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DAM, NY, AGNEWS, le 28 janvier 2010 – 1 er juillet 1997, – 25.000 Burundais sur 6000000 célèbrent le 35ème anniversaire de l’indépendance. – L’épouse du président du parlement blessée dans l’explosion d’une mine

3 juillet 1997, – « 600 000 Burundais placés dans des camps (Associated Press) » de concentrations. On dénote près de 200 Camps de Concentration à travers le Burundi. “I don’t know why I’m here. I don’t what the problem is,” one man said in a typical response.

– Léonce NGENDAKUMANA condamne les jugements à la peine capitale qui ne suivent pas la procédure normale. Aucune assistance d’avocats ne leur a été permise !

4 juillet 1997, – la Comparution de quatre prévenus au procès du coup d’état d’octobre 1993. Il s’agit du Colonel Charles Ntakije, ancien ministre de la défense sous Feu Ndadaye; le colonel Jean Bikomagu, ancien chef d’état major général; le colonel Isaie Nibizi, alors charge de la sécurité des institutions; et Francois Ngeze etc.

– Médecins Sans Frontières va vacciner 100 202 Barundi dans 13 camps de la province de KARUZI.

5 juillet 1997, – La Chute lente mais certaine vers l’ « Enfer » : « Le Putschiste Buyoya rappelle que, toute sa vie, il a traité, pour le Hutu et le Tutsi ( Associated Press) ». Mais alors, et les Twa …

6 juillet 1997, un nouveau type de migrants barundi vit au Canada. Ce ne sont pas des réfugiés ordinaires mais des expatrier, qui, pour la plupart sont partis de leur pays pour échapper soit au service militaire obligatoire, ou soit tout simplement à la guerre. Plus de 80 Burundais résidents au Canada se sont rendus dans les jardins du parc d’Angrignon de Montréal pour commémorer l’indépendance du pays acquise le 1er juillet 1962. C’est le président de l’association des étudiants burundais au Canada, monsieur Nicodème Ntakaburimvo qui a pris l’initiative de réunir les Burundais vivant au Canada pour célébrer cet évènement important pour leur pays.

– L’ambassade rwandaise basée à Bujumbura organise des festivites à l’occasion du 3 ème anniversaire de la prise de Kigali par le FPR.

7 juillet 1997,- Le putschiste Buyoya envoie une délégation à Dar -Es- Salam pour parler « sécurité ».

– « Le Burundi a perdu 30 % de ses forêts ».

– Pour le Zaïre, l’OUA accepte la Force de Paix proposée par les U.S.A., composé de 7 pays incluant l’Uganda. Une des intentions avouée est l’intervention au Burundi, certainement comme première mission.

– Le régime putschiste projette de créer une association pour la lutte contre le génocide (A.C. Génocide). Les statuts sont prêts.

– Le parti sahwanya FRODEBU se désolidarise avec le CNDD. Sendegeya Christian souhaite la fusion du FRODEBU et du CNDD. Le FRODEBU trouve, de son coté, que les deux organisations “sont des entités politiques différentes sous de nombreux aspects”. Au sein du CNDD, de nombreux militants ne trouvent pas cette idée lumineuse.

8 juillet 1997,- Le parti sahwanya FRODEBU écrit au Secrétaire Géneral au sujet du Tribunal Pénal International que demande le gouvernement putschiste.

– En effet, ce tribunal demandé se pencherait sur les crimes qui se sont commis sur 4 jours (octobre 1993) alors que d’autres crimes sont passes sous silence. C’est le cas de 1965, 1972, 1988, 1991 et 1993.Le Frodebu se déclare contre le recrutement à l’armée qu’il considère comme mono-ethnique (Tutsi) et contre les emprisonnements également à caractère ethnique (Hutu).

– Il y a quelques jours les combattants du Palipehutu et les FDD, se seraient affrontées a Cibitoke, des combats qui auraient fait plus de 20 morts. Les FDD ont reproche au Palipehutu de torturer des civils et elles sont intervenues. L’armée en a profité pour massacrer 214 hutu qu’elle a enterré dans des fosses communes et a accusé le Palipehutu d’être responsable de ces tueries. Le Palipehutu (Parti pour la Libération du Peuple Hutu) a été crée en 1980 par Remy Gahutu qui fut assassiné 9 ans plus tard dans une prison de la Tanzanie. Beaucoup de ses combattants ont rejoint les FDD, la branche armée du CNDD, un mouvement multiethnique qui lutte pour le rétablissement de la Démocratie. Contrairement au Palipehutu, la direction du CNDD compte plusieurs tutsi. ” Le CNDD met en doute ces rumeurs, répandues par le porte-parole de l’armée, le colonel Mamert SINARINZI, selon lesquelles le PALIPEHUTU se serait attaqué, du 2 au 6 juillet 1997 à BUHINDO en province de CIBITOKE, aux Forces de Défense de la Démocratie (FDD), bras armé du CNDD. En l’état actuel de la lutte que mène le CNDD pour résister aux assauts meurtriers, à caractère génocidaire, perpétrés à l’encontre de la majeure partie de la population par l’”Armée Monoethnique Tutsi” AMT, de telles actions ne peuvent avoir ni sens, ni efficacité. Même si ce parti clandestin et en voie de désintégration, aux thèses généralement ethnistes, voulait s’attaquer au mouvement démocratique et anti-ethniste que représente le CNDD, il n’en aurait pas les moyens. Par contre, des indications objectives suggèrent plutôt que c’est le major Pierre BUYOYA qui, par de nouvelles manœuvres d’infiltration ou de clonage, tente de ressusciter un « phénomène PALIPEHUTU » et partant le spectre de la rivalité ethnique outrancière pour masquer l’impasse politique dans laquelle il se trouve. Le CNDD tient par conséquent à attirer l’attention sur le danger que comporte un tel stratagème qui, à l’image de ce qui s’est produit en Afrique du Sud, verrait un pouvoir usurpateur, fortement menacé, créer et façonner une force, telle l’INKATA (« PALIPE-HUTU » au Burundi), pour combattre le mouvement de libération (ANC en Afrique du Sud, CNDD au Burundi) et ainsi provoquer une nouvelle hécatombe humaine, aussi désastreuse qu’inutile. Le CNDD profite de cette occasion pour condamner la tentative d’assassinat du président de l’Assemblée Nationale, M. Léonce NGENDAKUMANA. Cette tentative a entraîné la mort du garde du corps de l’épouse du président de l’Assemblée qui, elle-même, a été blessée ainsi que son chauffeur. Certaines sources, non encore confirmées, annoncent que cette tentative d’assassinat visait à forcer le remplacement de M. NGENDAKUMANA par M. Sylvestre NTIBANTUNGANYA, y compris par le biais de mécanismes de corruption de quelques parlementaires du FRODEBU. Enfin, nous tenons à rappeler que le CNDD lutte pour restaurer la démocratie au Burundi et protège les Hutu, les Tutsi démocrates et les Twa pourchassés par l’Armée Monoethnique Tutsi en rébellion contre la démocratie depuis le 21 octobre 1993.”

-Des ressortissants de l’ex-Zaïre demandent le statut de réfugié au Burundi.

– A Kinshasa, une tension s’accroit à la frontière entre l’Angola et la R.D.C … En même temps, M. Annan veut “une nouvelle équipe» d’enquêteurs dans l’ex-Zaïre. Mais Kinshasa, et ses alliés [Rwanda, Ouganda] dont les USA, rétorquent que l’enquête de l’ONU doit remonter jusqu’en 1993. Feu Kabila ne veut pas entendre parler du « massacre des réfugiés à l’Est du Congo par l’AFDL ». Il n’est pas d’accord sur la mission d’enquête de ONU. Entretemps, 13 morts sont à déplorer dans les rues de la capitale congolaise, sans doute des manifestants hostiles à la présence de – soldats tutsis rwandais – dans la nouvelle République démocratique du Congo. « Les gens doivent savoir pourquoi ils manifestent et ce n’est pas clair dans le cas présent », dixit le ministre de l’Information, Raphael Ghenda.

9 juillet 1997, le parti FRODEBU dénonce Net Press et le CONADE [Collectif National des Associations de DEveloppement] qui enseignent la haine. Il demande au gouvernement d’interdire les médias et les associations qui enseignent la haine.

A Kigali, Paul Kagamé, « ministre rwandais de la Défense et homme fort de Kigali », reconnaît l’implication rwandaise au Zaïre, selon Reuter. C’est la révélation, non surprenante, que ce dernier a fait en exclusivité pour le Washington Post. Il a reconnu cette semaine que le régime rwandais avait organisé, armé et soutenu la rébellion de Laurent-Désiré Kabila qui a provoqué en un peu plus de sept mois la chute du maréchal-président Mobutu Sese Seko. Ils ont fourni des hommes et armes à la rébellion. La présence de combattants s’exprimant en Kinyarwanda – la langue rwandaise – et, après la victoire finale, les manifestations dans Kinshasa pour réclamer le départ des “soldats étrangers” ne laissaient pourtant guère de place au doute. “Je crois profondément que les responsables des Nations unies tentent en ce moment de rejeter sur nous la responsabilité de leurs propres erreurs”, dit Paul Kagamé.

11 juillet 1997, le refus de l’O.N.U. face à la demande du Gouvernement Putschiste Burundais d’un T.P.I. limité … Le travail du GRAB (Groupe de réflexion et d’action pour le Burundi)”SCANDALE D’UNE ENQUÊTE A L’ONU” [https://www.burundi-agnews.org/CEI.htm] publié en février 1997 explique de manière argumenté ce refus.

– La réponse de KOFFI ANNAN se réfère au rapport (s/1996/682) qui dit : “des actes de génocide ont été commis contre la minorité tutsi sous l’instigation et la participation de certains fonctionnaires hutu du FRODEBU. Elle a aussi trouvé que des tueries ont été perpétrées contre des hommes, des femmes et des enfants hutu par des éléments de l’armée burundaise et de la gendarmerie et par des civils tutsi”.

– Le Conseil de sécurité va examiner prochainement la situation au Burundi. Kofi Annan entrave le processus de paix, selon Bujumbura

– Le président de la Ligue Sonera, M. Venant Bamboneyeho, est déçu car il y a une série de considérations contradictoires… C’est dommage que le système des Nations Unies transige sur les grands principes du Droit International car le Crime de Génocide est du ressort de ce dernier.

– De son coté, le président de la Ligue Iteka, M. Christophe Sebudandi, trouve que cela n’est pas du tout une surprise. Le problème n’est pas de refuser l’institution d’un tribunal pénal international, mais de la reconnaissance du génocide. Il trouve que dans ces situations, il y a toujours des résistances. C’est donc un combat permanent. Le génocide rwandais, a poursuivi M. Sebudandi, était l’un des plus flagrants. Mais cela n’a pas empêche qu’il y ait des résistances. Cela veut dire que les génocidaires ont des soutiens quelque part d’ou une organisation d’une résistance. Un autre point évoque par le président de la ligue Iteka est que le génocide burundais n’a pas été suffisamment documenté. Le Burundi n’a rien fait pour porter à la connaissance de la communauté internationale son génocide. Nous avons tendance à faire confiance en des documents qui nous viennent de l’extérieur au lieu de confectionner nos propres documents.

-Des combats entre les FAB, et les FDD en provinces de Bururi, Bubanza et Cibitoke se déroulent …

– Le putschiste Buyoya, (avec les jeunes Barundi Bahutu internés dans ses camps de concentrations qu’il force à se battre aux côtés des FAB contre les FDD ) désormais, tente de ressusciter un “phénomène PalipeHutu” … [Communiqué 90].

12 juillet 1997, le chef de la diplomatie burundaise à New-York avec le dossier du Tribunal

13 juillet 1997, Amnesty International accuse le Gouvernement Putschiste Burundais de multiplier ses camps de regroupement pour ne pas dire de concentration. 600 000 civils Burundais sont placés dans 200 camps par l’A.M.T. comme des prisonniers

15 juillet 1997, Amnesty dénonce des centaines d’exécutions au Burundi commises par le régime de Bujumbura. Quant au public de Bujumbura, acquis aux valeur du Régime putschiste, et surtout ceux qui s’appellent désormais – les rescapes du génocide de 1993 – s’inquiètent de l’état d’exécution des jugements rendus, surtout les peines capitales au niveau des chambres criminelles.

– En commune Vyanda, sur le mont Ganza, un affrontement entre militaires et assaillants est en cours … Et en marie de Bujumbura, à Kinama, la Résistance FDD attaque la position militaire de Bukirasazi.

– La réouverture de la frontière terrestre entre le Burundi et la RDCongo …

– Le “chef d’etat major general des FNL” Misigaro Donatien somme la Résistance-FDD de cesser leurs attaques contre ses forces. Il demande de libérer son “haut-officier”, le “colonel” Gashirabake Pascal, alias Savimbi arrêté et détenu par la Résistance FDD “dans des conditions obscures”.

16 juillet 1997, la Tanzanie enquête sur le meurtre d’une famille Tanzanienne à Kigoma, par des soldats de l’A.M.T.

– Cinq civils tués et deux jeunes filles portées disparues à Kinama (Burundi)

– Plus de 574.000 “déplacés” au Burundi, selon les Nations Unies. A Muramviya, la province compte 5 camps de regroupement. Environ 20,000 Barundi sont réparties à Mushikamo, Mpira, Kirehe, Rutegama et Bukeye.

– Les putschistes insistent sur le T.P.I

17 juillet 1997, 51 personnes ont été tuées dans le sud du Burundi par l’AMT.

– Près de 40 civils sont morts à Bujumbura-rural depuis le week-end dernier

18 juillet 1997, le Mail&Guardian titre : « No fences, but the hutus are in prison.» [ « Pas de clôtures, mais les Hutus sont en prison » ].

– L’ONU [Conseil de Sécurité] refuse un tribunal pour juger des crimes de génocide au Burundi par un régime qui commet un génocide en direct.

– Le gouverneur putschiste de Gitega indique que les autorites projettent construire un monument – des victimes du genocide – à Bugendana dans les jours à venir.

19 juillet 1997,toutefois la création d’un tribunal international pour le Burundi, la question reste ouverte (ONU)

20 juillet 1997, la Tanzanie demande au Burundi de retirer ses troupes de la frontière.

– Certains pays voisins ont oublié l’embargo. Le R.D.Congo de Feu Mzé KABILA a rouvert ses frontières avec le Burundi.

– Selon le Mail and Gardian: «Pas de barbelés, mais les Hutu sont emprisonnés »; Amélie Muvuni témoigne de sa détention dans les fameux « camps » du putschiste Buyoya rendant indigne la communauté international pour son inaction.

22 juillet 1997, Les FAB essayent de se repositionner face aux F.D.D. mais en vain à Makamba. Sa tentative en commune de Nyanza Lac a échoué.

De nombreux militaires FAB sont tués.

– La Fédération Internationale des Ligues de Droits de l’Homme (FIDH) et l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT) crée un observatoire au Burundi pour la protection des défenseurs des Droits de l’Homme. Il s’agit -de la France à sa manière- de venir en aide au régime putschiste de Bujumbura. La FIDH et l’OMCT entendent réagir efficacement par voie de cet observatoire surtout quand les défenseurs des Droits de l’Homme ont besoin d’une intervention urgente. Elles donnent une ligne d’urgence ou l’on peut les contacter à tout moment. Cet observatoire va alerter et mobiliser la communauté Internationale. En outre, l’observatoire entend organiser des missions d’enquêtes visant à soutenir, directement au niveau local, des militants des Droits de l’Homme. Enfin, un rapport annuel regroupant toutes les donnes collectées et les actions entreprises sera établi. Cette dernière idée plait énormément la ligue ITEKA … Car ces derniers s’opposent à HRW et Amnesty International …

23 juillet 1997, le Putschiste Pierre Buyoya promet des négociations multipartites burundaises en août …

– La journaliste Domitile Kiramvu et ses collègues de Radio Burundi (RTNB) diffuse dans les radio internationaux que le Mouvement de résistance et de libération CNDD, et sa branche armée, des Forces pour la Défense de la Démocratie (FDD), serait coalisée avec l’ex-FAR, les ex-FAZ, les Interahamwe et des rebelles ougandais pour renverser le pouvoir putschiste du major Pierre Buyoya. Le CNDD dément directement ses allégations qu’il trouve totalement diffament [Communiqué 91].

24 juillet 1997, les autorités rwandaises tentent de pousser par force au retour 2.000 réfugiés burundais

– Le Consultations sur le Burundi sont annoncées pour ce 29 juillet à Dar es Salaam.

– Le major putschiste Buyoya « sur la voie de la légitimité un an après le coup d’Etat » disent ceux qui ne savent pas ou ne veulent savoir.

– A Rome, les négociations en cours bloquent sur le rétablissement de la constitution de 1992. Le Régime putschiste n’en veut plus ! Le gouvernement putschiste avait accepte le retour à la Constitution de 1992 dans les Accords du 10 mars 1997 à Rome.

25 juillet 1997, les Barundi Bahutu “meurent en grand nombre” dans des camps au Burundi.

– La Maison de la Presse au Burundi, agréée au mois de février 1997, par le gouvernement putschiste, en vue d’informer à la communauté internationale sur le Burundi, est désormais fonctionnelle. Amnesty international dit qu’il publie ce rapport pour mettre la lumière sur les violations des Droits de l’Homme liées à la – politique de regroupement – initiée par le gouvernement du Burundi et exige l’arrêt immédiat de cette – politique de regroupement-.

27 juillet 1997, Amnesty international vient de sortir un rapport sur le regroupement de la population au Burundi. Des centaines de milliers de civils barundi bahutu sont forcés de quitter leur demeure, et parqués dans des camps de concentration ou “de regroupement”.

28 juillet 1997, Mohamed Sahnoun, après une consultation avec le putschiste Buyoya Pierre, met en garde contre une “tragédie” si le dialogue ne reprend pas. En effet, les libérateurs F.D.D., de l’honorable Nyangoma Léonard, sont de plus en plus nombreux dans la capitale BUJUMBURA. Mohamed Sahnoun s’est entretenu avec Buyoya et l’UPRONA, selon Reuter.

– Mohamed Sahnoun rappelle que les “regroupés” barundi sont un véritable casse tête-humanitaire (encadré). Malgré que le pouvoir souhaite amalgamer les “Déplacés aux regroupés” burundais. Pour le régime putschiste, il s’agit de la même tragédie.

29 juillet 1997, à DAR, les consultations en vue des pourparlers de paix sur la crise burundaise débutent. Le putschiste Buyoya quitte Adis Abeba, après 6 heures de consultation avec le président et le premier ministre d’Ethiopie. « The East Africans » titre: «Les rivals acceptent de se revoir avec le négociateur Nyerere ».

– A Ruyigi, les réfugiés barundi rentrent massivement de Tanzanie grâce à la sécurisation octroyée par la Résistance FDD.

– Timothy longman de Human Rights Watch mène, sur internet, une campagne contre le regroupement des populations au Burundi. L’Horreur ! Face à l’horreur, l’enquêteur de Human Rigth Watch se dit être un témoin vivant de la situation “dans des camps de regroupement gardés par l’armée et situés dans des régions fermées aux visiteurs étrangers …” où il s’est rendu entre le 5 juin et le 3 juillet 1997. Timothy longman dit que la politique des camps de regroupement a été une conséquence “d’un coup d’état d’inspiration Tutsi en juillet de l’an dernier, les autorités ont regroupe dans les provinces du nord quelques 350 000 personnes”. Il affirme avoir rencontre à KARUZI des adultes de 35 à 40 ans décharnés et dont la peau et les cheveux ont blanchi. Il dit que certains parmi eux sont en train de mourir de faim. [L’ambassadeur de France au Burundi s’était rendu à KARUZI dans les camps de regroupement au mois de février 1997.]

30 juillet 1997, les FAB , selon Reuter, ont tué cinq villageois dans le sud de Bujumbura (Riziba), avant un affrontement sanglant avec les F.D.D. Pour la crise au Burundi, des négociations de paix sont prévus pour le 25 août à Arusha (Tanzanie). Il s’agit des premiers pourparlers publics entre le C.N.D.D. de l’Honorable Nyangoma et la junte Militaire du Putschiste Buyoya.

– Un journaliste étranger, accompagnant le président du FIDA au Burundi, horrifié s’exprime sur les camps de regroupés de son retour à Paris sur France 2 et T.V.5. Ce journaliste a fait un reportage sur les camps de regroupes de Mpanda et Kayanza. Dans ces camps de concentration, «on procède à la déportation de la population hutu qu’on parque dans des camps de concentration fortement quadrilles par les militaires tutsi”. Selon le journaliste, quand l’on pose une question aux militaires, ils ne disent rien. Les Barundi Bahutu disent ne pas avoir le droit de circuler comme ils veulent. Ils doivent être escorté par des militaires dans tous leurs déplacements. Ils ne sont pas libre… A propos du Camp de Regroupés de Kayanza, les internés Bahutu sont forcés à traquer au côté des militaires les Résistants FDD au risque de mourir. Des fois ces Bahutu sont souvent considérés comme des Résistant ou leurs complices par les militaires. Des fois ces mêmes Barundi Bahutu connaissent des représailles des militaires Batutsi. Les ONG œuvrant au Burundi sont au courant de ce génocide en cours…Mais rien ne filtre officiellement !

– Grâce au couloir humanitaire de la Résistance FDD, 300 000 réfugies barundi sont arrivés dans les camps de Kigoma, et Ngara. Les autorités tanzaniennes disent qu’elles sont débordées par ces mouvements des réfugiés. Mais en même temps, cela témoigne de la réalité de la barbarie du régime de Bujumbura.

– Le 1er vol de fret de “Air Tanganyika” (compagnie aérienne de droit burundais) atterrit à Bujumbura aujourd’hui de provenance de Charleroi en Belgique. La Résistance dénonce ce réarmement massive venant de Belgique du régime putschiste du Major Buyoya … L’usine de la FN fonctionne !

31 juillet 1997, la Tanzanie dément fournir de l’aide à la Résistance burundaise.

– La justice du régime putschiste exécute six condamnés à morts à Bujumbura. Les FAB, armée putschiste, font leur justice. Elles viennent de pendre 6 personnes convaincue d’avoir joué un rôle, selon elle, dans les évènements qui ont suivit son putsch et assassinat du président élu Ndadaye en octobre 1993. Il s’agit de Euphrem Banka, Firmat Niyonkenguruka (ancien directeur du lycée de kibimba), Mashine Stanislas accuses d’avoir conduit des hordes de tueurs. Il s’agit également de Bizumukama Pontien, Sabukwasama Edouard, et Nsabimana Damien. Le ministre de la justice et garde des sceaux est M. Térence Sinunguruza.

– Au staff du CNDD et des FDD, on réfléchit sur le sort des réfugiés barundi que veut expulser KIGALI. Une sorte de couloir humanitaire, comme pour l’opération qui a eu lieu du Zaïre vers la Tanzanie (ou les zones “libres “) est envisagé … Le Rwanda veut résoudre rapidement le problème des réfugiés burundais: le H.C.R., encore une fois, se déresponsabilise des 4000 réfugiés Burundais, face à une pression des autorités extrémistes Rwandaise. Le H.C.R., aujourd’hui seulement, remarque qu’il est en contradiction avec la convention de Genève, qui interdit qu’un camp de réfugiés soit installé sur une frontière. « Le camp de Cyangugu”, est à deux pas de la frontière du Burundi. ».

– Depuis quelques jours, la Résistance FDD intensifie son positionnement dans Bujumbura rural, à Kabezi. Le putschiste Buyoya fabrique un PALIPEHUTU (version BUYOYA) depuis un mois. Des indications objectives confirment que c’est le putschiste major Pierre BUYOYA qui, par de nouvelles manœuvres d’infiltration ou de clonage, tente de ressusciter un “phénomène PALIPEHUTU” et partant du spectre de la rivalité ethnique outrancière pour masquer l’impasse politique dans laquelle il se trouve… [Communiqué 92 / CNDD]

– Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, colonel Bayaganakandi Epitace, interdit Mukasi de convoquer un congrès extraordinaire de l’UPRONA.

1 aout 1997, à Genève, l’ONU refuse de changer le rapporteur, Sergio.Pinheiro, sur les droits de l’homme au Burundi suite au revers accusé par la délégation putschiste Buyoya à New York … Dans le camp de putschiste, Rukingama Luc est considéré vraiment comme un médiocre : 2 missions, 2 échecs.

– Le Burundi demande des pressions internationales sur ses voisins, face au compresseur diplomatique et militaire qu’est le C.N.D.D/F.D.D. de l’Honorable Nyangoma .

– Le pouvoir putschiste de Buyoya vient d’acheter un provider «Internet » , selon Barnabet KARORERO, directeur du Centre National de l’Informatique. L’idée est de mettre les étudiants de l’Université de Buja, à l’affût de l’information Burundais dans le monde … Il y a juste 19 888 abonnés au téléphone dans le pays.

– La Tanzanie, selon Reuter, accusé les FAB du putschiste Buyoya d’avoir voulu saboter le processus de paix, en ayant procédé à l’exécution des six citoyens Burundais. Amnesty International et les U.S.A condamnent par ce geste de Bujumbura.

– Cette parodie judiciaire de ce jeudi(C.N.D.D) – «Le CNDD condamne la pendaison de 5 Hutus et un des quatre intellectuels de l’ethnie Twa, Mr Stanislas MASHINI, à la prison centrale de MPIMBA après la parodie judiciaire de ce jeudi à 5 heures du matin par l’appareil judiciaire du régime putschiste. Mr MASHINI est le seul twa opposant connu à la junte militaire qui terrorise les Burundais depuis 1965. Les autres boucs émissaires sont Firmato Niyonkenguruka, Ephrem Banka, Edouard Sahukwasama, Pontien Bizumukama et Damien Nsabimana …  Nous ne pouvons pas tolérer que cet appareil soit juge et partie. En effet, cette précipitation cache mal la volonté des putschistes de Bujumbura à détourner l’attention de l’opinion nationale et internationale des vrais responsables des crimes de 1993 en pendant des boucs émissaires. Sinon, comme nous l’avions dénoncé dans le communiqué N°89 du 24 juin, comment expliquer l’attente de 3 ans et 8 mois pour commencer cette parodie judiciaire? Seule la volonté d’effacer les traces de la réalité peut expliquer cette longue attente ».[Communiqué 93]

– Le ministre congolais des affaires intérieures annule la perception des taxes sur les produits pétroliers à la frontière de Kalundu/Uvira. La République Démocratique du Congo facilite l’entrée du carburant au Burundi.

2 aout 1997, les U.S.A condamnent vivement le geste du régime de Bujumbura.

– Les USA demandent au putschiste BUYOYA de stopper ses exécutions et sa procédure de justice concernant les évènements d’octobre 93. En plus, dit James Foley, par mis les 6 pendus, 5 étaient du parti d’opposition FRODEBU. C’est une provocation grave en vue d’entraver les négociations.

3 aout 1997, le parlementaire Paul SIRAHENDA est assassiné par les FAB

– L’organisation tribaliste AC-Génocide voit le jour. La naissance de cette association de lutte contre le génocide [pro régime putschiste] par Jean Baptiste Ntahokaja sous la présidence du professeur Venant Bamboneyeho … Le comité exécutif se compose de Venant Bamboneyeho, président, de Me Etienne Ntiyankundiye, vice-président, de Chrisostome Harahagazwe, secrétaire et de Serges Kananiye, trésorier.

– Les Résistants FDD s’implantent encore plus dans les provinces de Bururi, de Makamba et de Bujumbura rural.

4 aout 1997, « Oui ! Buja, c’est pour bientôt. »Combats dans Bujumbura-rural: plus de 30 résistants succombent. Une centaine de FAB périssent surpris par les F.D.D.

– Washington demande la fin des exécutions au Burundi, suite à la pendaison de 6 citoyens Burundais et d’un rapport d’Amnesty International assez poignant concernant les crimes de l’Armée putschiste burundaise.

5 aout 1997, la Tanzanie accuse le gouvernement du Burundi de perturber le processus de paix.

7 aout 1997, avec la présence de la résistance FDD qui s’accroit, environ 3.000 réfugiés barundi rentrent chaque mois de Ngara (Tanzanie).

8 aout 1997, le président Mugabe condamne les exécutions organisées par le régime putschiste au Burundi. La Tanzanie et l’Ouganda demandent la fin des exécutions au Burundi.

– Les combats entre FDD et FAB au sud du Burundi continuent … Les militaires FAB tombent comme des “petits pains” selon les FDD.

11 aout 1997, le régime putschiste du major Buyoya compte se rendre à Arusha, tout en critiquant la Tanzanie. Elle est contrainte …

– Les partis politiques burundais sont invités officiellement aux pourparlers d’Arusha.

– L’assassinat d’un élu du Peuple (C.N.D.D)- « Le CNDD condamne l’assassinat du parlementaire Paul SIRAHENDA le 3 Août 1997 par l’Armée Monoethnique Tutsi en rébellion contre la démocratie depuis 1965. Ce meurtre odieux porte à 23 le nombre d’élus du Peuple assassinés depuis le putsch militaire rampant du 21 octobre 1993 au 25 juillet 1996. » [Communique 94]

12 aout 1997, une réunion ministérielle régionale sur le Burundi est convoquée samedi prochain à Kampala.

– Des centaines de morts entre un affrontement des F.D.D et FAB …

– Depuis juillet, des sources évoquent plus de 600 morts dans des combats opposants les résistants PALIPEHUTU et FDD.

– Le Gabon expulse des réfugiés Barundi, en les envoyant à la mort par ce geste.

13 aout 1997, des députés tanzaniens reprochent au gouvernement putschiste burundais son silence sur des incidents à la frontière avec le Burundi.

– L’UE condamne l’exécution de six détenus au Burundi.

– La résistance -FDD se rapproche de Bujumbura.

– Des assignations sont lancées contre des personnes accusées de “poseurs de mines” dans la capitale de Bujumbura. 11 personnes comparaitront au parquet de Bujumbura en date du 16 septembre 1997.

– Pourtant dans le dossier “mine”, il est connu que c’est d’abord une affaire d’expert militaire. A Bujumbura, tout le monde sait que ce dossier à avoir avec une querelle interne au sein des FAB …

14 aout 1997, les exécutions extrajudiciaires se poursuivent. Quatorze Barundi viennent d’être condamnés à mort. Cette parodie judiciaire doit cesser [CNDD/FDD ; USA ; Amnesty International ; FRODEBU etc.]. “L’histoire ne pourra reconnaître ses jugements ! Leur injustice est flagrante. Il n’y a pas de contradicteur ! “.

15 aout 1997, une Campagne diplomatique burundaise avant l’ouverture des négociations du 25 août est entreprise.

– Le PAM double son aide au Burundi. Mais le régime détourne la majeur partie de l’aide à combattre la malnutrition dans les camps de déplacés burundais. Or le PAM souhaite en premier venir en aide aux “regroupés” qui meurent en grand nombres quotidiennement.

-Le système judiciaire burundais a besoin d’une aide d’urgence, selon les Nations unies. Les USA estiment qu’il faut qu’elle cesse ces condamnations injustes au plus vite sur les évènements de 1993.

– Ambroise Niyonsaba est nommé ministre putschiste burundais chargé du processus de paix… Les putschistes s’embarquent dans une charmante offensive de pourparlers multipartites…

16 aout 1997, une rencontre régionale sur les sanctions contre le Burundi a lieu.

– Le tribaliste président, Rutamucero Diomède, du PA-puissance pour l’Autodéfense -Amasekanya- (organisation à base clanique) dénonce les négociations avec “les génocidaires” (-la résistance -) et s’oppose à la médiation de Nyerere pour son penchant vers le CNDD.

17 aout 1997, les responsables africains favorables au maintien des sanctions face à l’horreur et la honte des camps de concentration contre les populations barundi bahutu.

18 aout 1997, 12 tués et 5 blessés par l’explosion d’une mine à Rutunga. La guerre interne au sein des FAB semble se poursuivre…

– A Bubanza, à l’approche des négociations, les résistants- Palipehutu s’affronte à ceux des FDD…

19 aout 1997, -dans une conférence de presse accordée à Kinshasa, l’ex-président tanzanien, Feu Mwalimu Julius Nyerere souhaite le maintien des sanctions économiques contre le Burundi parce que le gouvernement du Burundi n’a pas respecte ses engagements notamment le rétablissement des partis politiques et le fonctionnement de l’Assemblée Nationale.

– Le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique agrée l'”association pour la lutte contre le génocide” [ -AC Génocide-véritable outil du gouvernement putschiste] par l’ordonnance ministérielle n° 530/321/ du 19 août 1997. Depuis juillet 1996, arrivé au pouvoir du dictateur putschiste Buyoya, plusieurs activités sont organisées chaque 21 du mois, financé par le Régime.

– Le vice-président de l’association, Me Etienne Ntiyankundiye se réjoui de cet agrément qui constitue un pas important vers la formalisation d’une lutte efficace contre le génocide au Burundi

– A Bubanza, les combats entre les FAB et la résistance-FDD se poursuivent. Deux pilonnes électriques ont brulés. Les lignes électriques sont coupées.

21 aout 1997, un nouvel avertissement de l’envoyé spécial de l’ONU et de l’OUA vis à vis du régime putschiste de Bujumbura est proféré …

– Le régime putschiste de Bujumbura, lui, demande la levée des sanctions pour favoriser le processus paix, selon elle.

-Des sources humanitaires de la RDC Congo rapportent que les opérations de rapatriement forcé de Shabunda, Lulingu et Katshungu d’environ 15 000 réfugiés barundi sont en cours. « L’Orphelin du Burundi » condamne ses rapatriements forcés par les Forces Armés de la R.D.C…

22 aout 1997, le gouvernement putschiste burundais demande le report des négociations d’Arusha.

-Les humanitaires: la Situation nutritionnelle est alarmante au nord-ouest du Burundi, selon ACF.

– A Kayanza, le régime putschiste a promis de démanteler les camps de concentration à la Communauté internationale.

– Mais la population proche du Régime ne veut pas. “Les gens à Kayanza” s’inquiètent de la sécurité qui risque d’être perturbé a cause de ce retour massif dans les collines. Les ONG étrangères ont averti le Régime putschiste du Major Buyoya que si les camps ne sont pas démantelés -82 000 Barundi Bahutu internés- vont périr avec la saison des pluies qui arrive.

– A Muramviya, en commune de Rutegama, 2 camps sur 4 vont être fermés c’est – à – dire cela concerne – 28 000 Barundi Bahutu – si le gouvernement putschiste tient parole.

23 aout 1997, la Tanzanie accuse le Burundi de masser des troupes à sa frontière.

-Le gouvernement putschiste burundais réaffirme qu’il n’ira pas lundi à Arusha. Les négociations d’Arusha commence lundi, avec ou sans, selon Julius Nyerere… Le CNDD confirme sa présence aux négociations, mais pas celle de son président Nyangoma Léonard.

24 aout 1997, entre MUKASI (Président de l’UPRONA) et le putschiste Major Buyoya rien ne va plus. Le président de l’Uprona M. Charles Mukasi s’érige contre la politique du gouvernement du putschiste BUYOYA visant à diviser le comité central de son parti [composé de Antoine Nduwayo, Libère Bararunyeretse, Jean Baptiste Manwangari, Ambroise Niyonsaba, Astère Girukwigomba, Gabriel Toyi, Frédéric Ngenzebuhoro, Kagimbi Laurent, Martin Sindabizera, Charles Nditije et de madame Victoire Ndikumana]. Depuis le 7 juillet, Girukwigomba Astère, Niyonsaba Ambroise et Nditije Charles ont été désignés par les services de la présidence de la république comme représentants de l’Uprona …

25 aout 1997, des réfugiés Burundais sont arrivés à Luau en province de Moxico en Angola, après des nombreux longs jours de marches. Là, ils sont délaissés.

– Les négociations burundaises d’Arusha sont arrêtées. M. Ntibantunganya est “frustré”. Le FRODEBU est “déçu”, de n’avoir pu aller à Arusha. Toutefois, dans un document rendu public à l’occasion de l’ouverture des négociations d’Arusha qui n’ont pas pu avoir lieu, le FRODEBU a fait un recensement minutieux de tous les responsables administratifs du pays. De la présidence de la république à l’administration communale en passant par les administrations centrales, les projets et les sociétés paraétatiques, aucun détail n’y est négligé. L’objectif de ce recensement est de montrer qu’au Burundi il y a un fait d’apartheid.

– Un attroupement de militaires tanzaniens prés de la frontière entre le Burundi et la Tanzanie fait peur au Régime putschiste de Bujumbura. Mohamed Sahnoun appelle le Burundi et la Tanzanie au calme.

– Les plaintes des milices putschistes concernant la politique que mène le Major Buyoya « trop centrée sur les querelles des rebelles » au lieu de l’être sur l’ « Union » des troupes… Le camp des putschistes est de moins en moins certains du putschiste BUYOYA !

26 aout 1997, la Tanzanie déclare ne pas avoir l’intention d’attaquer le Burundi. La déception et la colère se lit parmi les Burundais présents à Arusha. La résistance burundaise dénonce la “mauvaise foi” du régime de Bujumbura.

28 aout 1997, la Mission d’Observation des Droits de l’Homme, sise à Genève, affirme qu’elle a été visiter ces derniers jours des camps de regroupement situés dans les provinces de Kayanza, Karuzi, Muramvya et Makamba où les conditions de vie de ceux qui s’y trouvent sont “très précaires”. Elle a trouvé que “les populations regroupées pâtissent toujours autant du manque de soins de santé de base ou d’aliments en suffisance et n’ont souvent pas la liberté d’aller cultiver leurs champs”.

– Des combats entre résistants-FDD et FAB ont lieu en Mairie de Bujumbura (Mutanga Sud), et Bururi (commune de Buyengero)

29 aout 1997, M.Sergio PINHEIRO, rapporteur spécial des Droits de l’Homme au Burundi, est interdit de séjour au Burundi par le régime putschiste du Major Buyoya.

30 aout 1997, un Sommet régional sur le Burundi est prévu mercredi, selon le ministère tanzanien des AE.

– L’émissaire des Etats-Unis dans les Grands Lacs est à Bujumbura pour consultations.

La reprise des échanges commerciaux entre le Burundi et la RDCongo est lancée pour faire comme un pied de nez à Feu NYERERE.

31 aout 1997, les organisations présentes à Arusha [Jean Minani(Frodebu), Mathias Hitimana (PRP), Isidore Nyaboya (Parena), Joseph Karumba(Frolina), Schadrak Niyonkuru(PP), Deogratias Niyonzima (Sojedem), Etienne Karatasi(Palipehutu)] ont signé un document qui indiquent qu’ils ont eu des entretiens à Arusha avec “le facilitateur Nyerere”. Les participants ont condamné “le régime du Major Buyoya” qui a refusé de participer aux négociations d’Arusha et qui a aussi “empêché aux partis et personnalités résidant au Burundi de se rendre dans ces négociations”. Ils trouvent que les raisons avancées par “le régime illégal du major Buyoya”, tels “le prétexte de sécurité”, la partialité de feu Nyerere et “une éventuelle guerre que la Tanzanie serait en train de préparer contre le Burundi”, sont insensées et dénuées de fondement. Les participants “reconnaissent toujours l’impartialité de Nyerere de par son passé politique. Ils condamnent “avec fermeté le major Buyoya et ses partisans qui osent porter des insultes inacceptables à l’endroit de cet illustre et digne fils de l’Afrique dont ils acceptent et soutiennent la médiation dans la crise burundaise…”. Les signataires “condamnent énergiquement le régime du major Buyoya qui vient de prouver son arrogance à la face du monde” en constituant un obstacle a la paix au Burundi “

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