Laurent Gbagbo en  mauvais perdant...Les juristes catholiques du Burundi viennent d’ organiser un atelier de préparation des élections démocratiques de 2015. Ils invitent  les acteurs politiques pour analyser et amander  le code électoral en vue de préparer pour les élections de 2015.  Selon  le politologue  M. Barumwete Siméon,  les acteurs politiques burundais  devraient se convenir sur certains principes directeurs pour que les élections de 2015 se passent dans un climat apaisé.  M.Bizimana Charles (*), politologue, lui insiste sur le fait que la réussite des élections de 2015  dépendra des résultats de  l’enquête sur les violences post-électoral de 2010… M. Bizimana pose la question du judiciaire avant celle des textes juridiques à modifier …

Stopper le processus électoral de 2010 …

Selon  l’expert burundais, M. Bizimana Charles (*):  ” A la veille des élections de 2010 au Burundi , l’UPRONA et le FRODEBU   joue  la carte FNL Rwasa à fond. La rumeur burundaise dit que la campagne du FNL Rwasa est financée  par l’ancien dictateur Buyoya et l’ancien Président Ndayizeye ( entre-temps devenu “beau – père” de Rwasa).

Au 25 mai 2010,  avec la défaite des élections communales, tout le projet de victoire tombe à l’eau et  le MSD  lance les hostilités …  Beaucoup de partis politiques burundais pensaient que la CIA (et  la DGSE française du Président Sarkosy)  étaient derrière le MSD. Ils adhèrent tous à une coalition qu’ils appellent  – ADC Ikibiri –   pensant que les puissances occidentales allaient permettre d’annuler les élections burundaises  et de lancer une sorte de négociations inter-burundais. Des actions terroristes violents voient le jour ( jets de grenade etc.), encouragées  notamment  par des radios privés burundaises  qui font monter la tension et la pression …  Ces violences éclatent un peu partout dans le pays avec des jets de grenade tout azimut et  visent essentiellement des sympathisants  du CNDD/FDD qui sont  assassinés.  L’ADC Ikibiri ( qui comprend les formations politiques suivants :  MSD, FNL, CNDD, FRODEBU, ,UPD + d’autres tous petits partis) est pointée du doigt.  L’idée principale de l’ADC Ikibiri est de stopper le processus électorale en cours …   ( Il est important de savoir que le FNL est entré dans la coalition avec l’ADC Ikibiri grâce au FRODEBU.   Par ailleurs, l’ADC Ikibiri mettra en avant  le  FNL de Rwasa pour montrer à la communauté internationale sa crédibilité au niveau des rapports de forces …).

En plein processus électorale, le secrétaire générale de l’ONU -Ban Ki Moon- , fera un passage éclair à Bujumbura. A ce moment, l’ancien dictateur BUYOYA (UPRONA) profitera pour faire une intervention médiatique à RFI  en se proposant comme – négociateur de Paix-  dans la mini crise  opposant le CNDD/FDD aux partis ayant perdu les élections communales dont l’UPRONA …

Toutefois  les forces de sécurités burundaises arriveront à juguler l’insécurité et les élections se poursuiveront jusqu’à terme.  Le processus démocratique électorale burundais de 2010 sera validé positivement au niveau international et régional”.

L’annonce d’une Commission d’enquête sur la violence post-électorale de 2010.

En mai  2011,  le président du Burundi,S.E. Nkurunziza Pierre,  annonce  la mise en place prochaine d’une commission d’enquête sur les violences en rapport avec les élections générales de 2010 qui doit faire le rapport avant la fin de l’année 2011.   Voici les dires de S.E. Nkurunziza Pierre  : « Nous voulons que la lumière soit faite, nous allons traquer les responsables (présumés) de ces violences où qu’il soit, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur du pays ». Il répètera que  les résultats de l’enquête seront rendu incessamment. Suite à un jugement qui aura lieu,des mandats d’arrêts internationaux pourront être émis via interpole…

En juin 2011, la ministre des Droits de l’homme du Burundi intervient  à l’ONU est précise que le gouvernement Nkurunziza a créé  une commission chargée d’enquêter sur tous les manquements et violations observés durant la période deux mois avant et deux mois après le scrutin…

Quid de l’enquête sur les violences post-électoral de 2010.

Pendant que M. Barumwete Siméon évoque des questions comme : –  la revue du mandat de la CENI;  – la mise en place du bulletin de vote unique; – la revue du code électoral dans certains articles;- et la disponibilité des fonds à temps … M. Bizimana Charles pense : “tant que les fauteurs de troubles des violences de 2010  n’auront pas été jugés, il sera difficile de s’engager dans d’autres élections  en 2015.Il faut que les perdants acceptent le verdict des urnes (un changement de mentalité) et soient condamnés comme en Côte d’Ivoire -avec le cas Gbagbo –  si ils occassionnent des violences qui coutent la vie à de nombreux jeunes inoncents barundi  manipulés …”.

Note:

(*) L’expert burundais, politologue, M. Bizimana Charles, commente, pour AGnews,   une analyse trouvée dans  “Burundi : Un an par le trou de la serrure (de janvier 2011 à septembre 2011)” réalisé et publié  par  AGnews.   Lire –Burundi: Un état impliqué dans le développement.

DAM, NY, AGnews, le 18 janvier 2012

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