuels conflits postélectoraux en RDC.
Ont bénéficié de cette formation, 25 délégués des pays membres du Comesa, avec des modules tels que l’expérience du Comesa sur l’observation des élections ; les principes d’observation des élections ; le cycle électoral ; la méthodologie d’observation électorale ; le rapportage ; le processus électoral, la CENI ; la sécurisation des élections par la Police.
Bienvenu Ipan
Le Potentiel/24/11/2011
Campagne électorale en RD Congo
Le Potentiel/24/11/2011
Présidentielle RD Congo – Les derniers réglages sous tension – Plus que quarante-huit heures et la campagne électorale prendra fin. Moments de derniers réglages pour convaincre les électeurs. Mais cette campagne électorale se termine déjà sur une note triste et troublante : l’assassinat d’un député provincial de la ville de Kinshasa. Mauvais signe. Mauvais présage. Le climat électoral est toujours sous haute tension. L’on est en train de parcourir les derniers mètres du marathon électoral. Plus que quarante-huit heures, la campagne électorale aura vécu. Moment déterminant pour tout exercice politique de ce genre d’autant plus qu’il est consacré essentiellement aux derniers réglages pour bien dévaler les derniers kilomètres.
Après la conquête de l’Est, du centre, du Sud, les candidats à l’élection présidentielle ont mis le cap sur l’Ouest, avec les provinces de Bandundu et du Bas-Congo. L’arrivée pour tous est programmée à Kinshasa. Sauf un candidat.
Il s’agit bien de François Mobutu Nzanga qui a décidé de remonter le courant d’eau en commençant par la ville de Matadi, c’est-à-dire, le Bas-Congo. Certainement qu’il terminera par la province de l’Equateur.
Mais en attendant, c’est le quarté «Kabila-Tshisekedi-Kamerhe-Kengo» qui dévale toutes les pentes, mettant sens dessus-dessous toutes les provinces. Les actions s’enchainent, se déchainent, s’entrecoupent même avec la présence de plusieurs candidats dans une même ville. C’est le cas de Kabila et Tshisekedi à Goma et à Butembo. De peu, les deux candidats auraient pu se retrouver une troisième fois dans le chef-lieu de la province de l’Equateur. Cependant, à Kisangani, Kabila et Kamerhe ont séjourné le même jour dans cette ville.
De leur côté, Kengo et Kamerhe ont été accueillis au même moment à Mbandaka, chef-lieu de la province de l’Equateur. Chacun a déployé tout son charme en vue de séduire et convaincre.
Toutefois, il faut s’empresser de signaler l’émergence du trio de ce quarté ; les candidats Kabila, Tshisekedi et Kamerhe n’y vont pas de main morte. Le candidat Kabila maintient l’élan pris depuis le lancement de la campagne électorale, soutenu par un support médiatique pour convaincre davantage. Il a quadrillé pratiquement tout le pays.
Cependant, le candidat UDPS, Etienne Tshisekedi, continue à drainer des foules. Sa popularité demeure intacte. D’autre part, la cote de popularité de Vital Kamerhe est en nette croissance. C’est la «révélation» de cette campagne électorale.
Les autres candidats à la présidentielle, allusion faite à Mbusa Nyamwisi, Oscar Kashala, Adam Bombole, Andeka Djamba, Josué Mukendi, ne brillent pas de mille feux. Leurs stratégies électorales suscitent des interrogations. A 48 heures de la fin de la campagne électorale, ils donnent l’impression d’avoir jeté l’éponge.
En ce qui concerne la députation nationale, l’heure est également aux derniers réglages. Certes, la campagne électorale à cet échelon a été plus dominée par des élans individuels que collectifs. C’est-à-dire, des actions sous la bannière des partis politiques. Ils ont tous donné l’impression d’être des candidats indépendants. Une situation qui, une fois de plus, risque de peser lourd à la constitution de la majorité parlementaire. Les grands partis politiques ont bel et bien pris un risque en laissant faire, assistant à la création des «partis politiques satellites». S’ils n’ont pas la capacité de récupérer la situation, la formation politique – mère va en pâtir.
VIOLENCE : UE ET USA CONDAMNENT
Malheureusement, cette campagne électorale se termine sur une note triste, troublante. Elle vient d’enregistrer l’assassinat d’un député provincial de la ville de Kinshasa, Marius Gangale. Il a été abattu froidement, dans son véhicule dans la nuit de mardi, aux environs de 22 heures alors qu’il rentrait à son domicile, en compagnie de son épouse, selon les premiers éléments d’information. Cadre du Mouvement de libération du Congo, MLC, il est le deuxième à être abattu dans des circonstances non encore élucidées. Avec cette différence que Marius Gangale a été tué en pleine campagne électorale.
Cette triste nouvelle a surpris tout le monde d’autant plus que cette campagne électorale, depuis le début, est émaillée d’accrochages et incidents qui entraînent parfois mort d’hommes.
Des réactions n’ont pas tardé. Notamment celles de l’Union européenne qui condamne cet assassinat et se dit «préoccupée par ce crime grave, commis à quelques jours de la fin de la campagne électorale». L’Union européenne «souhaite qu’une enquête rigoureuse et transparente soit conduite pour faire toute la lumière sur les circonstances de ce crime».
De son côté le « gouvernement des Etats-Unis relève le fait que cette attaque ait été perpétrée à l’approche du jour des élections nous appelle tous à comprendre comment les actes d’agression portent atteinte au processus démocratique». Pour les Etats-Unis, «la violence n’a pas sa place dans une démocratie. Les élections du 28 novembre sont une étape importante pour le Congo et devraient donner l’occasion aux Congolais d’exprimer leur volonté collective d’une façon sereine et responsable».
Bien plus, les Etats-Unis appellent de nouveau «tous les partis politiques congolais, leurs leaders et leurs partisans à agir de manière responsable et à renoncer à la violence et aux discours haineux. Aussi, le gouvernement de la RDC a son devoir d’assurer un espace politique sécurisé permettant aux candidats de conduire leurs campagnes librement. A quelques jours du scrutin, le gouvernement des Etats-Unis réitère son soutien aux efforts de la RDC visant à organiser des élections crédibles, transparentes et apaisées».
Le moment est venu, il est même idéal pour que tous les partis politiques, les leaders politiques, prennent un engagement solennel pour un climat apaisé. Quel sens donné à sa victoire ou à sa défaite lorsqu’ une «voix» importante ne sera pas au rendez-vous du 28 novembre ? Quel sentiment éprouver lorsqu’un Congolais est victime, dans son intégrité physique, de l’intolérance politique pour une différence d’opinion?
C’est maintenant ou jamais le moment crucial de sauver la «démocratie» en République démocratique du Congo.
Le Potentiel/24/11/2011
RDC: Jean-Pierre Bemba a failli « lâcher un nom »!
Publié par La Rédaction, /direct.cd/ le 24 novembre 2011
KINSHASA — A cinq jours de la présidentielle en RD Congo, l’opposant Jean-Pierre Bemba, détenu à la Cour pénale internationale, a appelé mercredi à voter pour le candidat d’opposition qui « garantira » l’alternance, parmi les trois principaux en lice, en l’absence de candidature commune.
« J’ai rencontré à plusieurs reprises » Etienne Tshisekedi, Vital Kamerhe et Léon Kengo, en les appelant « à se ranger en front commun autour d’un seul candidat pour garantir l’alternance au régime actuel », a dit le leader Mouvement de libération du Congo (MLC), dans un message lu dans la soirée à une télévision pro-MLC par le secrétaire général du parti, Thomas Luaka.
« Chacun d’eux s’est engagé (…) à poursuivre un dialogue constructif devant utilement aboutir à des désistements au profit d’un seul », et « il n’est pas encore trop tard », a poursuivi M. Bemba.
« A défaut, je demande au peuple congolais de porter unanimement ses voix (sur) un seul candidat, celui qui a le plus de chances de garantir le changement et l’alternance (…) et qui ne pourra pas trahir le peuple congolais », poursuit M. Bemba, battu à la présidentielle de 2006 par le chef de l’Etat Joseph Kabila, qui brigue un second mandat.
M. Tshisekedi est « porteur d’une vision d’espérance, basée sur la permanence d’une lutte que tous nous reconnaissons comme importante dans l’histoire de notre démocratie », a dit M. Bemba.
Vital Kamerhe, passé dans l’opposition en 2010, « fait preuve d’une percée, d’un dynamise et d’une vision qui ouvrent des perspectives prometteuses pour la RDC », a-t-il jugé à l’endroit de l’ex-président de l’Assemblée.
Enfin, le mobutiste Léon Kengo, actuel président du Sénat, « a une connaissance avérée et une expérience éprouvée dans les affaires de l’Etat », a expliqué le chef du MLC.
Interrogé par l’AFP pour savoir quel candidat pouvait le plus « garantir l’alternance », M. Luaka a répondu: « S’il n’y a pas de compromis (pour une candidature commune), moi je voterai Tshisekedi ».
Onze candidats se présentent à la présidentielle, qui se tient lundi en même temps que les législatives. Les deux scrutins sont à un tour.
Jean-Pierre Bemba est détenu depuis 2008 par la CPI où il est jugé pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis entre octobre 2002 et mars 2003 par sa milice en Centrafrique où elle était venue soutenir les troupes du président Ange-Félix Patassé, en butte à une rébellion du général François Bozizé.
RD Congo: A trois jours des élections, la Commission électorale sous pression
Jeudi, 24 Novembre 2011 /www.afreekelection.com
A trois jours des élections en République démocratique du Congo, la Commission électorale est soumise à rude épreuve: l’opposition l’accuse de préparer une “fraude massive” et elle doit relever le défi titanesque de distribuer tout le matériel électoral avant lundi.
La Commission électorale nationale indépendante (Céni) avait déjà été accusée de manquer de transparence lors de la révision du fichier électoral, mais cette fois l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), dirigée par l’opposant historique Etienne Tshisekedi, la soupçonne de préparer un trucage “massif” de la présidentielle et des législatives du 28 novembre.
“Près de 55%” des quelque 64.000 bureaux de vote sont “fictifs” et seront “mis au profit du candidat (Joseph) Kabila”, le chef d’Etat sortant qui brigue un second mandat, a dénoncé mercredi le parti de M. Tshisekedi, l’un des onze candidats à la présidentielle.
Dénonçant une “accusation grave”, le président de la Céni, le pasteur Daniel Ngoy Mulunda, ancien “conseiller spirituel” de Kabila, a vigoureusement démenti: “Je voudrais le dire haut et fort: la Céni n’a pas de bureau fictif (…) Il n’y a aucune intention de tricherie”.
“Il est clair qu’on peut avoir (commis) des erreurs (…) de repérage et d’implantation (des bureaux), et là nous disons (que) cela va se corriger”, a-t-il assuré.
Sous la houlette du pasteur Mulunda, la Céni n’a plus que trois jours pour distribuer, au plus tard dimanche soir, tous le matériel électoral dans les bureaux de vote, et surtout les quelque 64 millions de bulletins pour les deux scrutins.
En retard constant sur son calendrier, la Céni a dû faire appel en urgence ces derniers jours à des partenaires étrangers (Angola, Afrique du Sud principalement), en plus de l’ONU, pour disposer d’une noria de 61 hélicopères et 20 avions chargés d’acheminer le matériel vers les bureaux de vote répartis sur un territoire grand comme près de 4 fois la France et aux infrastructures défaillantes voire inexistantes.
“Nous nous sommes organisés et nous avons cherché tous les moyens (…). Pour l’instant nous sommes en train de nous battre pour tenir cette promesse que nous avons faites à notre peuple” d’organiser les élections le 28 novembre, a affirmé le pasteur Mulunda.
“Nous nous sommes donnés comme délai le (vendredi) 25 pour que tout soit sur place. Sans exclure d’aller jusqu’au 26 et même le 27” novembre, a-t-il ajouté.
“Le temps important passé au déploiement du matériel sensible (les bulletins) soulève également l’inquiétude quant à la possibilité du retour des résultats dans un délai raisonnable”, a relevé l’ex-président zambien Rupiah Banda, chef de la délégation d’observateurs du Centre Carter en RDC.
Plus de 47.000 observateurs nationaux et internationaux ont été accrédités pour ces élections, selon la Céni.
A quelques heures de la fin de la campagne, samedi à minuit, les principaux candidats à la présidentielle terminent leurs déplacements en province et se rapprochent de Kinshasa.
Selon l’UDPS, Etienne Tshisekedi devrait y tenir un dernier grand meeting “en principe” vendredi dans le grand stade de la ville, tandis que Joseph Kabila devrait faire de même au même endroit samedi, selon son entourage.
Les appels à des élections “apaisées” se sont multipliés ces dernières semaines, après des violences entre partisans de l’opposition et de la majorité dans plusieurs villes.
Les résultats provisoires de la présidentielle doivent être annoncés le 6 décembre, les définitifs le 17, et le président élu prêtera serment le 20 décembre. Les résultats provisoires des législatives ne sont attendus que vers la mi-janvier.
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