http://www.burundiconference.org/International Crisis Group ICG, dans un rapport assez partisan [ proche des -enfants de la Dictature des Bahima Burundais – (Micombero/Bagaza/Buyoya) qui a fait plus de 4,5 Millions de victimes Barundi en 40 ans de règne ]  et surtout hors de propos, a accusé le gouvernement du Burundi d’une certaine dérive autoritaire. Le gouvernement du Burundi répond ouvertement à ICG :

COMMUNIQUE DU GOUVERNEMENT SUR LE RAPPORT DE L ’ICG

1. L’organisation « International Crisis Group » vient de sortir ce 25 octobre 2012, un rapport critique sur le Burundi intitulé « BYE BYE ARUSHA » à travers lequel le Burundi serait entrain de perdre les acquis de l’Accord d’Arusha et que le système de partage du pouvoir conçu à Arusha ne serait plus respecté.

2. Une série de recommandations est adressée aux différents acteurs, tant nationaux qu’internationaux.

3. Il convient de rappeler que ce rapport n’est pas le premier que l’organisation « Internationnal Crisis Group » publie sur le Burundi depuis les élections 2010, le dernier, sorti le 07 Février 2011, aussi pessimiste que celui publié hier, qualifiait la situation d’impasse politique, alors que le pays venait de se doter des institutions démocratiquement élues avec le concours et l’accompagnement de la communauté internationale.

4. Le gouvernement avait réagi à ce rapport en montrant à quel niveau cette ONG pouvait se tromper dans ses analyses, puisque dans le premier rapport sorti le 12 février 2010, soit à la veille des élections de Mai de la même année, l’ONG avait parié sur l’incapacité des forces de sécurité burundaises de sécuriser les élections. Ce que l’histoire va démentir.

5. Aussi, après lecture du présent rapport et au vu de ses recommandations, le Gouvernement a estimé utile de communiquer ses premières impressions.

6. L’analyse faite par l’organisation « International Crisis Group » sur l’application des Accords d’Arusha semble anachronique étant donné que l’environnement des négociations d’Arusha a beaucoup évolué, en même temps que les acteurs.

Seul l’Esprit des Accords reste le guide de l’action du Gouvernement, et est le fondement de la Constitution actuelle. Les équilibres prônés par ces Accords tant sur le plan ethnique que du genre sont rigoureusement respectés au niveau de toutes les institutions.

7. Pour ce qui est du dialogue inclusif recommandé par l’ONG, le Gouvernement rappelle qu’un cadre de dialogue entre tous les partis politiques a été mis en place avec le concours de la Communauté Internationale, et que ce Forum fonctionne normalement avec ceux qui répondent à ses invitations qui ne sont pas exclusives.

8. Concernant les échéances électorales de 2015, le Gouvernement a pris le premier train en menant des consultations avec tous les partis politiques en vue de mettre en place les membres de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), de même qu’une loi garantissant le statut des partis politiques d’Opposition a été initiée après consultation avec le Forum des partis politiques, et vient d’être adopté par les deux chambres du Parlement.

9. Enfin pour ce qui concerne le respect des libertés et des droits de l’homme, il convient de rappeler la mise en place de la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme, les multiples appels au retour lancés à l’endroit des politiciens en exil, le retour en toute sécurité de ceux qui parmi eux ont déjà répondu à l’appel, la multiplicité des organes des médias et leur fonctionnement sans entrave (plus d’une quinzaine de radios privées actuellement en plus des autres médias), autant de signes qui montrent que les conclusions de International Crisis Group sont une fois de plus à côté de la réalité de la situation au Burundi.

10. Le Gouvernement estime que ce n’est pas au moment où le Burundi enregistre des performances dans beaucoup de domaines que l’ONG International Crisis Group aurait pas dû parler d’un adieu aux Accords d’Arusha si on considère justement l’étape déjà franchie dans l’application de ces Accords qui restent une référence dans son mode de gouvernance. A titre illustratif l’on peut citer :

• Le respect de l’équilibre genre dans toutes les institutions tel que le prévoit l’Accord d’Arusha, le Sénat constituant un exemple où l’on y compte 50% de femmes

• La Commission Nationale Terres et Autres Biens qui est une recommandation de ces Accords est à pied d’œuvre et ses réalisations sont hautement appréciées par la population

• En matière de bonne gouvernance, de lutte contre la corruption et de doing- business, les rapports internationaux viennent d’accorder un bon classement au Burundi.

11. Aussi, le Gouvernement rejette et condamne les allégations du rapport que vient de publier l’organisation « International Crisis Group », qui semble destinées une fois de plus à distraire l’Opinion au moment où le Burundi se prépare au grand rendez-vous de Genève où va se tenir une Conférence Internationale sur le Burundi avec pour thème « le Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté, deuxième génération CSLP II ».

12. En conclusion, le Gouvernement du Burundi demande à ses partenaires de tenir compte des véritables avancées du Burundi dans son programme de reconstruction et de continuer à le soutenir surtout au cours de la prochaine Conférence de Genève sur le CSLP II. Et à la population burundaise, le Gouvernement demande de ne pas se laisser distraire, de rester serein et s’atteler aux travaux de développement. Bujumbura, le 26 octobre 2012.-

DAM, NY, AGNEWS, le 28 octobre 2012

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