Burundi : La Carte d’identité facilitera au referendum constitutionnel
Burundi : La Carte d’identité pour participer au referendum constitutionnel ( Photo : ABP 2018 )
Burundi : La Carte d’identité pour participer au referendum constitutionnel ( Photo : ABP 2018 )

INSTITUTION, POLITIQUE – Le gouverneur de la province Makamba demande aux citoyens Barundi en âge de voter d’aller chercher leur Carte Nationale d’Identité (CNI) pour participer au mois de mai 2018 au referendum du projet de révision constitutionnel prévu.

En commune Makamba, au Sud du Burundi, ce lundi 8 janvier 2017, M. Niyukuri Gad, gouverneur de la province Makamba, a exhorté les citoyens Barundi en âge de voter de se rendre au plus vite dans leur administration communal, afin de se munir d’une Carte Nationale d’Identité (CNI) pour faciliter leur participation au referendum du projet de révision constitutionnel prévu en mai 2018.

M. Niyukuri, en campagne d’explication de ce projet de révision constitutionnel, a informé les citoyens que la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) annoncera dans les temps à venir la date d’inscription des électeurs qui participeront au referendum sur ce projet.

En Afrique, et au Burundi en particulier, depuis 3.200 avant notre ère, on maîtrisait la mise en place de ROYAUMES (INGOMA), c’est à dire la science des institutions… Le Burundi est un vieux Royaume millénaire africain -INGOMA Y’UBURUNDI – (le TAMBOUR des BARUNDI soit le ROYAUME DES BARUNDI ) [ https://burundi-agnews.org/histoire_du_burundi.htm ] qui a toujours eu des institutions stables pendant des millénaires, avec une complexité organisationnelle qui,autrefois, était réputée dans cette région africaine, à la SOURCE DU NIL. Le secret était, que, simplement le fonctionnement des institutions de l’État s’inspirait des LOIS DE L’UNIVERS, dont ceux de la NATURE. Pour mettre en place les CONSTITUTIONS AFRICAINES d’autrefois, ce sont les chefs des CLANS MAJORITAIRES en AFRIQUE sur un ESPACE DONNE qui se m’étaient autour d’un même table ( un même BAOBAB ) et qui se mettaient d’accord sur leur alliance. Ces institutions étaient basées sur la DEMOCRATIE COMMUNAUTAIRE : https://burundi-agnews.org/afrique/burundi-democratie-occidentale-ou-communautaire/

La Démocratie Communautaire. (Images : AGNEWS Burundi )
La Démocratie Communautaire. (Images : AGNEWS Burundi )

Au Burundi, la dernière dynastie des BAGANWA ( 1410 à 1965-66 ) avait assis autour d’une même table pour leur alliance des [3] BAHANZA, des BAJIJI, et des BASHUBI : les 3 clans les plus nombreux du Burundi ( même actuellement ). Le Royaume des BARUNDI -INGOMA Y’UBURUNDI – était millénaire, dont STABLE, grâce à cette formule politico-institutionnelle. NTARE RUTSHATSI ( un MUHANZA ), 1er MWAMI (ROI) de la DYNASTIE DES BAGANWA, avait été formé à la fonction de MWAMI (ROI) par le MWAMI des BASHUBI qui s’appelait FUMBIJE. Puis, NTARE RUTSHATSI ( du clan des BAHANZA ) sera initié et déclaré MWAMI par le MUJIJI ( du clan des BAJIJI ): SHAKA ( fils de BAKEBA), assisté par son fils MITIMIGAMBA (du clan des BAJIJI) . Comme notre UNIVERS ( et la NATURE) est complexe, les institutions des BARUNDI étaient aussi complexes. Ainsi par exemple, autrefois, lors de la fête de l’UMUGANIRO des Barundi ( fête de la Semaille , qui était la fête nationale par excellence, permettant de faire un bilan politique annuel de la société burundaise), le MWAMI invisible [4] ( le Roi Invisible ) apparaissait aux Barundi et décidait si oui ou non le MWAMI visible pouvait avoir encore une année de règne ou pas … Les BAMI (ROIS) visibles étaient des BAHANZA et les BAMI invisibles,apparaissant par exemple aux MUGANURO ( anciennes fêtes nationales liées au rituel des semailles du sorgho ),des BAJIJI… Voilà l’Afrique Impériale ( des Royaumes et des Empires ) dans laquelle le Burundi existaient avant l’arrivée des Colons au 19ème siècle.

Être HIMA dans une Démocratie Communautaire. (Images : AGNEWS Burundi )
Être HIMA dans une Démocratie Communautaire. (Images : AGNEWS Burundi )

Aujourd’hui, de nombreux Barundi regrettent ce passée qui a été piétiné par la COLONISATION ( et son CHRISTIANISME ) et le NEOCOLONIALISME actuel qui se perpétue. Autrefois, depuis la famille jusqu’au sommet de l’ETAT, passant de chefs de familles, à des chefs de clans ( au niveau des Royaumes ), et à des chefs d’ethnies ( au niveau des empires ), la confiance était liée à la structure communautaire. Ainsi, il y avait très peu de corruption ou de mauvaise gouvernance ( Cfr. HIMA ).
Les institutions actuelles, basées sur la DEMOCRATIE OCCIDENTALE, qui met les PARTIES POLITIQUES à la place des COMMUNAUTES chez les Africains, on remarque ces dernières années de nombreuses instabilités institutionnelles, d’où ce nouveau projet de révision constitutionnel en cours au Burundi.

DAM, NY, AGNEWS, https://burundi-agnews.org, le mercredi 7 janvier 2018

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