{jcomments on}DAM, NY,AGNEWS, 16/05/2006 – Le gouvernement BURUNDAIS depuis janvier 2006 a privilégié les questions PUREMENT économiques d'abord, géré la famine ensuite, et s'est penché finalement sur notre système de santé et sur l'éducation. Voilà la tendance …
Au niveau économique, une conférence des donateurs a tenu ses promesses en octroyant 170 Millions de $ , à peu près le montant pour réaliser le plan d'urgence 2006.
La Banque Mondiale a (ou va ) disposé 33 Millions de $, dans le but de renforcer notre fonction publique mais en même temps, le secteur privé. Notre pays est sur la liste d'attente pour l'allègement de la dette.
Le BAD a ajouté 17 Millions et demi de $.
On bénéficie d'un investissement de 32,6 Millions de $ dans le secteur primaire (agriculture) grâce à l'IFAD et l'OPEC.
De gros projets en perspective, tel un barrage hydraulique ( Rwanda, Burundi et Tanzanie ), un projet d'asphaltage de la route KIRUNDO – KIGALI (100 KM) et la construction d'un nouvel aéroport à GITEGA (BUGENDANA) pour répondre à une demande internationale qui sera de plus en plus croissante grâce au positionnement "géostratégique" de notre pays dans la région.
L'AGOA nous est ouvert . On entre prochainement à la CEAC, selon le Ministère du Commerce et de l'industrie !
Des échanges KNOW-HOW intéressants ont eu lieu avec des Hommes d'affaires INDIENS. Une coopération est possible dans les domaines de la santé, de l'éducation et de l'agriculture.
Cependant des réflexions fondamentales n'ont toujours pas eu lieu, même si, fin mars, le SENAT a abordé la question lors de l'adoption du projet de loi portant révision de la loi sur l’organisation de la privatisation des entreprises publiques et des ouvrages publics (*) ? A Gitega, pour la mise en route d'une usine à fabriquer de l' "huile d'avocat de très haute qualité " destinée à un marché européen, il a été décidé suite à une concertation populaire que l'exportation serait limitée à 30% des avocats de la province et que 70% resterait à la disponibilité de la consommation locale. Que pouvons nous privatiser et à quel niveau ? Quelles sont les secteurs stratégiques pour notre pays ? …
Ces mois-ci, on a parlé : d'une pénurie de sucre, avec l'aventure SOSUMO; OTB (thé) privatisé depuis ; vers une libéralisation du Café – OCIBU – ; COTEBU (coton) rien ne va plus; l'ONAPHA ( médicaments ) aux Sud Africains confronté au rupture de stock; SOCABU avec ses actionnaires malheureux; vers une privatisation de la REGIDESO ( notre eau ? , notre électricité ? ); l'UCAR en rouge; la BCD en liquidation; le conflit dans notre secteur de téléphonie TELECEL – ONATEL, arrivé de l' AFRICEL; la SGS ( seule société habilité à contrôler les importations ); la création de la SOPROME (para étatique MEDICAMENT ); le SIP ( avec l' objectif de 10 000 maisons en 5 ans ) …
Bref cela bouge beaucoup ! Avec des inquiétudes comme les 1500 emplois menacés chez COTEBU, la hausse du carburant qui crée un commerce illicite … Et de bonnes nouvelles tel les nombreuses perspectives de créations d'emplois ; une loi pour ordonner les domaines de l'hôtellerie et du tourisme; 50 ans de BRARUDI avec baisse des tarifs à la clé …
La "FAMINE", les pluies torrentielles ont été très bien appréhendées par le nouveau gouvernement. La population burundaise a senti une très grande différence par rapport à l'ancien pouvoir. 1,5 Millions de $ ont été mis à disposition pour achat de nourriture ! Un véritable élan de solidarité nationale et internationale !
Du point de vue SANTE, la privatisation du monde hospitalier burundais a fait passer le patient à un niveau client . Pour le citoyen en général, il est très difficile d'avoir accès aux soins de santé !
L'actualité dans ce domaine, ce sont : l'augmentation des prix des médicaments dans les hôpitaux privés qui n'aident aucunement; la mutuelle des fonctionnaires n'est pas acceptée dans les hôpitaux privés; les commerçants et autres employés du secteur privé exigent une assurance maladie et maternité; la psychose grippe aviaire; la réhabilitation de l'hôpital militaire pour offrir un service hospitalier publique ; l'interdiction des guérisseurs Massaï ; l'apparition d'une maladie non encore diagnostiquée ; le SIDA ; la lèpre; le Choléra; l'arrivée des ophtalmologues indiens pour opérer un millier de nos concitoyens qui en avaient grandement besoin; la confrontation entre le gouvernement et les infirmières; la gratuité des soins d'accouchement des enfants de moins de 5 ans; …
Au niveau de l'EDUCATION, il y a eu : la confrontation entre le pouvoir public et les syndicats CONAPES et STEB vers une solution commune ; le problème des restaurations dans les internats solutionné par le gouvernement et le PAM; la réhabilitation des infrastructures de l'UNIVERSITE; l'université Espoir d'Afrique" ; la création de 1000 emplois concernant les enseignants du primaire ; 70 bourses d'études pour l'Etranger ; …
En termes de conclusion, à chacun de se faire son opinion. Mais on remarque ensemble que le boulot est énorme ! Les acteurs socio-économiques ( sociétés, associations, familles et individus ) représentent les réels acteurs du développement.
Nous encourageons Mme NZOMUKUNDA, Vice Présidente de la République en charge des affaires économiques, à tous faire pour les choyer et surtout à disposer un cadre de consultation réelle avec ces acteurs de premier plan. En insistant au niveau du 1er Vice Président, afin qu'il élabore des lois permettant à chaque province de jouir d'une administration minimale décentralisée pour faciliter l'épanouissement de tous les acteurs socio-économiques locaux.