
Ngendanganya Casimir, candidat du Palipe Agakiza, promet développement local, accès à l’eau et électricité, tout en défendant les droits des agriculteurs.
Gitega, 18/05/2025 – Dans une atmosphère détendue à quelques semaines des élections de juin 2025, le parti Palipe Agakiza a tenu un meeting électoral à Bugendana. Son président, Ngendanganya Casimir, a officiellement annoncé sa candidature aux postes de conseiller communal et de député.
Devant un public attentif, Casimir a présenté un programme socio-économique ambitieux, axé sur le développement local et la défense des droits des agriculteurs. Il a promis l’extension de l’électricité et de l’eau potable, la création de pensions complémentaires et de centres d’accueil pour retraités, ainsi que l’accès aux semences et engrais pour les agriculteurs.
Sur le plan environnemental, Casimir a annoncé des mesures pour lutter contre la dégradation écologique et promouvoir la restauration des sols. En matière d’éducation, il a promis d’augmenter le nombre d’écoles et d’enseignants qualifiés. En santé, il a garanti un accès abordable aux soins et médicaments pour tous.
Symboliquement, Casimir a plaidé pour le rapatriement des restes de deux figures historiques burundaises, Gahutu Rémy et le Général Misigaro Donatien [1], actuellement en Tanzanie. Il a conclu en appelant les habitants de Bugendana à voter massivement pour le Palipe Agakiza, les invitant à « opter pour le changement » s’ils sont mécontents de leurs représentants actuels.
Palipe Agakiza, une formation politique burundaise, est un dérivé du parti Palipehutu, créé en 1980 par Gahutu Rémy. Palipe Agakiza milite pour la reconnaissance du Génocide contre les Hutu du Burundi de 1972 [2], ce qui attire un grand nombre de citoyens burundais.
Les Barundi, peuple d’Ingoma y’Uburundi et de l’Ubungoma (la cosmologie sacrée)[3], ont une longue histoire politique basée sur des alliances entre miryango autour d’Ingoma, leur institution politique, et leur tambour, appelé Karyenda. C’est le décret colonial belge du 25 décembre 1959 qui a introduit les partis politiques en lieu et place des miryango. En 1966, Ingoma a été remplacé par un état néocolonial, la République, une dictature militaire. En 1972, l’Ubumu, le système socio-économique burundais, est détruit avec le Génocide contre les Hutu du Burundi, remplacé par l’économie de marché occidentale. En 1992, suite à une influence de la France, l’état néocolonial a abandonné la dictature militaire pour adopter la démocratie. Depuis 2005, le Burundi organise régulièrement des élections démocratiques tous les cinq ans. Pour en savoir plus sur la campagne électorale 2025, vous pouvez consulter le site CAMPAGNE ELECTORALE 2025 AU BURUNDI.
Références :
[1] Nahimana Karolero Pascal, La guerre civile du Burundi (1993-2003). Face à la Globalisation Unipolaire Américaine Néolibérale, le CNDD-FDD, Bruxelles, Génération Afrique, 2024.
[2] Kubwayo Félix, La lente reconnaissance du génocide de 1972 contre les Hutu du Burundi: Les faits et l’exécution du génocide par le pouvoir de Micombero, Bruxelles, 2025.
[3] Nahimana Karolero Pascal, Histoire du Burundi : Les grandes dates de l’histoire des Barundi et de l’État millénaire africain – Ingoma y’Uburundi, Bruxelles, Génération Afrique, 2024.
DAM, NY, AGNEWS, https://burundi-agnews.org , Lundi 19 mai 2025 | Photo : RTNB