Depuis ces derniers jours, si il y a un homme qui coure un peu partout au Burundi. C’est M. BNUB, M. Parfait Onanga-Anyanga ! Ses bureaux ferment si tout se déroule normalement le mois prochain.
A le voir sous les photos (voir FIG.1 en bas), on remarque qu’il tente d’une manière désespérée de convaincre le plus de monde possible pour que le BNUB (le Bureau des Nations Unis au Burundi) puisse être reconduit…
Mais cet acharnement agace au plus au point l’Etat du Burundi, qui a déjà dit et répété qu’il ne voulait plus de cette institution au Burundi.
En effet, le problème de la présence du BNUB au Burundi est bien politique. Cette institution onusienne, par le biais de la France siégeant au Conseil de Sécurité des Nations-Unis, est devenue un instrument de l’ancienne politique France-Afrique en mutation au niveau du monde global.
Le nouveau régime démocratique au Burundi est issu majoritairement des enfants de l’ancien Royaume millénaire burundais -Ingoma Y’Uburundi- qui s’est éteint en novembre 1966, par Coup d’Etat militaire, avec l’arrivée des Bahima burundais au pouvoir (Micombero, Bagaza, Buyoya). C’est à dire une Dictature militaire qui fera en près de 40 ans de règne plus de 4,5 Millions de victimes Barundi. Or c’est en 1965 que le destin de l’ancien Royaume millénaire africain du Burundi va basculer à cause des officiers burundais formés à Saint – Cyr ( En d’autre mots, à cause de la France ). La France s’est fait un allié de la Dictature des Bahima burundais, et jusqu’aujourd’hui (en tous cas la France – Afrique) elle continue à mettre en avant l’ancien Dictateur Pierre BUYOYA qui a fait énormément mal aux Barundi. A qui par ailleurs, elle envisage de parachuter dans les prochains mois au poste de Secrétaire Générale de la Francophonie. Là, la France semble faire abstraction d’une donne première sociologique et politique (avec des répercussions importantes même au niveau de la Région des Grands Lacs africain). Le conflit profond du Burundi,appelé polico-ethnique par certain, oppose les “Bahutu” (enfants de l’ancien Royaume du Burundi) aux Bahima, dont le dictateur Buyoya fait parti.
La France, sous le Président Sarkosy, a ouvert une nouvelle page de sa politique en Afrique, notamment avec la guerre en Libye.
Elle souhaite devenir le – Gendarme de l’Afrique – sous la “bénédiction anglo-saxonne”. Un désir difficile à combler d’autant plus que l’Afrique se construit en essayant de bâtir son – Union Africaine – et en s’ouvrant de plus en plus à la nouvelle donne mondiale venant des pays émergeant. Toutefois dans cette mission, le France a reçu le feu vert des USA et de l’Angleterre …
Le nouveau régime démocratique du Burundi n’est pas opposé à cette ambition de la France dans ce nouveau monde globale. Par ailleurs, la diplomatie burundaise a même proposé ses services en vue de venir soutenir la France au Mali et aujourd’hui en Centrafrique où se confond les intérêts Français et ceux du Tchad.
Mais, en contrepartie, le Burundi aurait souhaité que la France, au niveau du Conseil de Sécurité, comprenne les souhaits des Barundi. C’est à dire d’en finir avec les tracas pesant derrière lesquels se cachent les anciens réseaux de la France-Afrique qui se poursuivent au Burundi notamment derrière cette structure qu’est le BNUB…
DAM, NY, AGNEWS, le 18 janvier 2014