Rapport de HRW sur le Burundi : du déchet toxique
 bdi_burundi_hrw_cia_usa_2016Il ne s’agit vraiment pas d’un rapport, mais de déchets non recyclables, et surtout déchets toxiques. Un rapport sur un pays, basé non sur des témoignages de l’intérieur du pays, mais bien des camps de réfugiés. Pourquoi les réfugiés sont-ils peu crédibles ? Parce qu’ils se trouvent dans une situation précaire, et ils ont tendance à mentir et à exagérer, dans l’espoir qu’ils soient relocalisés aux USA ou Canada. Les demandeurs d’asile en Europe connaissent bien ce truc. Les réfugiés ont un grief contre le pays dont ils sont partis, parce qu’ils croient à tort ou à raison qu’ils n’ont pas reçu la protection dont ils auraient dû bénéficier. Mais dans le cas actuel du Burundi, la peur panique qui a fait fuir les citoyens pour les transformer en réfugiés en 2015, ne fut pas une peur suscitée par un danger réel à l’instar de 1993 où il y avait des massacres, mais ce fut une peur induite par les radios qui militaient pour l’opposition radicale, dont la RPA. Le président du Rwanda, Paul Kagame, avait calculé le coup et ce qu’il en aurait tiré financièrement et politiquement. Pour cela, déjà en 2014, il lançait des menaces d’intervention, si un génocide se consommait. Maintenant grâce aux réfugiés burundais qu’il a attirés, le Rwanda engrange 18 millions de dollars par mois. La population mise en panique par les radios s’est retrouvée dans les camps, mais la tragédie nationale annoncée n’a pas eu lieu ; pour éviter le ridicule, elle doit inventer ou matérialiser les rumeurs qui l’ont poussée à tout laisser pour passer la frontière. C’est un phénomène que nous expérimentons dans la vie courante, cette tendance à donner la faute aux autres pour justifier nos erreurs ou nos insuccès.

Ce papier de HRW contient des dizaines d’affirmations gratuites, non corroborées par des noms. Dans un pays où les gens se connaissent, dans les collines ou dans les villages, il est difficile de subir un tort et ne pas savoir de qui il vient. On se serait attendu à un travail scientifique comme font les agents de l’ONU en RDC, mais on est forcé de lire des ragots de vielles commères, des gossip. Le trait le plus énervant dans ce texte, c’est la globalisation, et la généralisation. On dit les « imbonerakure » (sûrement ils veulent faire un rapprochement avec interahamwe) ; lesquels, quand, et où ? En RCA, quelque militaire français a été accusé de viol de mineurs ; mais ce n’est pas toute l’armée française qui doit en endosser le tort.

L’autre invraisemblance est la prétendue présence des imbonerakure dans les camps de réfugiés. S’ils sont supposés avoir chassé la population, selon les accusations de HRW, qu’y font-ils dans ces camps ? Qui les a contraints à fuir ? Ou bien alors, comme les extrémistes de l’opposition le laissent entendre, Imbonerakure est une parole en code pour dire TOUT JEUNE HUTU. On comprend alors qu’un génocide contre la population Hutu se prépare, puisque sciemment les forces du mal la démonisent en l’étiquettant d’imbonerakure, auxquels elles attribuent des maux que personne n’a jamais documentés.

Les accusations à la légère de HRW ne sont que l’expression vindicative des pays occidentaux, qui ne sont pas encore réussis à mettre la dent sur notre pays ; elles constituent aussi un dossier qui servira de prétexte pour une éventuelle invasion, que Kagame espère mettre en route, si Hilary Clinton son amie devient Président des USA. Alors, Bathily sera président de la Commission de l’UA, et le cercle sera bouclé. Veillons.

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