Hier soir sur la chaîne internationale française, proche du parti présidentiel, France 24,  un reportage anti-barundi a été diffusé en vue de semer la terreur au Burundi.

France 24 : “Le Burundi bascule dans la violence. Les attaques de villages et les assassinats ciblés se multiplient. Une nouvelle rébellion est née contre le régime du président Nkurunziza. Nos reporters ont rencontré le chef de ces rebelles dans les montages du Sud-Kivu. Pour la première fois, il a accepté de parler à des journalistes.”

Un spécialiste des média burundais a vu le reportage des journalistes  Mme Pauline SIMONET et M. Julien SAUVAGET. Il regrette leur non connaissance du Burundi. Ils ne connaissent pas les Barundi.  Mais il s’avère que ce ne soit pas leur préoccupation première …

Le reportage montre  un rebel  de grade de général, apparemment rwandais et opposé au régime de Kigali,qui se disait burundais dans le reportage avec un accent qui ne trompe pas  ( mais la traduction française de ses paroles devait faire le reste )  et appartenant à un mouvement rebel  dont on ne connaît nullement l’existence au Burundi, se disait près à anéantir le Burundi.  Le ministère de la défense nationale et des anciens combattants du Burundi (MDNAC)  a réagit en ces mots : “L’étranger ne peut pas connaître le milieu burundais plus que le burundais lui-même … “.  Le Chef d’Etat Major, dans le  reportage de France 24, l’a répété  “Aujourd’hui tous les Barundi savent utiliser une arme … “.

Un badaud de Bujumbura a tenu à dire au micro d’AGnews ceci : ” Le service militaire a été obligatoire pendant la guerre civile qui a pris fin en 2003 au Burundi.  Actuellement,  les Barundi qui sont occupés: –  à développer leurs provinces respectives: –  à organiser leurs communes; – à contruire leurs centres de santé ou leurs établissements scolaires pour leurs enfants; etc.  Si  des inconnus tentent de les dérangers, un peu comme à Cankuzo la semaine dernière,  disons que c’est à leurs risques et périls. Toutefois les associations des Droits de l’Homme comme APRODH  et  la police burundaise tenteront  de préserver  leurs droits, mais cela ne sera pas une tâche facile … Disons qu’il sera difficile à partir du Sud-Kivu en RDC d’attaquer le Burundi “.

Cet individu de Bujumbura termine : “Tous ces gens-là misent  sur une détérioration de la situation  en RDC suite à l’annonce le 6 décembre du vainqueur  des élections…   Disons que la France a encore montré son amitié avec les Barundi. Je ne comprends pas pourquoi le Burundi doit encore soutenir la promotion du Français dans l’espace EAC. Un pays comme çà vouloir s’attaquer aux Barundi, en s’alliant à ses alliés Bahima burundais, ils sont les bienvenus…”.

Le gouvernement burundais regrette l’image négative que la France  donne du Burundi au travers de ses  multinationales de la communication que sont RFI, AFP, ou France 24. Depuis près de 6 ans, ces médias français s’acharnent sur le Burundi. L’image négative qu’ils donnent continuellement du Burundi  fait perdre des centaines de millions d’USD d’investissement chaque année  pour ce pays pauvre qui essaie de sortir de près de 40 ans d’une dictature meurtrière.

Pendant près de 40 ans, le Burundi a vécu sous une des dictature les plus féroces du monde. La dictature des Bahima Burundais (Micombero, Bagaza, et Buyoya) qui a fait plus de 2.5 millions de victimes. On estime que le dictateur Michel Micombero a fait près de 500 000 morts et autant pour le dictateur Pierre Buyoya. Ce dernier vit encore, caché sous un mandat de sénateur un peu comme Pinochet dans son temps, protégé par la France, un de ses alliées précieux. Selon des témoins, en 1972, lors du Génocide des Bahutu Barundi (comprenant les Batutsi et les Baganwa) par les Bahima Burundais, des pilotes français avaient participé à des bombardements dans les camps de réfugiés barundi en Tanzanie. En 1994, la France a participé activement au génocide des Batutsi rwandais qui a fait 1 millions de morts en moins d’un mois.

DAM, NY, AGnews, le 2 décembre 2011.

News Reporter

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *