[Vendredi 23 décembre, Étienne Tshisekedi doit s’auto-investir président de la RD-Congo]
BURUNDI :
Burundi : le gouvernement annonce des dispositions sécuritaires à l’occasion des fêtes de fin d’année
Vendredi 23 décembre 2011 /Xinhua
BUJUMBURA (Xinhua) – Le gouvernement du Burundi a annoncé jeudi une série de dispositions visant à assurer la sécurité de tout le pays en général et de la mairie de Bujumbura en particulier à l’occasion des fêtes de fin d’année.
Dans un communiqué lu à la Radio Télévision Nationale Burundaise par le porte-parole du gouvernement, Philippe Nzobonariba, il est recommandé aux Burundais de veiller à leur propre sécurité en collaborant avec les corps de défense et de sécurité chargés d’assurer l’ordre public.
A cet effet, deux numéros téléphoniques “verts” ont été donnés pour une intervention rapide en cas de criminalité ou d’accident de roulage et un autre dans le cas où un problème d’ordre technique surviendrait au niveau de la distribution de l’électricité, la REGIDESO (chargée de la distribution de l’électricité) ayant promis qu’il n’y aura pas de délestage d’ électricité au cours de ces fêtes.
Le porte-parole du gouvernement a rappelé également que la conduite en état d’ébriété est strictement interdite et a annoncé que pour la première fois il sera utilisé le dispositif “Alcootest ” pour réprimer la conduite des véhicules et motos par des personnes ayant consommé des boissons alcoolisés dans le souci d’ assurer la sécurité des usagers de la route et non d’empêcher la consommation de boissons alcoolisées.
Burundi: Pour une justice transitionnelle au Burundi
Pana /22/12/2011
Afrique centrale – Burundi .Plaidoyer de la Société civile pour une justice transitionnelle au Burundi – Des organisations de la Société civile burundaise ont annoncé, jeudi, avoir adressé au chef de l’Etat, Pierre Nkurunziza, des propositions d’amendements de l’avant-projet de loi gouvernementale portant création de la Commission nationale pour la Vérité et la Réconciliation(CVR) dont la mise en place est prévue au début de l’année prochaine. La mise en place de la commission a été prévue dans l’accord politique d’août 2000 sur la paix et la réconciliation nationale, signé à Arusha (Tanzanie) et dont la mise en application intégrale a été laborieuse, du fait des séquelles de plusieurs années de guerre civile.
Un comité technique, chargé de la préparation de la mise en place des mécanismes d’une justice transitionnelle au Burundi, a remis officiellement, le mois dernier, son rapport ainsi que l’avant-projet de loi portant création de la CVR.
Le délégué général du Forum pour le Renforcement de la Société civile (FORSC), Pacifique Nininahazwe, a annoncé, jeudi au cours d’une conférence de presse à Bujumbura, que les principales recommandations de son organisation, composée d’une centaine d’associations, vont dans le sens de donner des pouvoirs judiciaires « plus renforcés » à la CVR, pour lui permettre, « non pas de juger », mais de « mener correctement et pleinement» les enquêtes et auditions nécessaires.
L’autre proposition d’amendement soumise par le FORSC précise la relation entre la commission et le Tribunal spécial pour le Burundi, appelé à établir les responsabilités et punir les coupables des crimes de guerre, de génocide et contre l’humanité qui ont jalonné l’histoire du pays depuis son accession à l’indépendance nationale, de 1962 à nos jours.
La Société civile burundaise propose par ailleurs que la commission à mettre en place soit composée en partie de Burundais et en partie d’étrangers.
Le conseil consultatif international prévu à l’article 23 de l’avant-projet de loi gouvernementale n’est pas du goût de la Société civile locale qui préconise sa suppression pure et simple, « eu égard à la récente expérience du Liberia’, rappelle le délégué général du FORCS qui estime ‘discutable’ le fait qu’un conseil international purement consultatif puisse être opérationnel, étant donné que les personnalités qui le composeraient n’auraient aucun intérêt ‘à être des figurants’.
Au chapitre du Tribunal spécial pour le Burundi, le conférencier a proposé de déclencher rapidement le processus de sa création, avant l’adoption de la loi portant création de la CVR.
Déni de droits pour Hassan Ruvakuki, correspondant de RFI au Burundi
Source: RFI /22/12/2011
Hassan Ruvakuki, journaliste burundais, correspondant de Radio France Internationale de la rédaction kiswahili, a été arrêté fin novembre 2011 en compagnie d’une vingtaine de militants de l’opposition, tous inculpés d’actes de terrorisme pour leur soutien supposé à une nouvelle rébellion. Ce mercredi 21 décembre 2011, son avocat est monté au créneau pour dénoncer la violation des droits de ce journaliste, qui ont été « totalement bafoués » depuis qu’il a été arrêté.
Hassan Ruvakuki a d’abord été détenu en secret dans un camp militaire de la province de Cankuzo, dans l’est du Burundi. Il est ensuite conduit dans un commissariat de police où il séjourne depuis plus de trois semaines, au-delà de ce qui est prévu par la loi, selon son avocat.
Autre violation, le correspondant de RFI en kiswahili au Burundi n’a pas eu droit à l’assistance de son avocat lorsqu’il est passé devant les juges qui ont confirmé sa détention, a dénoncé maître Onésime Kabayabaya, qui n’en reste pas là : « Jusqu’à présent, nous n’avons pas pu lui parler. Il nous a été refusé de voir ce qui est écrit dans le dossier. Autant vous dire, sans devoir énumérer plus longuement, que les droits de Hassan Ruvakuki sont entièrement bafoués ».
Selon toujours cet avocat, le premier vice-président burundais aurait accusé Hassan Ruvakuki, au cours d’une rencontre avec le corps diplomatique, d’être coupable d’actes de terrorisme. Il s’agit d’une violation flagrante de la séparation des pouvoirs, s’est insurgé maître Kabayabaya : « je dénonce de la manière la plus virulente son intervention. Il [Thérence Sinunguruza, le premier vice-président, NDLR] aurait dû s’abstenir d’une telle déclaration quelles que soient ses convictions parce qu’une affaire judiciaire ne peut pas être traitée à la présidence de la République ».
Aucun responsable judiciaire burundais contacté par RFI n’a voulu s’exprimer ce 21 décembre 2011. Selon son avocat, Hassan Ruvakuki risque jusqu’à la perpétuité s’il est condamné.
Le Premier vice-président de la République, qui a été ministre de la Justice de 1997 à 2001, a installé dans ses fonctions la Commission nationale indépendante des droits de l’homme du Burundi, chargée d’aider le gouvernement à promouvoir les droits de l’homme et établir la bonne gouvernance, ce 16 décembre 2011.
Somalie : vidéo d’un otage burundais
AFP / le 22/12/2011
Les rebelles shebab ont diffusé aujourd’hui un enregistrement audio, attribué selon eux à un soldat capturé de la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom), un Burundais qui implore son pays à négocier avec les islamistes.
L’authenticité de l’enregistrement n’a pas pu être vérifiée mais selon un correspondant de l’AFP, il est quasiment certain que l’homme que l’on entend parler est du Burundi. Le locuteur, qui s’exprime en kirundi, la langue officielle du Burundi, affirme qu’il est retenu en otage depuis dix mois et supplie les autorités burundaises de négocier avec les rebelles islamistes.
“Il y a d’autres soldats qui ont été capturés par les shebab, nous vous implorons d’entamer des négociations avec les shebab”, peut-on entendre sur l’enregistrement transmis par les islamistes à des journalistes.
La force Amisom, composée de plus de 10.000 soldats burundais, ougandais et djiboutiens, combat les islamistes shebab pour protéger le fragile gouvernement de transition somalien.
Les rebelles, qui ont abandonné la capitale Mogadiscio en août dernier, officiellement pour des raisons tactiques, contrôlent la majeure partie du sud du pays mais font face à une pression de plus en plus forte des forces gouvernementales et de leurs alliés.
RWANDA :
Rwanda: Genocide Deportee Heads to Jail
23 December 2011/The New Times
Genocide Convict, Marie Claire Mukeshimana, who was deported from the US yesterday morning, was led by police from Remera Police Station to her temporary quarters, Kigali Central Prison.
She will later be transferred to Butare Prison in the Southern Province where she will serve the 19 years she was sentenced by a Gacaca court, for her role in the Genocide.
According to officials from the prosecution, she has the constitutional right to have her case reheard because she was tried and convicted in absentia in 2005.
“Tomorrow [Friday] I will receive her in my office and inform her of her rights as stated by the law since she has a right to appeal having been convicted in absentia,” John Bosco Siboyintore, head of the Genocide Fugitives Tracking Unit (GFTU) said yesterday.
Mukeshimana was convicted by the Gacaca court of Mbazi of Genocide crimes committed in her home area of Maraba, in Huye district.
She allegedly helped Interahamwe militia kill children at a nun’s convent in the former Butare region, her home area.
Jean de Dieu Mucyo, the Executive Secretary of the National Commission to Fight Against Genocide, told The New Times that Mukeshimana hails from his home area.
Mukeshimana’s mother, Eliza Mukanyangyezi, reportedly erected a roadblock on the road near their home.
“She collaborated with her mother who was the leader of the MRND in our sector in Mbazi. People say that there was a gun at that road block and that the gun was kept at their home,” he said.
Mukeshimana often appeared on the road block along with her brother [only known name is Bosco] whose whereabouts remain unknown.
Mucyo says that he attended the Gacaca court sessions in which Mukeshimana’s mother was tried. She is now serving a life sentence, in Butare Prison.
Mukeshimana’s deportation follows that of Jean Marie Vianney Mudahinyuka, alias Zuzu, who was handed over to Rwandan Police in January.
According to Siboyintore, Mudahinyuka was also granted the right to apply for revision of his case.
Domitila Mukantaganzwa, the Executive Secretary of the National Service of Gacaca Jurisdictions, told The New Times that “he had that right and was duly informed about his full rights but he did not apply for the review. The conviction stayed because he never applied for an appeal”.
Unlike Mukeshimana, Mudahinyuka, who is in the first category of Genocide offenders, is now serving his time at Remera prison in Kigali.
Rwanda tribunal sentences 2 to life over genocide
By Sarah Jones, CNN/December 22, 2011
(CNN) — Two key organizers of Rwanda’s 1994 genocide were sentenced by a United Nations tribunal to life in prison Wednesday for their role in the deaths of hundreds of thousands of people, a U.N. statement said.
The International Criminal Tribunal for Rwanda found Édouard Karemera, the country’s former interior minister, and Matthieu Ngirumpatse, a former minister of justice and secretary general, guilty of genocide, direct and public incitement to commit genocide, extermination as a crime against humanity, rape and sexual assault as crimes against humanity, and murder as causing violence to health and physical or mental well-being.
The ICTR ruled that the men organized a criminal enterprise which recruited militia and death squad members as well as provided logistics and weapons.
During the 1990s, Hutu extremists within Rwanda’s political elite used propaganda and recalled past oppressive Tutsi rule and also blamed the Tusis for the country’s social and economic troubles.
The Rwandan genocide ultimately was triggered by the April 6, 1994, shooting down of a plane carrying the nation’s Hutu president.
Ethnic violence erupted and Tutsis were killed systematically by Hutus over the course of three months.
The United Nations estimates that some 200,000 people participated in the perpetration of the Rwandan genocide.
In all, some 800,000 men, women, and children — mostly Tutsis but also moderate Hutus — died.
The U.N. Security Council created the tribunal for the prosecution of those responsible for genocide and other serious violations of international humanitarian law in Rwanda.
Rwanda: A State Without a Statesman
Dr. Theogene Rudasingwa Salem-News.com /Dec-22-2011
President Kagame has subjected the whole nation of Rwanda, Rwanda’s neighbors, and the international community to fear.
(SALEM, Ore.) – In reaction to President Paul Kagame’s 9th National Dialogue (Umushyikirano) at the Parliament Buildings, Kimihurura Dr. Theogene Rudasingwa responded on his Facebook page to the controversial remarks made by President Kagame. Below is the entirety of his message and assessment of the speech given:
It was an annual event that has been erroneously baptized national dialogue. It is neither national nor even a dialogue. Paul Kagame and his RPF-a minority in a political and ethnic sense- use the occasion to harass Rwandans who are not in their ever diminishing clique, and foreigners who raise questions about Rwanda’s current crisis of human rights and governance. Kagame’s monologue was almost solely directed against all foreigners- mainly the United States (whose Ambassador, Susan Rice, criticized Rwanda’s lack of democracy, press freedoms and abuse of human rights) and Belgium. His list of enemies also included the usual suspects: journalists and human rights activists. It is, however, to Ambassador Rice’s criticism that Kagame hurled harsh words and insults: intruder, nonsense, joker, liar, double standards, masqueraders, etc.
Kagame’s speech is very hard to analyze. In the past I have worked very hard to help President Kagame with his speeches, both on the content aspects, as well as on the delivery side. He proved to be a very poor student, even at the hands of people with more expertise than mine. I was visiting friends this weekend when somebody tried to convince me to listen to his latest speech. I was hesitant, for I have generally stopped reading or listening to Kagame’s speeches. He lies a lot. He has no respect for Rwandans. For the many problems that Rwanda has, he is either the source, complicates them, or has no solutions to offer. I succumbed to my friend’s pressure and went through the agony of listening to thirty minutes of a very painful reminder that Rwanda has become a state without a statesman.
First, his poverty of ideas comes out loud and clear. Listening to him, at some point I thought I was listening to a re-incarnated Idi Amin. He wonders whether Rwandans are deaf, If they have nothing to say, or somebody prevents from speaking. Then he jumps to the late King Mutara Rudahigwa, then to Africa and the begging business. In psychiatry, they call it a “fleeting of ideas”, typical of states in which a patient has both grand delusions of themselves, and paranoia that everyone is out against them, and ideas that seem to have no connections.
Second, his lies, deceptions and denials are all too evident. He attempts to rally people around himself by using, genocide, Bagosora, and the failures of the international community. He pretends that he does not know how the same international community that he now insults (especially the USA and UK) has protected him from accountability for war crimes, crimes against humanity ( UN Mapping Report) and terrorism ( shooting down the Habyarimana plane ). Otherwise, by now Kagame would be languishing in jail, alongside Bagosora. His remarks are calculated to once again intimidate the international community, now that there is a fresh and irresistible momentum to have him account for his crimes.
Third, his sense of frustration and anger comes through in the form of harsh words and insults. We know this type of behavior from ourselves or our children when caught red-handed. But Kagame’s is a special case. Rwandans and foreigners need to understand that Kagame’s mindset is that of serial killer and mass murderer, and stop dealing with him as a normal rational being. He is self-absorbed in a world of his own, and the entire Rwandan system re-enforces a distorted image of himself. The emperor is naked, but the clapping multitudes keep on telling him he is wonderfully made and dressed. Kagame is like a reckless driver on a highway, driving in the opposite direction to the traffic. He is over speeding while his passengers ( the hostages) hold their breath but still smile and clap. Other drivers are wondering what is going on, as the police scramble to stop the mad driver. Over loudspeakers mounted on the Rwanda bus, he asks, “we ni nani?” “who are you?”
In history and in modern times, effective statesmen do three things. When they are born and forged in difficult times, they help their fellow citizens to overcome fear. They accomplish this, by combining a sufficient dose of tension so that people act out their comfort zones, but making sure they are not paralyzed by fear. Second, a statesman embodies the hope of a people, of a whole nation. Without such a hope, without such a vision, people perish (in kinyarwanda, bapfa bahagaze). Last, and most importantly, the statesman is large-hearted, to accommodate all his/her people/ nation with their faults and strengths.
President Kagame is no such statesman. He has subjected the whole nation of Rwanda, Rwanda’s neighbors, and the international community to fear. He is a mean-spirited man who takes pride in killing and dividing Rwandans. Concluding his monologue, Kagame said he has never been vague in his life, “what you see is what you get”. In short, he is telling us, “you can die, be fearful, hopeless, languish in jails and exile….I do not give a damn..who are you??.”
Bismarck, the German Chancellor of “blood and iron” who unified Germany, is quoted to have stated that statesmanship consisted of listening carefully to the footsteps of God through history and walking with him a few steps of the way. Kagame has neither the humility nor the capability to listen to God’s footsteps, nor to walk with Him even one step in the right direction.
Now that Kagame is against Rwandans, foreigners and God, who is for him? His speech will be counted among his worst and last, and surely a signal that for him and us, the final countdown to the end has begun.
RDC CONGO:
Au RD-Congo, l’opposant Etienne Tshisekedi défie le pouvoir
23/12/11/www.la-croix.com
Vendredi 23 décembre, Étienne Tshisekedi doit s’auto-investir président de la RD-Congo.
Le président sortant Joseph Kabila, proclamé vainqueur après un scrutin controversé, a, lui, été investi mardi 20 décembre.
Alors qu’il vient de fêter son 79e anniversaire, Étienne Tshisekedi ne veut pas renoncer à la présidence de la République démocratique du Congo. Ce docteur en droit organise aujourd’hui sa propre cérémonie d’investiture au stade des Martyrs, à Kinshasa, trois jours après celle de Joseph Kabila.
Le 9 décembre, Étienne Tshisekedi s’était déjà autoproclamé président, après avoir rejeté les résultats provisoires de l’élection présidentielle à un tour du 28 novembre, annoncés par la commission électorale. Celle-ci donnait Joseph Kabila gagnant avec 48,95 %, Étienne Tshisekedi arrivant en deuxième position avec 32,33 % des suffrages.
L’élection avait été ponctuée par de nombreuses irrégularités relevées par les observateurs nationaux et internationaux. Ces critiques multiples jettent un doute sérieux sur la légitimité des résultats. Étienne Tshisekedi espère bien en tirer profit, lui qui a, dans le passé, construit sa notoriété en s’opposant au dictateur Mobutu Sese Seko.
«Cette figure d’opposant historique ne correspond pas exactement à la réalité»
« Cette figure d’opposant historique, diffusée par les partisans de Tshisekedi, ne correspond pas exactement à la réalité. On oublie qu’il a été un proche de Mobutu dans les années 1960 et 1970 » , prévient Cyril Musila, chercheur associé au programme Afrique subsaharienne de l’ Institut français des relations internationales (Ifri) et observateur international pour l’élection du 28 novembre.
Il rappelle qu’en 1965, « lorsque Mobutu s’empare du pouvoir par un coup d’État, Tshisekedi est nommé ministre de l’intérieur. Deux ans plus tard, il participe à la rédaction de la Constitution congolaise et rédige, avec d’autres, le Manifeste de la Nsele, texte qui crée le Mouvement populaire de la révolution, le parti unique du Congo pendant des années. »
La rupture entre les deux hommes est consommée en 1980, après le refus de Mobutu de le nommer à la présidence de l’Assemblée nationale. Deux ans plus tard, Tshisekedi crée le premier parti d’opposition, l’Union pour le progrès et la démocratie sociale (UPDS). « Dans les années 1990, l’UPDS était le lieu de la contestation du régime Mobutu. Il démontait le système en place. Presque tous les étudiants avaient la carte de l’UPDS, rappelle Cyril Musila. Mais que reste-t-il de cette aura ? Pas grand-chose. Tous les cadres fondateurs, presque tous les militants des années 1990, ont quitté le parti. Étienne Tshisekedi est apparu trop autoritaire. »
«Aujourd’hui, les Congolais n’aspirent qu’à une chose: vivre en paix et en sécurité»
En organisant sa propre cérémonie d’investiture, a-t-il des chances de soulever les foules ? « Il n’a plus la même assise populaire que dans les années 1990 et il n’est pas soutenu par les puissances régionales et internationales, répond Cyril Musila. Aujourd’hui, les Congolais n’aspirent qu’à une chose : vivre en paix et en sécurité. »
Signe de cette impuissance ? Son appel à l’armée et à la police à arrêter Joseph Kabila, lancé dimanche 18 décembre , n’a été suivi d’aucun effet. Et il devra affronter des forces de sécurité bien décidées à défendre le régime en place. Selon l’ONG Human Rigths Watch, elles ont déjà tué 24 personnes et arrêté arbitrairement des dizaines de personnes issues de l’opposition depuis le 9 décembre.
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