by M.Ndiho Jérome , The Spokesman’s Office , 11/07/1997 Cabinet du Porte-Parole – COMMUNIQUE N° 90

1. Le CNDD met en doute les rumeurs, répandues par le porte-parole de l’armée, le colonel Mamert SINARINZI, selon lesquelles le PALIPEHUTU se serait attaqué, du 2 au 6 juillet 1997 à BUHINDO en province de CIBITOKE, aux Forces de Défense de la Démocratie (FDD), bras armé du CNDD. En l’état actuel de la lutte que mène le CNDD pour résister aux assauts meurtriers, à caractère génocidaire, perpétrés à l’encontre de la majeure partie de la population par l’Armée Monoethnique Tutsi, de telles actions ne peuvent avoir ni sens, ni efficacité. Même si ce parti clandestin et en voie de désintégration, aux thèses généralement ethnistes, voulait s’attaquer au mouvement démocratique et anti-ethniste que représente le CNDD, il n’en aurait pas les moyens.

2. Par contre, des indications objectives suggèrent plutôt que c’est le major Pierre BUYOYA qui, par de nouvelles manœuvres d’infiltration ou de clonage, tente de ressusciter un “phénomène PALIPEHUTU” et partant du spectre de la rivalité ethnique outrancière pour masquer l’impasse politique dans laquelle il se trouve. Le CNDD tient par conséquent à attirer l’attention sur le danger que comporte un tel stratagème qui, à l’image de ce qui s’est produit en Afrique du Sud, verrait un pouvoir usurpateur, fortement menacé, créer et façonner une force, telle l’INKATA (“PALIPE-HUTU” au Burundi), pour combattre le mouvement de libération (ANC en Afrique du Sud, CNDD au Burundi) et ainsi provoquer une nouvelle hécatombe humaine, aussi désastreuse qu’inutile.

3. Dans cette logique, le CNDD met en garde certains milieux étrangers qui contribueraient à imposer des dirigeants impopulaires ou non mandatés par le Peuple burundais, tel le major BUYOYA, ou d’autres comme MM. Sylvestre NTIBANTUNGANYA et Jean MINANI, par exemple. Le Peuple burundais n’acceptera plus un chef d’Etat qui ne sera pas issu des urnes. L’aristocratie de l’épée ne passera pas.

4. Le CNDD profite de cette occasion pour condamner la tentative d’assassinat du président de l’Assemblée Nationale, M. Léonce NGENDAKUMANA. Cette tentative a entraîné la mort du garde du corps de l’épouse du président de l’Assemblée qui, elle-même, a été blessée ainsi que son chauffeur. Certaines sources, non encore confirmées, annoncent que cette tentative d’assassinat visait à forcer le remplacement de M. NGENDAKUMANA par M. Sylvestre NTIBANTUNGANYA, y compris par le biais de mécanismes de corruption de quelques parlementaires du FRODEBU.

5. Enfin, nous tenons à rappeler que le CNDD lutte pour restaurer la démocratie au Burundi et protège les Hutu, les Tutsi démocrates et les Twa pourchassés par l’Armée Monoethnique Tutsi en rébellion contre la démocratie depuis le 21 octobre 1993.

Pour le CNDD, Jérôme NDIHO Porte-Parole, Membre du Comité Exécutif

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