[ The finance ministers of Nigeria and South Africa have strongly criticised the European Union for failing to stop the spread of the Eurozone debt crisis ]
BURUNDI :
Burundi : perpétuité requise pour le meurtre de l’Italien et de la Croate
AFP / 01 décembre 2011
BUJUMBURA – Un procureur burundais a requis la prison à vie lors du procès en flagrant délit des deux assassins présumés d’un coopérant italien et d’une religieuse croate, tués dans la nuit de dimanche à lundi dans le nord du Burundi, a-t-on appris de sources concordantes jeudi.
Le tribunal doit rendre son verdict vendredi.
Les deux jeunes gens (…) ont été déférés devant la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Ngozi hier (mercredi) dans une procédure de flagrance, ce qui permet d’organiser le procès immédiatement, a indiqué par téléphone à l’AFP le procureur de Ngozi (nord), Isodore Ntakarutimana.
Nous poursuivons les deux prévenus pour six chefs d’accusation, à savoir assassinat, vol qualifié, enlèvement, coups et blessures, détention illégale d’armes et associations de malfaiteurs, (…), et nous avons requis une peine de servitude pénale à perpétuité, a-t-il poursuivi.
Le coopérant italien et la religieuse croate ont été tués lors d’une attaque contre une mission religieuse à environ 140 km au nord de Bujumbura, près de la frontière rwandaise. Une deuxième religieuse d’origine italienne a été blessée dans l’agression.
C’était urgent de faire ce procès pour que la communauté internationale sache la vérité, le mobile du crime, et pour couper court aux spéculations de ceux qui voulaient l’attribuer à une rébellion naissante, a expliqué le magistrat burundais.
Les deux prévenus avaient été arrêtés lundi par la police, qui avait immédiatement avancé la thèse d’un crime crapuleux.
Les deux hommes ont été présentés devant leurs juges sans aucune assistance judiciaire et en l’absence des parties civiles, a déploré un magistrat contacté sur place.
Une procédure avec avocats et parties civiles aurait permis aux assassins présumés d’avoir un procès équitable comme le prévoit la loi burundaise et, aux familles des victimes, de comprendre pourquoi les leurs ont été tués, a-t-il estimé sous couvert d’anonymat.
Je m’occupais du rapatriement des corps des victimes, personne ne m’a invité, (…), je pense qu’il aurait fallu une enquête plus approfondie pour savoir si par exemple ces deux jeunes gens ont agi seuls ou pas, a renchéri le consul honoraire d’Italie au Burundi, Guido Ghirini.
Nous nous posons beaucoup de questions, a-t-il ajouté, regrettant la précipitation avec laquelle ce procès a été organisé.
Nous avons des preuves matérielles, (les prévenus) ont avoué leur crime dès l’instruction, (…), ils n’avaient pas besoin d’avocats car cela est un droit mais pas une obligation, a justifié le procureur de Ngozi, ajoutant que les parties civiles avaient toujours la latitude de saisir les juges.
Les corps des victimes, Francesco Bazzani, un bénévole de l’association Ascom de Legnago, et mère Lukrecija Mamic, ont été rapatriés vers l’Italie dans la nuit de mercredi à jeudi.
Burundi : les secteurs porteurs de croissance devraient bénéficier des budgets importants (OAG)
Vendredi 2 décembre 2011/ Xinhua
BUJUMBURA (Xinhua) – L’Observatoire burundais de l’action gouvernementale (OAG), une ONG locale, a fait remarquer jeudi à Bujumbura, au cours d’une conférence publique sur “l’aide publique au développement et le financement du budget de l’Etat”, que les secteurs porteurs de croissance économique, tels que l’agriculture, le commerce, l’industrie, le tourisme, les transports, les télécommunications, l’environnement, les travaux publics, l’énergie et les mines, devraient bénéficier des budgets importants.
Cependant, cette préoccupation n’a toujours été tenue en considération au niveau du budget de cette année et même des années antérieures, selon le président de l’OAG, M. Onesphore Nduwayo.
Le décaissement de l’aide publique, a-t-il souligné, est depuis quelques années, soumis à une batterie de conditionnalités.
La quasi-totalité des bailleurs de fonds recommande au gouvernement de respecter les règles et les principes de la bonne gestion de la chose publique, du respect des droits et libertés politiques, individuelles et d’association.
M. Gilbert Niyongabo, doyen de la faculté de l’économie à l’Université du Burundi, qui rendait publique les résultats d’une étude sur l’aide publique au développement et le financement du budget de l’Etat commanditée par l’OAG se référant aux chiffres provisoires du budget général de l’Etat prévu pour 2012, a indiqué que la communauté internationale ne veut plus faire les appuis budgétaires en terme de dons mais vise plutôt les projets.
M. Niyongabo a encore précisé que tous les bailleurs bilatéraux à l’exception de la Norvège se sont abstenus, et même la France n’appuie que pour un montant de 1,6 milliards de francs burundais.
Au niveau des bailleurs multilatéraux, l’Union Européenne et la Banque Mondiale ont réduit près de la moitié leurs dons, tandis que la Banque africaine pour le développement(BAD) ne s’est pas alignée à la nouvelle logique, a-t-il poursuivi dans cette analyse.
D’après l’étude présentée, la qualité des politiques économiques est mesurée par trois indicateurs portant sur l’ouverture au commerce extérieur, le niveau d’inflation et la politique fiscale mesurée par le surplus budgétaire.
RWANDA :
Linked Stories From the Months of the Rwanda Massacre
By DAVID DeWITT /movies.nytimes.com/Published: December 1, 2011
.“From my heart, I ask for forgiveness,” a Hutu killer says near the end of the weighty “Kinyarwanda.” Forgiveness would have to be a precious natural resource in Rwanda in 1994, after the genocide that left more than 800,000 dead, mostly Tutsis. Those atrocities are the horrific backdrop of the six linked story lines in this dry but thoughtful drama.
The director, Alrick Brown, has filmed “Kinyarwanda” (the title is one of the nation’s official languages, one most residents speak) in Rwanda itself, and the imprimatur of place ensures an authenticity that the uneven acting doesn’t always support. The script (also by Mr. Brown, from a story by Ishmael Ntihabose, a Rwandan) uses a broken sequence of events in depicting a range of people during the months of massacre.
In one strong scene Muslim clerics debate putting aside their own safety to hide the victimized Tutsis in their mosques. (Another refuge is mentioned: the Hotel Rwanda, subject of a searing and human 2004 film starring Don Cheadle.) Other gripping moments occur in a re-education camp where Hutus are taught to accept their roles in chopping up their fellow Rwandans with machetes.
Less compelling is the central plot, which focuses on Jean (a reserved, uncomfortable Hadidja Zaninka), a Tutsi whose parents are killed while she has sneaked out of her home to attend a party. Her opening narration suggests a subtle film that will surprise. “Kinyarwanda,” laden with noble mission, is rarely that film, but it adds texture to the central facts: This happened, and this matters.
Rwanda: More Youth Sexually Active – Study
1 December 2011/The New Times
According to the behavioral studies of Rwanda youth, the proportion of sexually active young men and women aged 15-24 years increased from 34 to 39 percent among young men and 20 to 26 percent among young women between 2006 and 2009.
HIV prevalence among youth aged 15-24 years in Rwanda is estimated at 1.0 percent, public officials announced as campaigns for World AIDS Day (WAD) kicks off today.
Rwanda is, however, concentrating efforts on the reduction of HIV transmission among youth, as the main focal point for this year’s World AIDS Day.
A three-month campaign, to sensitizing the youth against AIDS kicks off today, under the theme, “Youth,let us join efforts in protecting ourselves and others against HIV for a brighter future.”
The Rwanda Biomedical Centre (RBC) Director General, Dr. Anita Asiimwe said that this year’s AIDS awareness campaigns will be held in secondary schools, universities and in villages.
Jessy Dukunde 18, a senior four student at Apapaire School, Kacyiru says she is informed about HIV and knows how to protect herself.
“I get information regarding HIV- AIDS from my peers and media campaigns. There are many billboards that emphasize the role of condoms in preventing HIV and at church they also encourage us to abstain,” she said.
Dukunde added that she can freely talk about sex and HIV with her friends but not her parents. She however says that there is a lot of publicity regarding HIV-AIDS so parents’ role is simplified.
Derrick Musanganire, a 19-year old resident of Kabeeza said the Anti-AIDS clubs in schools have been instrumental in helping youth get information on disease.
Dancilla Nyirabera, a mother of six and trader at Giporoso market says that focusing on the youth is a good idea because they are the most sexually active.
“We therefore, need to sensitize them more on AIDS. There’s little parent-child dialogue on sexual reproductive health and AIDS since parents assume that this is a teacher’s role which isn’t true. Parents should also play their role and talk to their children,”Nyirabera says.
RDC CONGO:
RD Congo: Les conclusions de l’observation des élections
African Union /www.afriquejet.com/01/12/2011
Afrique centrale – RD Congo .L’union africaine tire les conclusions de l’observation des élections – Les observateurs de la Mission d’observation électorale (MOE) de l’Union africaine (UA) se sont réunis le 30 novembre 2011 afin de tirer les conclusions et de dresser un bilan du déroulement de l’élection présidentielle couplée aux législatives du 28 novembre 2011 en République démocratique du Congo (RDC). La MOE de l’UA était déployée dans les quatre circonscriptions de la région de Kinshasa.
D’emblée les observateurs de l’UA se sont félicités de la présence massive d’observateurs africains et nationaux en RDC. Cela dénote de l’implication des pays frères et des Congolais dans la stabilité, la paix et la sécurité de la RDC, et partant de la sous-région. Cela dénote également de la volonté d’accompagner la RDC, à travers ces élections, vers un développement durable. La MOE de l’UA a aussi salué l’engouement du peuple congolais qui s’est massivement rendu aux urnes pour élire leurs députés ainsi que celui qui présidera aux destinées de la RDC pour les cinq prochaines années.
Toutefois, les observateurs de l’UA ont noté des insuffisances et des difficultés techniques qui seront révélées dans le rapport que la Commission de l’Union africaine adressera aux autorités congolaises en temps utile. Certaines de ces problèmes d’ordre logistique ont conduit aux incidents violents qui on entaché cette journée.
A la veille de la publication des résultats préliminaire du scrutin du 28 novembre, l’Union africaine réitère l’appel au calme et à la retenue lancé par l’ensemble des missions d’observation africaines dans leur déclaration commune publiée le 30 novembre courant. Elle exhorte l’ensemble des candidats à se soumettre au verdict des urnes et à recourir aux voies légales pour toute contestation.
Il convient de rappeler que le déploiement de la MOE de l’UA se situe dans l’ensemble des mesures prises par l’organisation continentale pour accompagner la RDC dans le processus de stabilisation et de démocratisation amorcé. Du 6 au 8 octobre et du 6 au 8 novembre courant, dans le cadre des préparatifs des élections, le Groupe de Sages de l’Union africaine a initié des missions d’information en RDC. Ces missions avaient pour objectif premier de marquer le soutien continu de l’UA afin de consolider la démocratie et l’Etat de droit sur le continent par la tenue des élections libres, transparentes et apaisées.
Pour toute autre information ou pour toute demande d’interview, veuillez contacter :
Melle Yaye N. SENE
Communiqué de presse
Elections en RDC: l’UE note des irrégularités mais attend les résultats
Mis à jour le jeudi 1 décembre 2011/ www.rtbf.be
La Mission d’observation électorale de l’Union européenne (MOE-UE) a relevé jeudi des irrégularités lors des les élections présidentielle et législatives qui se sont déroulées de lundi à mercredi en République démocratique du Congo (RDC), mais attend l’annonce des résultats pour tirer des conclusions définitives.
La MOE-UE, qui a noté “une forte mobilisation de l’électorat dans un processus insuffisamment maîtrisé”, ne rendra ses conclusions définitives qu’après les résultats du 6 décembre, a déclaré la chef de mission, l’eurodéputée bulgare Mariya Nedelcheva lors d’un point de presse à Kinshasa.
Lors du scrutin de lundi, les 147 observateurs européens ont relevé “de nombreuses irrégularités, parfois graves” dans 79% des endroits où ils se sont rendus.
Bulletins pré-marqués, temps d’antenne…
Outre l’ouverture tardive de bureaux de vote ou le manque de matériel sensible (comme les bulletins de vote), la MOE-UE a relevé l’interception de bulletins pré-marqués (dans trois provinces), le secret du vote non garanti (une province), des urnes non scellées (trois), le vote de mineurs (deux), l’intervention de personnes non autorisées (deux), les personnes assistant plusieurs électeurs (cinq), l’encre prouvant que l’électeur a déjà voté quasiment jamais vérifiée à l’entrée du bureau (quatre).
La MOE a critiqué l’affichage hors délai légal des listes électorales et enregistré “163 incidents” lors de la campagne, dont certains liés à des violations des droits humains.
Les candidats à la présidentielle n’ont pas bénéficié du même temps d’antenne à la télévision nationale, le président sortant Joseph Kabila ayant été très nettement favorisé (86%), loin devant les opposants Léon Kengo wa Dondo (8%), Vital Kamarhe (3%), et le principal rival de Kabila, Etienne Tshisekedi (1%), selon Mme Nedelcheva.
L’indépendance de la Cour suprême de Justice (CSJ), qui traite le contentieux électoral, est également “remise en question” après la nomination en pleine campagne par le président Kabila de 18 nouveaux magistrats, “qui pourrait violer les conditions établies par le statut des magistrats”, juge la MOE-UE.
La mission s’inquiète aussi de la nouvelle procédure pour le traitement du contentieux, désormais à huis clos et non plus en séance publique, après la révision de la loi électorale adoptée en août, et qui a notamment validé le système du tour unique, fortement contesté.
La MOE UE espère toutefois que la Céni (la Commission électorale nationale indépendante, organisatrice des scrutins) respectera son engagement de publier les résultats détaillés par bureau de vote afin de garantir la transparence du processus électoral”, a-t-elle indiqué dans un communiqué.
La Belgique en appelle à accepter le verdict des urnes
A six jours de l’annonce des résultats des élections en RDC, les ministres belges des Affaires étrangères et de la Coopération au développement, Steven Vanackere et Olivier Chastel, ont appelé jeudi tous les candidats à “accepter le verdict des électeurs congolais” et à “contribuer à un climat apaisé dans le pays”.
“Ces élections constituent, après les élections historiques de 2006, une nouvelle étape importante dans la consolidation de la démocratie en RDC”, ont souligné les deux ministres dans un communiqué conjoint.
Stephen Vanackere et Olivier Chastel ont salué la tenue, “sans report ni découplage”, de ces scrutins, tout en déplorant les incidents violents qui ont eu lieu le jour du scrutin.
Ils prennent note des premiers rapports préliminaires des observateurs nationaux et internationaux, notamment ceux de l’Union européenne, du Centre Carter, de l’AWEPA (Association des parlementaires européens pour l’Afrique) et de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), selon lesquels les élections se seraient déroulées librement dans la plupart des bureaux de vote tout en faisant état de problèmes logistiques et d’irrégularités à plusieurs endroits.
L’ONU déplore les violences des élections
La Haut Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU a déploré jeudi les actes de violence commis par les forces de sécurité congolaises et des sympathisants des partis politiques lors des élections qui se sont tenues de lundi à mercredi en République démocratique du Congo
La longue attente des résultats
Après le temps de l’élection, celui de la suspicion et de tous les dangers: la République démocratique du Congo commence une très longue attente de six jours avant la proclamation des résultats.
Officiellement, on ne saura que le 6 décembre qui de Joseph Kabila, le “sortant” ou d’Etienne Tshisekedi, son principal rival de l’opposition, sera déclaré vainqueur de la présidentielle. Pour les 500 députés il faudra attendre jusqu’au 13 janvier.
Ce 6 décembre devait théoriquement être le point d’orgue d’un difficile processus démocratique, après les premières élections libres de 2006 au sortir de deux guerres destructrices (1996-1997, 1998-2003). Il devient un rendez-vous risqué.
Les deux camps croisent les accusations, montrent leurs muscles et leur détermination.
Etienne Tshisekedi: “Bien sûr que je vais gagner !”
“Bien sûr que je vais gagner”, tonne l’impassible septuagénaire et éternel opposant Etienne Tshisekedi, le président de l’Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS), vigoureusement “neutralisé” deux fois par la police au dernier jour de la campagne et le jour du vote.
De l’autre côté le silencieux Joseph Kabila, installé en 2001 et élu en 2006, fait donner ses lieutenants.
“Nous sommes en train de vivre la dernière étape du schéma insurrectionnel de l’UDPS”, déclarait mercredi à l’AFP le secrétaire général de la Majorité Présidentielle, Aubin Minaku.
Avec cet avertissement sans frais: “quiconque commettra une infraction, fût-ce Etienne Tshisekedi, devra subir la rigueur de la loi, c’est ce qu’on verra dans les jours à venir”.
Le temps des rumeurs
Dans ce climat de cocotte minute, les rumeurs, la plupart du temps invérifiables, prennent comme une traînée de poudre et alimentent la paranoïa ambiante.
Côté opposition: les stylos de la Céni seraient chargés à l’encre sympathique pour truquer les résultats, des urnes auraient été bourrées nuitamment, les PV de bureaux de vote sont truqués, un avion en provenance d’Afrique du sud aurait amené des milliers de bulletins pré-cochés Joseph Kabila, après la clôture du scrutin.
Pour les adversaires de Joseph Kabila, sa seule chance de gagner serait le dépouillement et une Cour suprême “aux ordres” au moment de proclamer le vainqueur.
Côté pouvoir: agents électoraux molestés, matériel détruit, logique de prise de pouvoir de l’UDPS.
Les deux camps prétendent avoir des remontées des profondeurs du pays qui donnent leur champion vainqueur assurent-ils.
Le puissant président de la Céni, le pasteur Daniel Ngoy Mulunda, multiplie les déclarations pour démentir en bloc toutes les accusations de fraude et assurer que pas un seul instant il n’est question d’annuler les élections.
Toutes ces annonces de résultats partiels ou de tendances sont illégales, ajoute-t-il.
Publier progressivement les résultats pour dissiper les suspicions ?
Un challenger, l’opposant Vital Kamerhe, candidat N°5, a quant a lui appelé mercredi la Ceni à publier progressivement les résultats du scrutin pour dissiper les suspicions et créer un climat apaisé avant leur publication définitive.
Pour la présidentielle, ils étaient onze sur la ligne de départ. Les autres candidats d’une opposition mosaïque semblent déjà laminés par les deux poids-lourds de cette élection à un seul tour, et trois au moins ont demandé l’annulation des élections.
Il n’en reste plus que deux sur le ring: le N°3, Joseph Kabila, 40 ans, et le N°11, Etienne Tshisekedi, 79 ans le 14 décembre.
Et comme Mohamed Ali et George Foreman lors du combat du siècle à Kinshasa en octobre 1974, du temps où la RDC s’appelait encore Zaïre, tous les deux cherchent le K.O.
Avec agences
Congo RDC, Elections présidentielles:Y a-t-il péril en la demeure ?
Les observateurs africains des élections en RD Congo ont tranché. Dans une déclaration commune datée du 30 novembre 2011, ils ont donné quitus aux résultats qui sortiront des urnes, en jugeant satisfaisantes les consultations électorales du 28 novembre dernier. Il s’agit de l’UA (Union africaine), de la SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe), de la CEEAC (Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale), du COMESA (Marché commun de l’Afrique orientale et australe) et de la CIRGL (Conférence internationale sur la région des Grands lacs).
Ces observateurs, qui étaient en nombre infime par rapport à la quantité de bureaux de vote (63 000), peuvent-ils avoir une lecture précise de l’organisation du scrutin et témoigner objectivement ? La question demeure entière. A titre d’exemple, l’UA n’a dépêché que…30 observateurs dans un pays d’une superficie de 2 345 409 km2. Même s’ils mutualisaient leurs actions, ces observateurs sont-ils à même de donner un avis qui fasse foi ? D’autant que nombre d’entre eux ont déjà commencé à plier bagages, comme s’ils étaient pressés de quitter le pays et ses éventuels problèmes à venir. Une observation crédible nécessite qu’on reste au moins quelques jours après le scrutin, pour suivre l’une des phases les plus importantes du processus, qui est le décompte des voix.
Le scrutin en RD Congo a été si laborieux que les observateurs avaient le devoir de suivre de bout en bout les différentes opérations. En se prononçant uniquement sur le vote dont ils n’ont d’ailleurs qu’une vision très incomplète, les observateurs de l’UA et autres peuvent se tromper. Du reste, ce verdict sans ambiguïté d’institutions panafricaines et sous-régionales, tranche d’avec celui de certains candidats de l’opposition et du sentiment général qui prévaut sur l’organisation des élections. Tout compte fait, on ne peut pas se fier entièrement à l’observation du collectif de l’UA pour juger de la crédibilité du scrutin congolais. Avec une Commission électorale nationale indépendante très controversée, à qui faut-il alors se fier pour expertiser le résultat des élections ? Qui départagera Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi qui revendiquent tous la victoire ? Sans compter que certains candidats réclament l’annulation pure et simple du scrutin.
Et puis, il y a cette polémique : sur la procédure de proclamation des résultats : faut-il diffuser les résultats au fur et à mesure ou attendre jusqu’au 6 décembre pour une proclamation groupée ? Peut-être faut-il attendre de voir ce qu’en dira la Commission épiscopale nationale du Congo. En déployant 30 000 observateurs sur le terrain, l’Eglise catholique se donne les moyens d’avoir une appréciation relativement objective de la situation. Elle ne s’est pas contentée de la force morale qu’elle représente aux yeux de nombre de Congolais ; elle a aussi mis des atouts organisationnels de son côté pour rendre crédible son jugement.
Ce qui est loin d’être le cas des observateurs africains. Ils ont accompli une mission a minima, comme d’ordinaires observateurs. Et pourtant, l’UA et les organisations sous-régionales ont un rôle éminent dans la préservation de la paix en RD Congo. Il leur appartient de tout faire pour éviter une hécatombe post-électorale dans le pays. Encore un rendez-vous manqué pour l’UA ?
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