Burundi: Hutu ou Bahutu (Barundi).
A
quelques jours des festivités du Cinquantenaire de l'Indépendance du
Burundi, il est intéressant de s'interroger sur l'identité des Barundi.
L'ont-ils réellement retrouvé depuis 1962 à nos jours ? AGnews a
essayé de répondre à cette question en présentant les Hutu ou Bahutu du
Burundi, qui selon l'Histoire de ce pays, semblent avoir été les
véritables artisants de l'ancien Royaume Millénaire africain de
l'Urundi. AGnews revient sur la création du Palipehutu en 1980.
Aurait-elle été la résultante d'un phénomène similaire à l'acculturation
? Et la place du média dans tout cela ?
1. La Grande Histoire du Royaume Millénaire de l'Urundi ou l'Histoire des Bahutu du Burundi.
1.a). L'Urundi : La Religion (le Monothéisme) et l'Etat.
L'âme
ou l'existance de l'Urundi ( dit Burundi ) vit depuis - 15000 av.
JC. A cette époque, dans la région des Grands Lacs en Afrique, plus
précisement dans la vallée du Nil , se révèlent les religions
traditionnelles africaines qui sont les plus anciennes du monde ( Selon
certains historiens, la source du monothéisme est à situer en Afrique
).
A
- 2370 av.JC , sous le Pharaon Nefer-ka- Rê (Pepi II), des échanges
entre les Egyptiens et la Région des Grands Lacs étaient nombreuses.
Au niveau de l'Urundi, il y avait un Royaume (un Etat) similaire à l'
Ancien Empire Egyptien et au Royaume du Kerma avec sa dynastie des
Pharaons noirs. On situe ce royaume entre -2370 av. JC à - 1210 av.JC.
Les
Barundi des clan des Balenge ( Barenge ou Balengwe) commenceront la
fondation de leur dynastie avec une conception affirmée d'un Etat qui
comprend des citoyens qui ont une valeur religieuse ( une ou des
religions) commune.
1.b).
Le Royaume millénaire de l'Urundi : Les Dynastie des Balenge, des
Bahanuzi, des Bega[1], des Baganwa. ( De - 1210 av.JC à 1966 ap. JC )
Avec
certitude, on sait qu'entre - 1210 av.JC [ confirmé par les
découvertes à Mubuga (Gitega / Burundi)] débute la dynastie de Balenge
( Barenge ou Balengwe) . La maîtrise de l'art de forger le fer fera
de ce Royaume de l'Urundi un des plus puissants états militaires du
monde à cette époque. Le début du mythe des "seigneurs de la lance"
sont à situer à cette période ( entre -1210 av.JC à 1410 ap. JC ). Au
15 ème siècle, Jabwe ou Jabré serait le dernier monarque du clan de ces
fameux Balenge.
Le
Muganwa (Prince) Baranyanka Pierre, un descendant de Ntare Rugamba
(Mwami de l'Urundi), attestait avoir rencontré un Mulenge ou Murenge (
du clan des Balenge ou Barenge) vers les années 1930 qui lui aurait
parlés de quelques unes des épopés de ce clan des Barundi, quelque
peu légendaire, qui aurait atteint un très haut degré de civilisation à
une époque de l'Histoire du Monde.
On
situe entre le 7ème et le 12ème siècle, l'existance d'une dynastie des
Bami (rois) Barundi qui auraient été des descendants de Ryangombe ou
Kiranga (une sorte de prophète comme l'a été Jésus ou Mahomet chez
les musulmans ). Les Barundi auraient eu dès lors une Dynastie de Bami
(rois) - prêtres entre 600 ap.JC à 1100 ap. JC en pleine période
Balenge. Un pacte entre les clans des Balenge et les Bajiji Barundi
semble être présent au travers d'une haute dimension cultuelle de la
société Rundi.
Une
période trouble dans l'Urundi entre 1320 ap.JC et 1380 ap.JC va
apparaître. L'accord Balenge / Bajiji tombera à l'eau. Pourquoi ? Peut
être au profit de celle qui unira les Bega aux Bajiji. Ce pacte
Bega/Bajiji semble avoir été scellé du coté Bajiji par Horandazi [père
de Mitimigamba] et Bakeba [père de shaka]. Comme l'écrit le Muganwa
(prince) Charles Baranyanka (2), la Dynastie des roi Bega va régner
de 1320 à 1350 avec Mwezi Kayobera et de 1350 à 1380 on aura un
Mutaga et un Mwambutsa. Cette Dynastie règne en superposition avec
les monarques Balenge.
Cette
période d'incertitude ( avec cet Etat Urundi où règne deux dynasties
en parallèle ) se termine avec l'accord que vont sceller les Bajiji et
les Bahanza de l'Urundi au début du 15ème siècle. C'est la naissance
de la Dynastie des Baganwa ( Bami porteurs des noms Mwesi - Mutaga
-Mwambutsa-Ntare) . Ntare Rutsatsi mettra fin au règne de Jabre (qui
aura été le dernier monarque du clan des Balenge) et écartera les visés
de Ruhinda (du clan des Bahima) sur la centre de l'Urundi.
C'est
en 1420 que commence réellement le règne de Ntare I Rushatsi au coté
des Bahanuzi (une dynastie de Devins /Prophètes du clan des Bajiji)
Mitimigamba et Shaka.
1.c).
De 1896 à 1889 , les premières expéditions allemands font face aux
redoutables Badasigana (nom des guerriers - ou soldats - du Mwami
Mwezi IV Gisonga alias Gisabo).
Parmi les premières expéditions allemands, certaines
sont totalements décimées. Il faudra attendre le Traité de Kiganda en
1903 pour permettre aux soldats germaniques de pouvoir respirer à demi
poumon. Il s'agit du premier pacte de ce genre. Cet accord lie les
Barundi aux Germaniques.
La défaite des Allemands pendant la guerre mondiale 1914-1918 mettra à mal ce pacte Barundi/Germains.
L'Urundi sera octroyé à la Belgique par la Société des Nations ( ancêtre des Nations Unis ).
1.d). Les Barundi et les Belges n'ont jamais signé d'accord ...
En
1917, les autorités belges abolissent l'autorité des Bami et des
Baganwa Barundi. Mais en réalité, l' entente nationale des Bahutu des
clans Bahanza/Bajiji tiendra jusqu'en 1926 à la mort par pendaison
(brulé ou fusillé par les Belges ) de Kanyarufunzo dit Runyota qui
semble être le dernier Muhanuzi à avoir régner avec un Mwami (
MWAMBUTSA IV ). Il a été assassiné alors qu'il souhaitait annoncer la
venue d'un nouveau monarque ou Mwami portant le nom de NTARE V, mettant
fin au règne de MWAMBUTSA IV. A cette période, les Belges vont imposer
une réforme administrative destructrice fondamentalement des
institutions du vieux Royaume sacré des Barundi. Exit le code ésotérique
( la Constitution ) des Barundi !
1.e).
En juillet 1962, la colonisation Belge prendra fin et l'ancien Royaume
de l'Urundi redeviendra pleinement indépendant sous le nom de Burundi.
La monarchie des Baganwa (avec le Royaume du Burundi ) prendra fin en
1966 suite à un coup d'Etat Militaire des Bahima burundais soutenus par
la France.
Le
retour au Royaume de l'Urundi sera pénible à cause des agents du
néocolonialisme : Les Bahima burundais. C'est ainsi qu'- En 1961, le
Prince Rwagasore est assassiné ; - En 1962, les princes Batare sont
exécutés ; - De 1965 à 1969, plus de 10.000 citoyens Barundi royalistes
sont exécutés ; et en 1972 arrive le Génocide des Barundi par les Bahima
burundi. Pendant 4 décennie, c'est plus de 4,5 Millions de Barundi (les
enfants du Royaume ) qui seront victimes de la Dictature féroce des
Bahima (Micombero/Bagaza/Buyoya).
Il
faudra attendre novembre 2003, la fin d'une guerre civile burundaise
commencée en 1993, qui aura duré une décennie, pour que les enfants de
l'ancien royaume millénaire de l'Urundi reviennent victorieux au
Pouvoir. Aujourd'hui, ils ont à nouveau le Destin du Burundi en main.
Il importe en conclusion de retenir que cette Grande Histoire du
Royaume Millénaire de l'Urundi qui a fait - un break - en 1966 jusqu'en
2003 a été l'oeuvre de Barundi que le colon (ou le néocolonialisme ) a
pris la necessité d'etiquetter de l'ethnie "Hutu" ou "Bahutu". C'est à
dire tous ces clans Balenge, Bajiji, Bahanza etc., qui ont fait cette
Histoire merveilleuse, sont devenus de l'ethnie des Bahutu (classés
Hutu).
2. La création de l'"ethnie" Hutu ou des Bahutu.
2.a). Que signifie Hutu ou Muhutu (Bahutu au pluriel) en Kirundi ?
Définition
: Partons de l'expression « umuhutu wanje» . Le mot « hutu » n'a
aucune connotation ethnique en Kirundi. Il signifie tout simplement
celui qui dépendant de (mon dépendant); le protégé de ; le sujet ; le
domestique ; ou le manant . « Sindi umuhutu wawe » se traduit « je
ne suis pas à ton service » ou « je ne suis pas ton bonhomme à tout
faire» ...
Ce qu'il faut retenir est qu'il y a derrière ce qualificatif « hutu »
une connotation ironique et hautement péjoratif en Kirundi.
2.b).
Depuis près de 150 ans (à nos jours), les enfants du Royaume de
l'ancien Urundi, devenu Burundi en 1962, sont victimes d'une campagne de
"com" (communication) vouée à les dénigrer pour les objectifs de
la colonisation ( et du néocolonialisme ), sous le principe de "Divided
at Imperium" (Diviser pour régner). C'est dans ce cadre qu' il faut
comprendre l'étiquette péjorative que les Colons ont octroyé à leurs
adversaires déclarés : Bahutu (se prononce Bahoutou, le U devient OU en
Kirundi).
C'est
un peu comme aujourd'hui la stratégie consistant à distinguer parmi
les Arabes : ceux qui sont avec -al quayida- (les mauvais, les
terroristes) ; et les autres (les bons). Au Moyen Age, on distinguait
les hérétiques (destinés au buché) et les autres (les bons) ... Il
s'agit là d'une trace bien distincte d'une culture empreint d'un
manichéisme certain.
Au
Burundi, les vaillants guerriers du Mwami Mwezi Gisabo ont fait
l'erreur de donner une correction à quelques bataillons du Keyser
Guillaume. Pourtant les Allemands pensaient que c'était du tout cuit !
Ils pensaient que comme à la Conférence de Berlin, ce morceau d'Afrique
leur avait été donné, qu'ils allaient s'y promener sans trop de soucis.
Certes la "National Geographics" (Burton et Stanley) leur avait prévenu
qu'il y aurait quelques entraves mais pas comme cela.
2.c). Création de Mythes et de thèses.
Tout
part d'une tradition, celle d'insulter (jusqu'au mépris) celui que
l'on va combattre. Paraît-il cela donne de la force ... Pour la
réussite de la colonisation des Mythes et des Thèses vont être créer
pour la circonstance par des gens comme Oskar Baumann, Richard Kandt,
Vansina, Hans Meyer, Schumacher, Kretschmer,Seligman,Speke,J.M. Van der
Burgt, J. Gorju, Pagès, Léon Classe , Jean Hiernaux etc.
L'idée
était d'étiquetter les adversaires sérieux (les mauvais) et les autres
( les bons , les adjuvants ) dans les Colonies.
Ces
derniers ( les créateurs de Mythes ou de thèses ) se donneront comme
mission de faire ou de rendre "Hutu" les enfants du Royaume Millénaire
de l'Urundi. Le qualificatif trouvé est péjoratif. Il renvoie
directement au même sentiment qu'avaient les esclaves noirs en Amérique
lorsque les esclavagistes leur donnaient un nom : Celui de leur maître.
L'Homme est rabaissé ! Tous les clans importants du Royaume de l'Urundi
vont se voir qualifier d'origine ethnique "Hutu". Il s'agit de les
rabaisser ou de les diminuer au niveau moral ... Et ce, pour des
générations !
Les
vaillants clans batisseurs de l'ancien royaume millénaire de l'Urundi
seront qualifiés : - de représentants des cultivateurs ( des
agriculteurs / des paysans) ; - de ceux qui possèdent peu ou pas de
vaches ( on dirait aujourd'hui, ceux qui ont le moins d'argent -les
fauchés- ) ; - de « négroïde pycnique » ou de ceux qui ne sont pas «
pasteur leptosome» ( C'est à dire en d'autres mots qui n'est pas «
Européens noirs ») ; - de ceux qui ne sont pas « hamite» (La thèse
hamitique) c'est à dire qui ne sont pas - métis des lignées de Sem et
de Cham, qui ne sont pas « Sémites chamitisés »; - de ceux dont les
origines ne sont pas « galla » (peuple d'Éthiopie et d'Égypte); - de
ceux qui ne sont pas nilotique, ; - de Bantou ; - de ceux qui ne sont
pas «Abyssins monophysites» ; de représentants du « peuple » ou de ceux
qui ne sont pas « aristocrate » ; de non guerriers ; de non seigneurs
(non féodaux) ; de ceux qui ne sont pas Normands ; de la « race »
faite pour ne pas gouverner ; de ceux qui ne sont pas Wallons (le
Flamand) ; de ceux qui n'ont pas la bonne taille, la meilleur proportion
du corps, le bon trait, et la bonne pigmentation (blanc) (les thèses
anthropométriques); et puis ces dernières années seulement de celui qui
n'est pas "juif d'Afrique" etc.
Les
mêmes procédés sont encore de nos jours utilisés par la - géopolitique -
contemporaine des Grands Lacs. Il s'agit d'un code qu'utilise le
néocolonialisme pour se situer géostratégiquement dans la Région des
Grands Lacs. Au Burundi, par exemple, les Accords d'Arusha en sont un
très bel exemple avec son partage ethnique.
3. Le Palipehutu.
3.a).
Dans l'entourage des militants Barundi de l'après génocide de 1972, on
se souvient des débats fumants en 1980 lors de la création du
"Palipehutu". Le nom "Palipehutu" n'était pas très évident. Pour les
anciens qui étaient en Belgique, ce nom Palipehutu ne faisait pas
l'unanimité -le Peuple des domestiques ou des manants- ... " - Où est
passé notre fierté", disaient-ils ! Surtout que parmi ces derniers
certains portaient le nom de -Murengerantwari- ... D'après les dires,
ce serait les Démocrates Chrétiens Belges qui leur auraient sugéré le
nom Palipehutu. D'autres en Tanzanie disent que Feu Gahutu Rémy (le
créateur officiel du Parti ) aurait été inspiré par Mzee Julius Nyerere,
Président de la Tanzanie en personne ... De plus, avec le nom que sa
grand-mère lui avait donné -Gahutu-, pour cet homme originaire de
Muramvya (la Province sacré du Royaume de l'Urundi), le nom "PalipeHutu"
lui était peut-être prédestiné. Pensait-il !
L'idée
de ceux qui avaient créé le Palipehutu était de rassembler -les Bahutu
face aux Batutsi- , comme les Démocrates Chrétiens Belges ou Nyerere
leur avaient sugéré ... "Il fallait faire face au pouvoir Tutsi au
Burundi ", disaient ces experts étrangers. Le problème était, comme on
l'a évoqué dans l'article - Tutsi ou Batutsi - [3], que la majorité des
Batutsi burundais étaient les "Balusi (les notables)" sous le Royaume
millénaire de l'Urundi. Ces derniers étaient devenus des Bahutu sous la
colonisation belge (voir les réformes administratives des années 1920 au
Burundi). Il s'agit en gros des fameux "Tutsi surgis de nulle part qui
ont toujours été assimilés aux Hutu et traités comme tels"[4].
Toutefois
l'impact de la création du Palipehutu a eu lieu dans la société
burundaise ou Rundi, comme aux USA des années 1960 avec le "Black is
Beautifull", qui signifiait "le noir (l'afro américain) est beau" !
De manière inconsciente, les enfants de l'ancien Royaume de l'Urundi,
devenu Bahutu ( par la colonisation ), se sont automatiquement réveillé
pour faire face aux régimes oppressants et sanguinaires des Bahima
burundais (Micombero/Bagaza/Buyoya).
Pour
les Bahima Burundais au pouvoir, que les Belges avec leur réforme des
années 1920 avaient étiquetté ou élevé au rang de - Batutsi - ( ou
Balusi - notable -) dans la société burundaise, alors qu'en réalité,
il n'en était rien (tout au contraire), la création du Palipehutu
était une aubaine.
Les
Bahima burundais pouvaient dès-à-présent tenter de rassembler les
Batutsi Barundi à leur cause ! C'est à dire : " Désormais, il y a ceux
qui se nomment Bahutu et nous (avec vous ) les Batutsi ! ". Depuis la
République, les Bahima burundais [5] ont toujours espéré être reconnu
comme des Batutsi par les Barundi (car ils l'étaient seulement par les
Colons). Une perche était donc tendue avec la création du Palipehutu !
N'oublions pas qu' être nommé Batutsi, c'est porté derrière soi une
grande partie de l'Histoire du Royaume Millénaire de l'Urundi. Il
s'agit d'un grand prestige et surtout un important héritage ...
3.b).
Les Accords d'Arusha en 2000 ont confirmé cette vision en affirmant que
la nature du conflit du Burundi était la question ethnique - entre les
Bahutu et les Batutsi -. Depuis, le Burundi a institutionalisé les
ethnies Hutu et Tutsi jusqu' à nos jours.
Aujourd'hui
encore en 2012, de nombreux Bahutu- burundais ou Barundi ne savent pas
qu'ils sont les héritiers, par leurs ancêtres (D'où l'importance de la
connaîssance généalogique ), de cette Grande Histoire du Royaume
Millénaire de l'Urundi. Ils ne savent pas qu'ils sont - les véritables
enfants de l'ancien Royaume de l'Urundi -... A quelques jours de la fête
de l'Indépendance qui a 50 ans au Burundi, il y a certes un travail de
communication (média) nécessaire afin que les jeunes Barundi ne
perdent pas leur culture d'origine mais aussi, et peut-être surtout, ne
s'approprient cette nouvelle - culture falsifiée - dont les germes sont
portées par les Accords d'Arusha.
DAM, NY, AGNEWS, le 29 juin 2012.
Notes :
[1]
Voir actes publiés sur le Colloque qui a eu lieu à Bujumbura
(Burundi) en 1979 sur la « Civilisation Ancienne des Peuples des Grands
Lacs ». Les Bega, que d’autres pensent être ultra-tutsi, se retrouvent
dans les trois ethnies avec les pourcentages contraires à l’opinion
habituelle (Hutu = 78,22 ; Tutsi= 21,36 ; Twa= 11,76).
[2] Charles Baranyanka. Le Burundi, Face à la Croix et à la Bannière. (2009)
[4]
Burundi La saga d'Arusha (De la Conférence Nationale Manqué aux Accords
d'Arusha), Jean Marie Sindayigaya, Editions ARIB, 2003, p.47