M. Charles Ndayiziga, directeur du Centre national d’alerte et de prévention des conflits (Cnap)  Photo: PPBDI. COM
M. Charles Ndayiziga, directeur du Centre national d’alerte et de prévention des conflits (Cnap) Photo: PPBDI. COM

A Bujumbura, la semaine dernière ( du lundi 8 au dimanche 14 décembre 2014), M. Charles Ndayiziga, directeur du Centre National d’Alerte et de Prévention des Conflits (CENAP) s’est exprimé sur le processus de réconciliation des Burundais [ https://www.burundi-agnews.org/histoire_du_burundi.htm ] , notamment la mise en place récente de la Commission nationale Vérité Réconciliation (CnVR).
Avec son organisation le CNAP, M. Charles Ndayiziga, de manière louable à prime abord, souhaite rapprocher des associations des familles des victimes burundaises -pour- qu’ils puisent se parler. Ce qui est, pour le CENAP, un pas important  de ce processus de réconciliation. Il veut rapprocher les victimes de toutes les tendances ethniques et promouvoir leur compréhension mutuelle afin d’éviter, selon son organisation, une mémoire parallèle se nourrisant  de la méfiance et des divisions. En 2012, suivant cette philosophie,  à l’initiative du CENAP,  des associations de  victimes  burundaises se sont regroupées au sein du Centre d’appui et de réflexion des associations des victimes des conflits sociopolitiques qui ont endeuillé le Burundi (CARAVI).

Il y a un – Oui Mais – dans cette démarche de bonne volonté car le CENAP doit avant tout, comme précondition, accepter la vérité des faits – qu’il a eu au Burundi ( tout comme dans de nombreux autres pays du monde à cette époque. Exemple en Chili ) une dictature militaire meurtrière, celle des Bahima burundais ( Micombero, Bagaza, et Buyoya ), qui a régné de 1965 à 2005 [1], portant sur son dos – le fameux génocide-régicide des Barundi – [ https://www.burundi-agnews.org/genocide.htm ] avec plus de 4,5 Millions de victimes …
Le Burundi, d’aujourd’hui approche les 9 Millions d’habitants. En 1972, il y avait 3 Millions de Barundi.  C’est à dire que ce génocide – transgénérationnelle- a touché grosso-modo tous les Barundi.
Le CARAVI regroupe moins d’associations de – “Bahutu [2]” Barundi – victimes du Génocide ci-haut cité que d’organisations de Bahima burundais qui se plaignent d’avoir tout perdu pendant la guerre civile burundaise de 1993 à 2003 [ https://burundi-agnews.org/guerre_civile_burundaise_1993_2003.htm ] qui aura été le seul véritable conflit armée pendant le règne de la Dictature militaire malgré les lectures révisionnistes qui souhaitent apporter la confusion pour que personne ne se retrouve dans leurs soi-disant  “nombreux conflits sociopolitiques ou guerres interethniques ” ayant existé, alors qu’il ne s’agissait que de pures massacres -unidirectionnelles- de citoyens Barundi non armées…
La CnVR burundaise aura justement comme fonction première de revenir sur la responsabilité de ce qui aura été le 1er génocide  des Grands Lacs africains avant celui du Génocide des Tutsi du Rwanda en 1994.

Cette posture, consistant à nier que c’est  – la Dictature des militaires Bahima burundais [ https://www.burundi-agnews.org/criminalisation.htm] qui est – la seule responsable du malheur –  qui aura été celui du Burundi pendant près de 40 ans [ https://www.burundi-agnews.org/Exdroite.htm ] – est la signature de l’Extrême Droite Hima Burundaise EDHB [ https://www.burundi-agnews.org/Exdroite.htm ].  Il s’agit d’un positionnement révisionniste.
Les organisations du CARAVI  ont adopté, sous l’œil avisé du CENAP, en 2012, la date du 15 décembre de chaque année comme “Journée nationale dédiée à la mémoire des disparus “des conflits sociopolitiques qui ont endeuillé le Burundi” ( formule erronée comme rappelé plus haut car unidirectionnelle – Etat Bahima contre ses citoyens “Bahutu”[2] Barundi ), essayant de la sorte de court-circuiter – la journée du 29 avril –  qui est, depuis plus de 40 ans, la référence chez les victimes du Génocide-Régicide du Burundi, survenu sous la Dictature des Bahima burundais.

[1] sauf sous les 3 mois de gouvernance démocratique sous  Feu NDADAYE Melchior en 1993
[2] Mot péjoratif en Kirundi que le colon a attribué aux clans Barundi régnant sous l’ancien Royaume millénaire des Barundi -In-
goma y’Uburundi – en vue de les marginaliser ou de les “chosifier”    …

DAM, NY, AGNEWS, le  lundi 15 décembre 2014

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