DAM, AGNEWS, NY, 14/2/2008
FIG. 1 : La sécurité et le socio-économique au Burundi en 2007 (par thèmatiques) ( sources : AGNEWS )
La question sécuritaire en 2007 est relativement importante face au défi socio-économique que le gouvernement NKURUNZIZA tente d'entreprendre. Les mois de juin, août, septembre et novembre 2007 ont été relativement agités au Burundi, soit 4 mois sur 12.
FIG. 2 : La sécurité au Burundi en 2007 ( sources : AGNEWS )
En 2007, la situation sécuritaire au Burundi a été bonne dans sa globalité. Le premier trimestre 2007 était plus ou moins satisfaisant. Les trimestres restant ont été relativement bons, avec tout de même en fin d'année 2007 des incidents "ciblés" (violences visant les étrangers et leurs biens au Burundi ).
FIG. 3 : La sécurité au Burundi en 2007 ( sources : AGNEWS )
D'où une année 2007 qui aura été plus "bonne" que "satisfaisante" en matière de sécurité.
FIG. 4 : La sécurité au Burundi en 2007 (par thèmatiques) ( sources : AGNEWS )
Le banditisme demeure la préoccupation première au niveau sécuritaire au Burundi. Le gouvernement NKURUNZIZA dont les Ministères de l'intérieurs, de la sécurité publique, avec leurs corps de Police, d'année en année, sont de plus en plus présents sur le territoire national. La Police burundaise, malgré les torts reprochés, devient de plus en plus performante. Le travail de la police burundaise devient de plus en plus important, preuve que le Burundi n'est plus un état en guerre mais bien une nation en période post-conflit.
FIG. 5 : La sécurité au Burundi en 2007 (par thèmatiques) ( sources : AGNEWS )
L'armée burundaise FDN est restée mobilisée aux frontières BURUNDO-RWANDAISE, et BURUNDO-CONGOLAISE, à cause des mouvements armées fortement présente dans notre Région des Grands Lacs ( Les forces de NKUNDABATWARE et des Ex-FAR). Quand à la question du PALIPEHUTU/FNL d'un point de vue sécuritaire, elle reste très négligeable. Elle est comparable à la problématique de "démobilisation" ou "de désarmement", ou encore à plus grande mesure à la question "des réfugiés".
Globalement l'insécurité en 2007 est due, au delà du banditisme élevé, au conflit régnant (une sorte de guerre de l'ombre) entre les officiers militaires appartenant aux anciens services de renseignements burundais sous la Dictature et la nouvelle équipe adjuvante du système démocratique en cours. L' "Affaire des assassinats de MUYINGA" permet de mieux appréhender ce contentieux. Mieux, cet affaire fait découvrir les réseaux tentaculaires des anciens services de renseignement burundais passant par les médias (BONESHA, ISANGANIRO …) aux organisations des Droits de l'Homme ( comme l'APRODH, ITEKA ou LDGL ). Le même "modus operandi", la même méthode de procéder qu'avec l'"Affaire ITABA" … Souvenez -vous du 9 Septembre 2002 à ITABA (GITEGA) où les Forces Armées Burundaises (FAB) avaient massacrés 500 civiles. Les média et la Ligue ITEKA avaient rendu des propos favorables aux FAB (tout comme pour la politique des Camps de Regroupement en 1996). ITEKA chargera la rébellion CNDD-FDD(aujourd'hui au pouvoir) d'être en parti responsable du massacre…
Avec l'Affaire du putsch ratée de l'été 2006, les membres des ex-services de renseignement burundais semblent avoir été renforcés par le soutien ferme de pays voisin(s). Malgré que la stratégie autour l'arrestation de l'Hon. HUSSEIN Radjabu n'aurait pas suffit à détendre cet atmosphère …
Déjà deux ans et demi de démocratie, le Burundi sort de 40 ans de Dictature, basée sur une criminalisation socio-économique aiguë, responsable de plus de 2 Millions et demi de victimes parmi la population.