En 2003, le budget affecté à la santé était de 2,2% du budget national. Aujourd'hui, partant des chiffres de 2011, la santé occupe 7,8% du budget national … Il s'agit là  d'une avancée majeur. Au delà de tout ceci, essayons d'y voir un peu plus en profondeur …

Au mois de novembre 2010, AGnews avait été un peu interloqué par  le ministre de la Santé publique et de la lutte contre le VIH/SIDA qui  annoncaient   à la radio nationale intégralement au journal parlé que des médecins indiens spécialistes de l’orthopédie et des maladies cardiaques seraient  au Centre Médico-Chirurgical de KININDO  entre le 09 novembre et le 11 novembre 2010.  Lors de ce Communiqué, elle demandait aux patients qui veulaient se faire consulter de se faire inscrire au CMCK avant le 09 novembre 2010.  
Soit un an plus tard qu'en est il de la situation des soins de santé au Burundi ? AGnews s'est intéressé à la rencontre – question orale du jeudi 29  décembre 2011 –  à Kigobe au Parlement burundais entre  le ministre de la santé publique et de la lutte contre le  sida  et  les sénateurs barundi …
 
DAM, NY, AGNEWS, le 2 décembre 2011.
 
La santé au Burundi en 2011 égalait à 7,8% du budget national.Le budget 2011 et une partie des réalisations.
Le Ministre de la Santé publique et de la lutte contre le VIH/SIDA, Mme sabine NTAKARUTIMANA, disait, en présentant le bilan de son ministère, que  sur base du plan initialement élaboré pour 2011, elle avait utilisé  65 127 928 500  francs burundais BIF  (soit 49 023 451 d'USD). Bref, il s'agissaait d'un taux de 94% sur  les 72 364 365 000 BIF ( soit  54 470 501 d' USD) du budget qui était alloué à ce ministère pour l’exercice 2011. Elle citait que parmi ses grandes réussites en 2011, il avait :
– l'élaboration du Plan National de développement Sanitaire 2011-2015 et ses annexes (un cadre de suivi évaluation et cadre des dépenses à moyen terme 2011-2013) ; 
– la production de l’annuaire statistique 2010 ; 
– la production régulière d’un bulletin de retro-information statistique et épidémiologique ; 
– le démarrage effectif du laboratoire de contrôle de qualité des médicaments à l’Institut National de Santé Publique; 
– la mise en fonction de quatre centres régionaux de transfusion sanguine (CRTS) : Gitega, Ngozi, Bururi et Cibitoke ; 
– la destruction de produits pharmaceutiques périmés dans les formations sanitaires (FOSA) publiques, agréées et privées ; 
– le redéploiement du personnel de santé pour assurer une répartition équitable pour toutes les provinces sanitaires ; 
– la finalisation des textes statutaires et règlementaires : nouvel organigramme du MSPLS, loi cadre pharmaceutique, loi anti tabac,… ;
– l' inauguration de l’hôpital Général de Mpanda ; 
– l' introduction du nouveau vaccin contre la pneumonie ; 
– l' élaboration du document de stratégie de médecine traditionnelle au Burundi ; 
– la rationalisation des dépenses publiques ; 
– la construction de 10 morgues dans les hôpitaux publics ; 
– la construction des pharmacies de district dont 7/11 ont été déjà réceptionnés ; 
– l'extension et équipement de l’école paramédicale de Cankuzo ; 
– la mise en place du système de communication radio dans les centres de santé de Bujumbura et Bubanza dans le cadre du système de référence et contre référence ; 
– la dotation aux districts sanitaires (DS) en équipement informatique ; 
– la dotation aux laboratoires en produits et matériels pour 43.238 suspects attendus et pour le suivi bactériologique de 4324 TPM+NC ; 
– la campagne de distribution de 2.120309 moustiquaires imprégnées d’insecticides à longue durée d’action a été organisée dans huit provinces avec une couverture de 91,1% des ménages ;
– et, finalement, l' introduction de la prise en charge des cas de paludisme à domicile (PECADOM) dans des sites pilotes (Kayanza et Muyinga).
 
La question du déploiement des médecins
L’affectation des médecins étrangers qui viennent aider dans les différents hôpitaux du pays ne sont pas affectés à tel ou tel endroit par le Ministère de la Santé. Jusu'aujourd'hui, ce sont les médecins eux-mêmes qui se choisissent les centres d’affectation et souvent ils y vont en groupe.
Le recours à ces spécialistes étrangers est dû au fait que le nombre de médecins dont dispose tout le Burundi est de loin inférieur au seuil exigé par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé). C'est à   1 médecin pour 35.000 habitants  dont  la majorité preste dans les centres urbains. 
Avec 40 médecins spécialistes au Burundi, le ministère ne compte pas les redéploier comme on l'a fait pour les infirmiers et les médecins généralistes. Le Ministère n'a aucune prise sur ces médecins spécialistes car ils travaillent tous dans le secteur privé.
Mme Sabine NTAKARUTIMANA souhaite s'entretenir avec son collègue ayant l’enseignement supérieur dans ses attributions pour trouver une solution concernant le manque criant du personnel dans certains domaines de la santé, et les priorités dans l’octroi des bourses d’études.
 
Les défis majeurs en matière de santé au Burundi
Selon Mme le Ministre,  les défis majeurs, que rencontrent son ministère,  sont liés : –  à l’état de santé de la population; –  à la démographie galopante dans tout le pays; – et  au fonctionnement ainsi qu' à la performance du système de santé burundais.  Avec le Ministre compétent, Mme le Ministre tente en ce moment de répondre à un problème de manque d’eau dans certains centres de santé à travers le pays. 
Mme le Ministre NTAKARUTIMANA  va instaurer un comité intermistériel chargé de coordonner tout le programme de planning familial.
Entretemps, en vue de réduire les dépenses en matière de santé réalisant des économies dans son budget, Mme le Ministre NTAKARUTIMANA  encourage les médecins à favoriser pour leurs patients des  médicaments « génériques » qui coûtent relativement moins chers.  Pour Mme la Ministre, à moyens termes,  il faudrait penser de plus en plus à la création des caisses de mutualité pour les soins de santé.
Le Burundi possède deux scanners  pour tout le pays en vue de faciliter la tâche aux patients qui, souvent,  vont se faire soigner à l’étranger. Ces deux scanners ne sont pas toujours fonctionnels et, de plus, le pays manque de personnel compétent pour leur utilisation et leur maintenance.
Toutefois certains sénateurs regrettent que le ministère  de la santé n'envisage pas de faciliter le recrutement dans le crénaux de la santé  sur base d’un texte de loi plus – soft –  que la procédure actuellement appliquée dont les critères se basent sur l’ancienneté des diplômes et l’ordre de dépôt des dossiers.
News Reporter

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