Le brouillard se dissipe très
lentement sur le tragique exode auquel ont été contraints, il y a environ
deux semaines,plusieurs dizaines de milliers de ressortissants du Burundi,
en grande majorité Hutu, à destination du Rwanda. De Genève, où il a
rencontré, dimanche, le secrétaire général des Nations Unies, M. Javier
Perez de Cuellar, le ministre burundais des Affaires étrangères, M. Cyprien
Mbonimpa, déclarait que « la situation est désormais sous contrôle » et que
« le sang ne coule plus ». Face à lui, M. Perez de Cuellar n'avait pu
qu'exprimer son « inquiétude concernant les causes humanitaires ", après
avoir insisté sur le caractère intérieur des violences burundaises.
M. Mbonimpa a cependant admis que le nombre de morts serait
vraisemblablement plus élevé que les 5.000 annoncés précédemment et a, par
ailleurs, estimé le nombre total de personnes touchées par les violences
entre les ethnies hutu et tutsi à 12 1.000, soit l'ensemble des populations
établies dans les communes de Ntega et Marangara, dans le nord du pays.Plus
de 40.000 réfugiés burundais, à ce jour,ont franchi la frontière rwandaise.
... chettes et des soldats Tutsi dotés d'un arsenal. moderne et ponctuée par
six jours de vengeance et de massacres commis par larmée.
L'ÉGLISE CONDAMNE.
Tout en dénonçant assez précisément cet esprit de vengeance, les évêques
catholiques burundais ont appelé lundi à la réconciliation nationale et ont
rappelé aux autorités les principes essentiels « d'équité et d'égalité » des
citoyens. De son côté, le gouvernement burundais persiste toujours à refuser
l'idée.
AGNEWS
2006