{jcomments on}( DAM, NY, – 22/ 03/ 2006 – AGNEWS ) – Dans une démocratie représentative comme la nôtre, avoir des oppositions démocratiques “politiques” et “sociales” est un impératif majeur. Les citoyens burundais doivent se réjouir de cette aubaine. Ce n’est que depuis quelque temps où l’on voit poindre l’existence d’une lueur d’opposants burundais. Est-ce du fait des nombreux déçus d’avoir été oubliés ?
Peu importe, le nouveau gouvernement burundais se retrouvait seul au four et au moulin, et, cela devenait de plus en plus inquiétant pour l’implantation d’une vrai Démocratie au Burundi.
Quel est donc cette opposition ? On la classe en trois parties.
La première, bien entendu, l’opposition démocratique politique. Elle est actuellement menée par l’ex- rebelle NYANGOMA Léonard, qui est le représentant du parti politique CNDD. Cette organisation a des partisans majoritairement provenant du SUD du pays. Le Burundi sort d’une quarantaine d’années de gouvernance quasi totale de gens en provenance du SUD du pays (province de BURURI).
La seconde opposition, que l’on aurait tendance à qualifier de “social”, est plutôt encore “politique”. Elle est incarnée par la ligue ITEKA (*), le LDGL, l’OAG, OLUCOME, ISANGANIRO, RPA, … Elle a été mise en place pendant la guerre civile par stratégie de l’UPRONA afin de canaliser les fonds internationaux qui ne pouvaient que rentrer par la voie multilatérale. Elle a servi pour le combat politique à l’UPRONA.
La troisième, qui est anti-démocratique, est celle de l’extrême droite burundaise ethnique (EDBE). L’extrême droite burundaise Hutu (EDBH) est incarnée par le FNL-PALIPEHUTU, mouvement politico-militaire qui souhaite négocier avec le gouvernement actuel. La plus visible politiquement est l’extrême droite burundaise Tutsi (EDBT). Elle joue essentiellement sur la corde ethnique. On la retrouve dans les média avec NETPRESS ou BONESHA, parfois à la RTNB, mais, aussi plus structurée au sein des organisations comme AC GENOCIDE et PA AMASEKANIYA. Sa structuration a été rendue possible par l’UPRONA pendant la guerre civile.
Note:
(*) La ligue ITEKA s’est UPRONALISE fin 1995.