Les administrateurs de la Banque Mondiale avec le Vice Président du Burundi, S.E. Rufyikiri Gervais. (Photo : vicepresidence2.gov.bi)
Les administrateurs de la Banque Mondiale avec le Vice Président du Burundi, S.E. Rufyikiri Gervais. (vicepresidence2.gov.bi)

Alors que le Fond Monétaire International FMI vient d’accorder 7,6 Millions USD  au Burundi, afin de stimuler son économie, les administrateurs de la Banque Mondiale BM, en mission de travail au Burundi du 15 au 18 février 2013, ont félicité les Barundi pour les progrès enregistrés depuis 2005 dans la lutte pour réduire la pauvreté.

Des administrateurs de la Banque Mondiale, en visite au Burundi, en forte délégation, conduite  par M. Piero Cipollone (Italie), M. Philippe DONGIEU (France) ( Directeur des opérations pour le Burundi,l’Ouganda et la Tanzanie), M. Denny H. Kalyalya (Zambie) (porte parole de la délégation), Rachidi RADJI ( Bénin) ( Représentant résident de la Banque Mondiale au Burundi) etc., sont agréablement surpris par ce qu’ils voient dans cet autre pays des Milles Collines… Ils viennent de découvrir ce que les Barundi ont réalisé depuis 2005 avec le peu de moyens dont ils disposaient.

La délégation de la BM a été reçue  par le Vice Président du Burundi, S.E. Rufyikiri Gervais, à l’Hôtel Club du Lac Tanganyika [1], où il leur a fait un topo de la situation économique du pays.  S.E. Gervais Rufyikiri a beaucoup insisté sur les réformes législatives, économiques et institutionnelles qui ont été mise en place pour garantir la transparence dans la gestion de la chose publique et la relance de l’économie.
Il a rappelé que, le Burundi, a mis en avant la participation des femmes au centre de la reconstruction socio-économique et démocratique du pays, après plus de 40 ans d’une des Dictatures féroces au monde et de guerre civile.  Le Burundi est le deuxième pays au monde, après la Bolivie, où la femme est plus représentée dans les hautes fonctions et autres instances de prise de décision comme le Sénat.
S.E. Gervais Rufyikiri souhaiterait, au nom du Gouvernement du Burundi, que la BM appuie davantage son aide vers les nombreux défis de l’heure en matière de développement et de lutte contre la pauvreté qui handicapent le développement social et économique du Burundi.
Après ces divers rencontres, la délégation de la Banque Mondiale a promis de poursuivre son aide en faveur des Barundi.

Comme exemples parmi tant d’autres que S.E. Rufyikiri a mis en avant pour expliquer le Burundi d’aujourd’hui :  la mise en place de l’Office Burundais des Recettes, OBR.  Cette institution est un des miracles burundais.  L’OBR a permis l’augmentation des recettes nationales dont une partie importante a été investi par le gouvernement dans la construction des infrastructures sociales et économique sur ses fonds propres  ( comme : l’hôpital de référence de Karusi; le barrage hydroélectrique sur la rivière Mpanda qui va produire 10 MW;  la hausse du budget alloué au secteur agricole depuis 2011; etc. ). C’est une  première historique au Burundi.

agnews_burundi_BM_FMILes administrateurs de la Banque Mondiale, ce sont entretenus avec S.E. Nkurunziza Pierre , le très populaire président africain du Burundi.  Après l’audience , le porte-parole adjoint de la présidence du Burundi, M. Willy NYAMITWE a indiqué que la Banque Mondiale s’engage à aider le Burundi à relever le déficit énergétique, à côté bien évidemment des autres secteurs comme la santé, l’agroalimentaire, l’éducation,  et qu’elle salue les réformes économiques mises  en place depuis 2005.
Pourquoi cette immense popularité pour ce jeune président du Burundi, homme de la quarantaine ?   S.E. Nkurunziza Pierre a réussi à mobiliser la société burundaise (la vraie société civile du pays) et  a lancé ce que l’on appelle les travaux communautaires. Les changements au Burundi, surtout au niveau infrastructure, et sans excessivement beaucoup d’argent, voilà la recette que cet homme, perçu de plus en plus par la population comme un réel “messager” dans son pays, a réussi à apporter.
En gros, le Burundi ce sont 17 provinces et 129 communes. Une fois par semaine depuis 2006, tous les Barundi sont mobilisés à des travaux communautaires. Le pays c’est 8 Millions d’habitants et majoritairement des jeunes, éparpillés sur une superficie d’environ 30 000 Km². Disons chaque semaine, ce sont 4 Millions d’Habitants qui se mobilisent dans leurs communes respectives pour aider à la construction et  au maintien des infrastructures (communales, médicales, scolaires, etc.). Ils disent qu’ils construisent leurs communes et se font une concurrence entre communes du pays. Les 4 Millions de Barundi travaillent pendant 4 heures par semaine chacun. Après quelques semaines,mois ou années, effectivement on assiste à des “miracles au niveau de développement au Burundi“. En un an, on a 4 Millions de Barundi qui dépensent  192 Heures de travail chacun(e)s. Le Burundi, depuis 2006, consacre  768 Millions d’Heures de travail par an avec les travaux communautaires.
Selon la BM, le salaire mensuel au Burundi est de 23000 BIF ( soit 15 USD ou 11 Euro ). C’est à dire par mois (20 jours ouvrables), un salarié moyen burundais travaillant 160 heures touche 23000 BIF.
A ce tarif (économie réelle), les 768 Millions d’Heures de travail par an des travaux communautaires (qui sont bénévoles) coûtent  110,4 Milliards BIF soit environ 71 Millions USD.  En résumé, les Barundi qui accomplissent les travaux communautaires au Burundi, en suivant la dynamique de S.E. Nkurunziza Pierre, apportent à leur pays 71 Millions USD chaque année. Depuis 2006 à nos jours, ces Barundi -des travaux communautaires- ont injecté  497 Millions USD dans l’économie réelle du Burundi ( près d’un demi Milliards  USD , soit la moitié du Budget national annuelle burundaise).
Ce qui est dommage est que ces -travaux communautaires- ne sont jamais pris en compte (comptabilisés) lors des statistiques socio-économique du pays. Quel gâchis pour le chiffre de la croissance de l’économie burundaise ! En Chine ou en Inde, on ne s’en prive pas !

Après ce travail de démonstration à la Présidence et Vice Présidence du Burundi, la Banque Mondiale assure qu’elle va  poursuivre son accompagnement du Burundi sur la voie de la reconstruction et de la relance économique pour son développement ainsi que dans la mise en œuvre du Cadre Stratégique de Croissance et de Lutte contre la Pauvreté, deuxième génération (CSLP II).
En fin de visite, le Chef de la délégation des administrateurs à la Banque Mondiale, M. Piero Cipollone, a remercié le Gouvernement du Burundi pour son accueil chaleureux et légendaire.
Le Burundi prévoit une croissance de son économie à  6,6% ( sans prise en compte des travaux communautaires ) pour 2013, contre 4,7% en 2012.

DAM, NY, AGNEWS, le 19 février 2013

———————————————————————————————————–

[1] Discours prononcé par Son Excellence Monsieur Gervais RUFYIKIRI, Deuxième Vice -Président de la  République du Burundi à l’occasion du Dîner offert en l’honneur des Administrateurs du Groupe de la  Banque Mondiale en mission de travail au Burundi, du 15 au 18 février 2013 [ Lire : Toast_Banque_Mondiale_17_fevrier_2013 ]

———————————————————————————————————–

News Reporter

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *