Burundi : EINUB – Constat d’une accalmie et d’un débat sur l’éducation des enfants
Burundi : L' EINUB constate une accalmie et un débat sur l'éducation des enfants ( Photo : ikiriho.bi )
Burundi : L’ EINUB constate une accalmie et un débat sur l’éducation des enfants ( Photo : ikiriho.bi )

A Bujumbura, ce vendredi 17 juin 2016, les 3 experts ( M. Christof Heyns, Mme Maya Sahli-Fadel, et M. Pablo de Greiff ) en Droits de l’Homme de l’Enquête indépendante des Nations Unies sur le Burundi (EINUB) [1][3] ont terminé leur 2ème  mission [2].

Dans un point de presse,  voici ce qu’ils ont exprimé :
« L’un des développements les plus importants depuis le début de l’année a été la baisse significative du nombre d’exécutions. Cela est extrêmement apprécié  et nous réitérons notre appel à toutes les parties de cesser l’utilisation de la violence comme instrument politique … Toutefois, ce calme relatif ne doit pas être confondu avec la stabilité à long terme. De graves préoccupations concernant les droits de l’homme subsistent  et il n’y a aucun signe que les disparitions et la torture ont diminué … L’impunité pour les graves violations du passé et du présent demeure à l’ordre du jour…  Dans plusieurs régions du pays, des écoliers ont été arrêtés ou suspendus de leurs établissements scolaires  parce que leurs livres comportaient des gribouillis sur des photos du chef de l’État. Certains d’entre eux pourraient encourir des peines de 5 à 10 ans de prison. Nous allons suivre de près ces cas – ainsi que les actions qui seront prises par la Commission nationale des droits de l’homme à cet égard … Il a été particulièrement déconcertant de voir l’état de désarroi de la société civile au Burundi, et le continuel rétrécissement de son espace de manœuvre. De nombreuses ONG restent suspendus et celles qui continuent de fonctionner fonctionnent dans un climat de peur et d’intimidation. J’étais particulièrement choqué par le fait que certains leaders que nous avons rencontré au cours de notre dernier visite en mars aient pris la fuite ou ont maintenant trop peur pour nous parler … Pour que le Burundi sort de la violence et le conflit, cela nécessite un dialogue inclusif réel qui adresse les causes profondes de la crise politique. Les pourparlers qui ont récemment commencé à Arusha et à Bruxelles sont une étape positive, mais devraient être élargis pour s’assurer que tous les acteurs de la crise y soient inclus … Le vrai progrès dans le partage du pouvoir sera crucial pour parvenir à une paix durable … Ce sont des observations préliminaires, et nous nous réjouissons de travailler davantage avec les autorités et la société burundaises pour faire avancer la cause des droits de l’homme”.
[ http://www.ohchr.org/FR/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=20130&LangID=F ]

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A Bujumbura,  M. Willy Nyamitwe, porte parole à la Présidence burundaise se réjouit  que ce trio d’experts  ait quand même avoué que “De manière générale il y avait une accalmie au Burundi. Les signes de conflit diminuent“. Selon M. Willy Nyamitwe, cela faisait plusieurs mois que les autorités burundaises essayaient d’expliquer à l’opinion internationale que la fièvre électorale de 2015  s’était estompée depuis au Burundi. Enfin voilà ce n’est plus les autorités burundaises qui le disent mais des représentants du Haut Commissariat des Droits de l’Homme  à l’ONU.
Selon le débat porté au Conseil de Sécurité de l’ONU par  les USA et la France, l’ EINUB devait venir constater  au Burundi des signes d’un génocide en cours, comme les nombreux média occidentaux l’expliquaient,  devant pousser à l’envoi d’une force de paix onusienne au Burundi, et, l’ EINUB vient de constater qu’au contraire  un débat au niveau de l’éducation des enfants sur le respect de l’autorité avait lieu au niveau de la société. En Afrique, en générale, on aime éduquer les enfants au respect de l’aîné, des vieux ou des anciens. C’est le fond du débat autour des gribouillis des élèves … Cela touche, au plus profond,  à la philosophie africaine, apparemment contraire à la philosophie occidentale sur ce sujet. Un enfant Mundele ( Blanc ) ne se comporte pas comme un enfant Africain. C’est un très beau débat qui touche  aux respects de la diversité de la pensée  que doit être dans la construction du monde globale d’aujourd’hui  – Globalisation ou Mondialisation -.  Le monde est complexe…

Au Burundi, il s’agissait de la fin de la seconde visite dans le pays de cette équipe. Le Haut Commissariat des Droits de l’Homme à l’ONU  n’a pas bonne presse  chez les Barundi .
Cette enquête  EINUB  a été ordonnée au Conseil de Sécurité de l’ONU par la France et les USA ( et l’Angleterre ). Il est important de savoir que les USA, la Belgique, et la France ont orchestré une Révolution de Couleur au Burundi en 2015 qui a échoué avec le Coup d’Etat militaire du mercredi 13 mai 2015. Cette Révolution colorée avait des agents locaux travaillant avec ces forces exogènes. Il s’agissait de certaines organisations de la société civile et des media privés locaux ( 1er responsable de l’exil et de la fuite des Burundais dans les pays limitrophes – les fameuses Rumeur Radio ou Rumeur Média [7][8] – les Réfugiés burundais  ).  Tous sont poursuivis par la justice burundaise. C’est cette tentative de déstabilisation ou de changement de régime au Burundi qui est à l’origine de la violence sporadique ( des actes terroristes ) qui ont eu lieu  dans 4 quartiers de Bujumbura et  que la Police Nationale du Burundi PNB  a réussi à éradiquer.
Les USA  et la France ( et la Belgique ) utilisent leur réseau ONUSIEN ( Conseil de Sécurité,  Haut Commissariat de l’ONU, et même le HCR ) pour accuser l’Etat du Burundi de ne pas respecter les Droits de l’Homme parce qu’il ne permet pas à ces organisations et média privés – coupables – de refonctionner. Mais en même temps, les USA  et la France ( et la Belgique )  ont toujours leur projet de déstabiliser le Burundi  afin de remettre leur réseau politique et militaire au Burundi, comprenant les Hima burundais (  C’est à dire le réseau de l’ancien dictateur Hima burundais Pierre BUYOYA ).   Cette enquête  EINUB  a pour objet d’essayer d’apporter des preuves juridiques sur des violences des droits de l’Homme au Burundi afin d’aider à traduire ce pays  ( les personnalités importantes de l’Etat  – militaires, policiers,et politiciens ) à la Cour Pénal Internationale CPI.
Comme on a pu le remarqué,  l’EINUB est composée rien que de Mundele ( des Blancs ) :  M. Christof Heyns (Afrique du Sud), le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires; Mme Maya Sahli-Fadel (Algérie), le Rapporteur spécial de l’Union africaine sur les réfugiés, les demandeurs d’asile, les migrants et les personnes déplacées; et M. Pablo de Greiff (Colombie), le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la promotion de la vérité, la justice, la réparation et des garanties de non-répétition.
Tous ces rapporteurs  appartiennent au réseau de Haut Commissaire au Droit de l’Homme des Nations Unie, M. Zeid Ra’ad Al Hussein, qui est considéré pour les Barundi comme quelqu’un de malhonnête  [5][6][10] au service de la France et des USA.  Par ailleurs, le scandale de cas de viols commis par des Casques bleus français en Centrafrique qui a emporté M. Anders Kompass, directeur des opérations au Haut Commissariat aux droits de l’Homme à Genève, lanceur d’alerte, haut-responsable de l’ONU,  qui a préféré  démissionner  pour protester contre «la totale impunité». Apparemment le haut commissaire aux droits de l’Homme, M. Zeid Ra’ad al-Hussein,  aurait fermé les yeux. La France  vient de placer comme responsable de la Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA) le Gabonais M. ONANGA-ANYANGA, Parfait qui est très connu au Burundi… [11][12][13][14][15][16][17] C’est un des hommes au service de la Françafrique à l’ONU [18]. Sa mission en Centrafrique est, selon la rumeur, d’étouffer le scandale. Depuis son arrivée en Centrafrique, on ne parle plus du dossier des violeurs français … Maintenant on parle de violeurs autres que  Français.
C’est ce petit jeu d’influence qui est utilisé à l’ONU par la France et les USA [4][9] que ces pays voudraient employer  contre le Burundi.
M. ONANGA-ANYANGA, de la MINUSCA a déjà stoppé la nomination d’un officier Burundais comme porte parole à la MINUSCA et dernièrement il a interdit sans justification la reconduction de la Police Nationale du Burundi PNB en mission en Centrafrique.
Une 3ème mission est prévu en juillet 2016.  Le dossier final de l’EINUB est attendu en septembre 2016. Pour les USA, la France,  et la Belgique, ce sera le rapport destiné à la CPI pour charger les autorités burundaises et surtout pour écarter à jamais de la politique certaines personnalités burundaises.

Notes :

DAM, NY, AGNEWS, le samedi 18 juin 2016

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