Porte parole du Gouvernement, M. Philippe NZOBONARIBA  /  Photo iwacu-burundi.org

Réaction du gouvernement du Burundi sur le récent rapport de l’ICG
1. Pour une troisième fois, l’Organisation « International Crisis Group » vient de sortir un rapport négatif sur le Burundi intitulé « Crise de Corruption », et qui trahit la détermination de cet Ong à dénigrer les institutions burundaises, à ternir l’image de ce pays et à le discréditer auprès de ses partenaires.

2. Le premier rapport « très négatif » avait été produit en date du 12 février 2010, à la veille des élections générales du mois de mai de la même année, où l’Organisation minimisait la capacité des forces de sécurité burundaises d’assurer la sécurisation des scrutins jusqu’à recommander l’envoi des troupes étrangères à venir le faire à leur place.

3. Le deuxième rapport aussi méprisant que le premier, a été sorti en date du 07 février 2011, où cette Organisation « International Crisis Group » critiquait les dernières élections au Burundi (pourtant reconnues et acceptées par les observateurs internationaux), et qui qualifiait la situation Burundaise d’impasse politique, alors que le pays venait de se doter des institutions issues desdites élections.

4. Le rapport produit ce 21 mars 2012 parle de « la crise de corruption ». A la lecture de ce rapport ainsi que ses recommandations, le Gouvernement du Burundi a estimé nécessaire de communiquer à l’opinion son appréciation sur le document.

5. Comme les faits et l’histoire ont suffisamment montré que cette Organisation s’adonnait à de faux pronostics chaque fois dans ses analyses sur la politique burundaise, le Gouvernement du Burundi trouve que le rapport de l’ICG et ses conclusions tendancieuses et pleins d’amalgames prouvent une fois de plus la volonté délibérée de l’Ong et de ses complices politiciens infiltrés dans certaines associations de la société civile burundaise, de saper les efforts jusqu’ici déployés par le Gouvernement pour relever un pays qui sort à peine d’une longue période de crise socio sécuritaire

6. En effet, cette Organisation ignore complètement toutes les initiatives déjà prises par le Gouvernement en matière de lutte contre la corruption, et à part les institutions mises en place, d’autres actions ont été menées, les plus récentes étant la Retraite Gouvernementale organisée à Ruyigi en collaboration avec Transparency International autour du thème d’éradique le phénomène de corruption, ainsi que celle organisée à l’Ecole Nationale d’Administration sur les « Initiatives à Résultats Rapides » en collaboration avec la Banque Mondiale, toujours dans le souci d’aller de l’avant dans la bataille engagé contre la corruption.

7. Sur les recommandations de l’ICG

• Concernant la recommandation d’intégrer la société civile dans la commission de recrutement du Ministère de la Fonction Publique et d’inclure la même société civile dans les cellules de passation des marchés publics dans l’Administration, le Gouvernement estime que finalement cette organisation ignore le rôle de la société civile par rapport à celui dévolu aux acteurs politiques ou administratifs. Confier ce travail à la société civile revient à demander au Gouvernement de démissionner de ses responsabilités au profit d’une société civile dont certaines associations sont inféodées aux partis politiques de l’opposition qui les ont systématiquement infiltrés après que le peuple les ait désavoués lors des élections : une façon donc déguisée de leur remettre le pouvoir.

• Concernant la recommandation aux bailleurs de fonds d’orienter prioritairement leurs aides envers la société civile, le Gouvernement estime que tout lecteur de bonne foi décèlera la position tendancieuse de l’ICG. Une telle recommandation laisse clairement deviner que finalement l’ONG ICG est au service des associations à la recherche de moyens et qui le mandatent pour leur trouver des financements avec comme stratégie d’attaquer le Gouvernement sur des thèmes aussi sensibles que la corruption, les droits de l’homme etc…

8. En faisant un rapprochement des trois rapports, il y a lieu de conclure en quelque sorte que l’ICG roule pour les intérêts de certaines organisations travaillant étroitement avec l’opposition politique et pilote d’une manière déguisée depuis bientôt trois ans un processus visant la déstabilisation des institutions pour finalement récupérer un pouvoir que le peuple burundais a mis en place.

9. Aussi, le Gouvernement rejette et condamne le contenu d’un rapport aussi tendancieux et manifestement manipulé, qui visiblement a été rédigé par une main autre que celle de l’Ong lui-même.

10. Le Gouvernement voudrait rappeler que le Burundi a connu beaucoup d’années de crise et il s’en sort progressivement mais sûrement, grâce aux efforts qu’il a déployés pour relever les nombreux défis liés à cette longue période de difficultés. Entre autres défis, il ya le phénomène de corruption, que le Gouvernement s’est engagé à combattre, avec des résultats satisfaisants et déjà visibles

11. Le Gouvernement invite tout observateur de bonne foi à prendre le temps suffisant pour rencontrer les institutions chargées de lutter contre la corruption afin d’obtenir les éclaircissements nécessaires au lieu de se contenter des informations livrées par des groupes œuvrant pour des intérêts inavoués.

12. Loin d’être découragé par ce rapport, ni par l’acharnement de son auteur, le Gouvernement du Burundi réitère son engagement, et rassure ses partenaires rien ne pourra arrêter sa détermination à combattre la corruption et à éradiquer définitivement ce fléau. Pour ce faire, il invite tous les partenaires engagés à le soutenir dans ce combat à poursuivre leur soutien et à disponibiliser leur expertise.

13. Le Gouvernement invite le peuple burundais à s’atteler à son travail et à ne pas se laisser distraire ni décourager par ceux là qui passent leur temps à saper les efforts et les progrès réalisés dans la lutte pour la reconstruction de notre pays.

14. Pour terminer, le Gouvernement invite l’ICG à évoluer dans sa vision vers plus d’objectivité et d’impartialité lors de ses analyses sur le Burundi, afin de donner plus de crédibilité à ses rapports.

Bujumbura, le 23 mars 2012

Le Secrétaire Général du Gouvernement et Porte-parole du Gouvernement, Philippe NZOBONARIBA.-

DAM, NY, AGnews, le 25 mars 2012.

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