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DAM, NY, AGNEWS, , le 5  février 2010 DISCOURS DE S.E. Pierre NKURUNZIZA PRESIDENT DU BURUNDI  A L’OCCASION DE LA CELEBRATION DU 19ème ANNIVERSAIRE DE LA CHARTE DE L’UNITE NATIONALE
Gervais Abayeho, Bujumbura, le 04 février 2010 (PP). Burundaises, Burundais, Amis du Burundi, 1. Nous commençons par rendre hommage à Dieu Tout Puissant qui a gardé le Burundi jusqu’à ce jour.


2. Nous célébrons demain les dix-neuf ans (19) qui viennent de s’écouler depuis que nous, fils et filles du Burundi, notre pays, avons celé une alliance de vivre ensemble dans l’unité. Cette journée, nous la célébrons en nous rappelant que l’Unité est le pilier de la Paix, de la Sécurité, de la Démocratie et du Développement. En effet, c’est en date du 5 février 1991 qu’a été adoptée la Charte de l’Unité Nationale.


3. Mais l’unité a vite été mise à dure épreuve. Les Burundais ne sont pas parvenus à sauvegarder suffisamment l’esprit et la lettre de cette charte, car un groupuscule de gens, qui n’avaient pas ajouté foi au serment des Burundais et qui rejetait les résultats des élections de 1993, a lâchement assassiné Son Excellence NDADAYE Melchior, Président de la République, ainsi que ses proches collaborateurs. La population a tout de suite connu une dissension, qui a occasionné des centaines de morts entre des frères et soeurs.


4. Les meurtres, l’exil des citoyens innocents ainsi que la guerre civile qui s’en est suivie, ont sérieusement entamé le tissus social burundais, entachant ainsi l’Unité Nationale, même si certains Burundais on pu protéger des gens appartenant à une autre ethnie.


5. Ces piliers de la paix ont révélé aux yeux du monde que l’unité n’est pas une affaire des seules ethnies, mais qu’elle consiste également à respecter et faire respecter les décisions des urnes. Cette leçon, les Burundais devrions la garder à cœur, pour renoncer définitivement à ce réflexe d’antan de vouloir sans cesse s’opposer aux verdicts du peuple.

Burundaises, Burundais, Amis du Burundi,


6. La communauté Nationale et Internationale n’ont rien ménagé pour que l’Unité des Barundi soit restaurée et renforcée, car nous avons compris que c’est bien elle le pilier de la Paix, de la Sécurité, de la Démocratie et du Développement. Il a été mené des négociations sur négociations, qui ont abouti le 28 Août 2000 à la Signature de l’Accord d’Arusha pour la Paix et la Réconciliation au Burundi ainsi qu’aux différents accords de cessez-le-feu entre le Gouvernement et les Mouvements Politiques Armés qui étaient en guerre. Aujourd’hui, la paix est revenue, les Burundais vivent dans un climat d’entente et de confiance retrouvée.

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7. Après ce jalon, nous nous sommes empressés à organiser les nouveaux Corps de Défense et de Sécurité, pour marquer une autre étape, et que ces corps soient comme un pilier véritable, un miroir où les Burundais contemplent le reflet de cette Unité Nationale. Il s’agit des Institution obtenues à grand prix, des Institutions que nous sommes appelés à réaménager sans cesse et que nous devons soutenir. Quiconque viendrait donc avec l’intention de diviser les membres de ces corps ou qui tenterait de déstabiliser leur fonctionnement, nous lui disons que les Burundais sommes prêts à crier fort pour le faire arrêter. Nous désapprouvons cette attitude, et nous demandons aux gaffeurs de stopper leurs agissements, parce que ces gens ne diffèrent en rien des ennemis de notre unité.


8. Le programme de réconciliation des Burundaises et Burundais afin qu’ils restent unis, Nous le poursuivons à travers des actions concrètes.


9. En effet, si nous avons opté pour les travaux communautaires qui génèrent un développement venant des citoyens et profitant prioritairement aux mêmes citoyens, nous avons fondé notre conviction sur le fait que cela aide les bénéficiaires de toutes les ethnies, de toutes les catégories, à se retrouver autour d’un programme intéressant et qui consacre l’unité en action. Nous trouvons bon que l’unité soit soutenue par des actions de nature à manifester l’amour de notre patrie.


10. Nous sommes content du pas franchi depuis que nous avons initié les travaux communautaires de développement car, en observant le nombre d’écoles construites ou réhabilitées, les centres de santé, l’engouement avec lequel la population répond aux appels lui lancés pour la protection de l’environnement par la plantation des arbres, surtout fruitiers, ou en faveur de la propreté des villes, il y a de quoi être vraiment fier.

11. Nous n’en sommes pas restés là. Nous avons entamé les concertations sur la mise en place de la Commission Vérité et Réconciliation. A travers toutes les Provinces, les représentants venus de tous les secteurs de la vie nationale ont pu exprimer leurs avis sur cette importante question. Désormais le passé va nous servir de leçon. Cela nous permettra de savoir nos points d’achoppement, et nous allons enterrer le mal. Mais cela ne signifie nullement que nous allons réveiller les vieux démons qui nous ont fait perdre les membres de nos familles ainsi que nos biens.


12. Pour que l’Unité des Burundais ait des racines profondes, nous avons pris des mesures qui sont de nature à alléger les charges des ménages dans leur vie au quotidien, sans considération d’ethnie, ou de sources de revenus. Nous citons ici la gratuité de l’enseignement au niveau primaire, la gratuité des soins de santé pour les femmes enceintes ainsi que les enfants ne dépassant pas l’âge de 5 ans.

13. Les cadres de dialogue ont donné aussi l’occasion aux Burundais de dire sans crainte ce qui leur tenait à cœur, chose qui a permis aux citoyens de se dire la vérité, de rectifier les propos mal placés, et comme cela échapper au piège de la division sur fond ethnique. Cette démarche convient parfaitement bien au mécanisme de consolidation de la paix et du développement durable.

Ce qui est sans conteste, c’est que l’unité -considérée comme pilier de la paix, de la sécurité, de la démocratie et du développement-, à son tour n’est pas possible en dehors de ces valeurs. Elles sont toutes corrélatives.

Burundaises, Burundais,

Amis du Burundi,


14. L’unité des Burundais sera raffermie lorsque les citoyens auront compris qu’il faut vivre ensemble, travaillant sans relâche, dans l’entente, la tolérance, posant des actes imbus de patriotisme. Nous devons nous compléter mutuellement, convaincus que nos différences constituent une grande richesse, quoique nous ne soyons pas parvenus à le comprendre plus tôt.


15. Cependant, même si nous sommes arrivés à une étape fort appréciable, nous ne devons pas perdre de vue que nous nous sommes blessés profondément les uns les autres. Certains ont encore des appréhensions, des séquelles des anciennes habitudes se font voir, et certains éprouvent encore des difficultés à marcher dans l’unité, la dignité et l’humilité.

16. Cet état de choses ne devrait aucunement nous décourager, car le chemin de réconcilier les Burundais et de les faire revenir sur le sentier de l’honneur peut sembler long. Nous devons nous éduquer mutuellement, prendre du temps, et surtout ne pas nous lasser de nous prodiguer des conseils.


17. Vous l’avez entendu dire, un groupuscule de militaires indisciplinés a été attrapé en train de préparer une mutinerie. Aucun doute, ce désordre aurait donné lieu à une insécurité dans le pays, perturbant les préparatifs des élections déjà en marche. Les nostalgiques de la dictature et des Gouvernements de transition auraient trouvé un prétexte pour nous faire revivre ces régimes dont vous vous êtes reposés avec les élections de 2005, et auxquelles vous voulez définitivement mettre fin avec les élections de 2010.


18. Nous saisissons cette occasion pour remercier vivement les Corps de Défense et de Sécurité pour l’efficacité dont ils ont fait preuve. Ils ont réussi à déjouer en toute sérénité le mauvais plan, et les fauteurs de trouble ont pu être arrêtés sans aucune incidence négative sur la paix et la sécurité. Cela, Nous le devons au courage, au zèle et à la sagesse et au dynamisme qui caractérisent nos nouveaux Corps de Défense et de Sécurité. « Aujourd’hui n’est pas comme hier, les temps ont changé ». Quiconque allumera le feu en fera l’extincteur, et celui qui affûtera la lame de rasoir en attrapera des écorchures (Uwuzowucana wese uzomuzimirako, uwurukarihije nawe rumumwe).

Nous mettons en garde une fois de plus ceux qui font la sourde oreille, car celui qui ne renonce pas au mal ne cherche que son malheur (Akataretse kaba gasema).


19. Nous vous exhortons donc, citoyennes et citoyens, à rester tranquilles. Restez calmes et sereins, continuez à vaquer gaiement à vos travaux. Seulement, restez vigilants, et fermez les oreilles à quiconque voudrait nous replonger dans les erreurs du passé, à commencer par la perturbation des élections.


20. En ce qui nous concerne, nous vous réaffirmons que nous ferons tout pour que les élections connaissent un bon déroulement. Elles seront libres, transparentes, démocratiques et parfaitement apaisées.


21. Nous espérons que la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) est en train d’examiner comment opérer la prolongation des inscriptions, surtout que certains centres ont débuté tard le travail, mais également parce que l’ont vient de faciliter les démarches à la population en lui donnant un papier tenant lieu de la carte d’identité. Maintenant les gens viennent nombreux pour se faire enrôler pour le vote.


22. Nous appelons vous tous Burundais qui remplissez les conditions exigées à vous présenter à ces inscriptions, pour que vous ayez droit au vote des dirigeants de votre choix. N’écoutez pas ceux qui vous trompent en vous disant que vous avez déjà élu, ou bien que les élections c’est pour destituer le Président, ou encore que vous allez élire en présentant vos cartes d’identité. Ceux qui vous tiennent de pareils propos sont contre les élections, et ils voudraient que nous retournions au temps des Gouvernements de transition, du désordre, de partage spéculatif des postes.


23. Le vote est un honneur, une force pour tout Burundais qui exerce son droit de désigner celui qui le représente ou qui va le gouverner, en fonction des compétences et du dynamisme qu’il reconnaît au candidat de son choix. Pour user de ce droit, vous devez préalablement vous faire inscrire. Citoyennes et Citoyens, ne vous privez pas de cet honneur !


24. C’est pour cela que nous vous demandons de vous présenter massivement dans les différents centres d’inscription, pour vous faire inscrire tous, sans exception. Ne confondez pas cette inscription avec le dernier recensement de la population qui a eu lieu, lorsque les enquêteurs vous trouvaient à votre domicile ; maintenant, allez les trouver aux centres d’inscription. Mettez-y de la volonté, et sensibilisez-vous les uns les autres, que personne ne s’absente à ce grand rendez-vous de l’histoire.


25. Pour cela, la journée du lundi 8 février 2010 est un congé, afin de permettre à tous les fonctionnaires d’aller se faire inscrire et de mobiliser les proches, les amis et les connaissances pour qu’ils répondent à l’appel de s’acquitter de ce grand devoir de citoyen.

Burundaises, Burundais,

Amis du Burundi,


26. En terminant ce discours, Nous voudrions vous lancer de nouveau cet appel de renforcer l’unité en vous rassemblant spontanément autour des travaux communautaires de développement, en partageant les joies et les peines, et en échangeant entre vous des paroles constructives.

Bien plus, nous devons garder vive en mémoire la devise nous laissée par ceux qui ont donné leur vie pour l’Indépendance du Burundi : Unité- Travail- Progrès.

L’unité vient avant toute chose, et elle implique l’amour des Burundais, fils et filles de ce pays, ainsi que l’amour de ce beau pays lui-même, peau merveilleuse que Dieu nous a donnée pour nous reposer au dos dans cette pérégrination (Impetso ya twese Abarundi).


27. Nous vous réitérons nos souhaits de bonne fête de l’Unité Nationale, une unité qui n’est pas forcée, contraire de la division, une unité pilier de la paix, de la sécurité, de la démocratie et du développement.

Que Dieu vous bénisse, Nous vous remercions.

News Reporter

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