Burundi : OMAN ne veut pas reconnaître les Ibadites SWAHILI
Burundi : OMAN ne veut pas reconnaître les descendants ibadites SWAHILI ( Photo RFI 2013 )
Burundi : OMAN ne veut pas reconnaître les descendants ibadites SWAHILI (Photo RFI 2013 )

SOCIETE – Le Sultanat d’Oman ne veut pas reconnaître les descendants burundais des Ibadites OMANAIS – LES SWAHILI – arrivés à la fin du 7ème siècle, pour l’expansion de l’ISLAM en AFRIQUE.

A Bujumbura, jeudi 9 novembre 2017, M. Nduwimana Jean-Bosco, porte parole de l’Office Nationale de Protection des Réfugiés et Apatrides (ONPRA), a informé à M. Abdallah Seif Al Soumouni, représentant les familles d’apatrides d’origine omanaises vivant au Burundi, que le Sultanat d’Oman qui a réalisé des enquêtes en 2014 ( malheureusement pas de prélèvements ADN ), ne veut pas leur donner la nationalité.   Car, pour OMAN, ces personnes qui se réclament d’origine omanaise appartiennent au tissu social burundais ( les SWAHILI ). C’est l’explication que les autorités d’OMAN ont donné à Genève au cour de la 68ème session du comité exécutif du programme du Haut Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR).

Au Burundi, et dans la région des Grands Lacs africains, à la fin du VIIe siècle, époque de l’expansion de l’Islam vers le monde d’alors et vers l’Afrique, des Ibadites ( membres d’un clan ou une tribu du SULTANAT D’OMAN ) vont s’installer dans le MWENE MWEZI à partir Zanzibar. L’EMPIRE MWENE MWEZI c’était le territoire suivant : la Tanzanie (+ Zanzibar ), le Malawi, le Nord Mozambique, le Burundi, une partie de l’Est du Congo, le Rwanda, l’Ouganda, le Kenya et le Sud Soudan.
Aujourd’hui, les ancêtres de ces Ibadites d’OMAN sont estimés dans la Région des Grands Lacs, à plus de 500.000 individus. La langue ZWAHILI, un mixte entre les langues BANTOU et ARABE, est une de leurs œuvres CULTURELLES. Par ailleurs, souvent dans la région, les autochtones appellent ces citoyens africains, descendants des Ibadites d’OMAN, les SWAHILI. Ils se sont mariés avec les autochtones mais on gardait leur identité à travers l’ISLAM, l’ARABE et le SWAHILI. Au Burundi, par exemple SOCIOLOGIQUEMENT, ces citoyens burundais descendants d’OMANAIS ne sont pas BARUNDI car l’identité des BARUNDI se transmet par le clan ( imiryango ) du père. Or chez ces citoyens descendants d’OMANAIS, le clan du père est “Ibadite d’OMAN”. De plus au Burundi, pays fortement stratifié ( codifié ) sociologiquement, si le CLAN n’est pas BARUNDI ( ORIGINAIRE D’UNE DES MILLES COLLINES DU BURUNDI), ce qui est le cas de ces citoyens à ancêtres IBADITES D’OMAN, ils ne peuvent intégrer les CORPORATIONS HUTU (PRODUCTION), TUTSI (GESTION), TWA (SAVANTS CHERCHEURS ), et INGOMA ( ETAT, ROYAUME ), actuellement devenues des ETHNIES HUTU, TUTSI, TWA, ou UNE REPUBLIQUE,  qui sont les clés pour être intégré dans la société des BARUNDI.  D’où la frustration de ces citoyens burundais à ancêtres IBADITES vivant dans la REGION DES GRANDS LACS et non encore intégré depuis 14 siècle …

DAM, NY, AGNEWS, https://burundi-agnews.org, le dimanche 12 novembre 2017

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